De l’euthanasie « passive » à l’euthanasie « active » ?

De l’euthanasie « passive » à l’euthanasie « active » ?

Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : Gorodenkoff/Adobe Stock

Dans les colonnes de La Croix, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme-Lejeune, met en garde : les lois Leonetti et Claeys-Leonetti mènent inexorablement vers la légalisation du suicide assisté.

Il explique qu’« En France, les lois Leonetti et Claeys-Leonetti de 2005 et 2016 (…) ont créé un contexte juridique nouveau. Présentée comme “un progrès” pour les malades et les professions de santé, la loi Leonetti […] a permis au Conseil d’État de juger légale la décision médicale de provoquer la mort par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles d’un homme placé dans l’impossibilité d’exprimer ses volontés, et qui n’était pas en fin de vie. »

« Au regard des souffrances provoquées par l’arrêt de la nutrition et l’hydratation, la loi Claeys-Leonetti a associé systématiquement le protocole à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Une pratique qui vise à accélérer, voire à provoquer la survenance de la mort du patient », précise-t-il.

Mais, « Devant cette situation, les partisans de l’euthanasie ont beau jeu de dénoncer l’hypocrisie d’un système qui conduit à faire mourir une personne consentante dans un délai qui peut aller jusqu’à trois semaines, alors que quelques heures suffisent. […]

Pourquoi le suicide assisté continuerait-il à être pénalisé alors que l’arrêt des traitements […] suivi d’une sédation profonde et continue jusqu’à la mort ne l’est pas ? »

Jean-Marie Le Méné reprend l’exemple italien : face à la même problématique, « le Parlement italien a été conduit à envisager une proposition de loi relative au suicide assisté qui reprend les conditions permettant l’arrêt des soins aux patients présentant une pathologie irréversible, une souffrance intolérable, bénéficiant d’un traitement de maintien en vie et capables de prendre une décision libre. »

« On le voit, le glissement d’un arrêt des soins avec sédation — type loi Claeys-Leonetti — vers l’euthanasie dite “active” est en marche parce que le continuum est inéluctable », déplore-t-il.

« La seule manière efficace de combattre la légalisation de l’euthanasie est le développement des soins palliatifs, mais en excluant clairement de son contenu tout arrêt des soins, et ceci afin de rompre un continuum inexorable, comme le montre l’exemple italien. » « Anticiper la fin de vie par l’arrêt des soins ou précipiter la mort par l’euthanasie ne sont pas des actes médicaux. Les disciples d’Hippocrate le savent.

Les politiques n’ont pas à leur imposer la mise en œuvre de lois sociétales qui n’ont rien à voir avec l’exercice de leur art », conclut-il.

Source : Lire l'article complet par Campagne Québec-Vie

Source: Lire l'article complet de Campagne Québec-Vie

À propos de l'auteur Campagne Québec-Vie

Campagne Québec-Vie est une association québécoise qui travaille de concert avec tout individu ou association de bonne volonté, à l’établissement d’une société chrétienne qui protège la foi, la famille et la vie, de la conception à la mort naturelle.CQV a trois objectifs : i) Promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun ; ii) Promouvoir la reconnaissance du fait que la foi chrétienne est raisonnable, et que la raison soutient la foi et la morale chrétiennes ; iii) Promouvoir le respect de la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ainsi que les droits de la personne et de la famille ;CQV œuvre à instaurer une « Culture de Vie », c’est-à-dire que nous favorisons, en manifestant, en organisant des colloques, en diffusant des nouvelles par Internet et offrant de l’aide aux femmes enceintes en difficulté, le développement d’une société dont les lois et les mœurs concourent, entre autres, à la reconnaissance du droit à la vie de toute personne humaine, de la conception à la mort naturelle, ainsi qu’à la reconnaissance de la famille traditionnelle (homme, femme, et les enfants qui découlent de leur union aimante) comme lieu privilégié pour l’épanouissement de la personne humaine.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You