La boxeuse Julie Le Galliard est-elle décédée à la suite de sa vaccination ?

La boxeuse Julie Le Galliard est-elle décédée à la suite de sa vaccination ?

La championne de France, tout juste trentenaire, est morte dimanche. Elle avait été vaccinée, selon ses proches. Mais c’est le Covid, conjugué à une déficience immunitaire, qui serait la cause de son décès.

Julie Le Galliard en 2016, lors d’un championnat à Aubervilliers. (Sébastien Muylaert/Icon Sport/ABACA)
Question posée le 16 novembre 2021 par Jo

Vous nous interrogez sur le décès, survenu le dimanche, de la boxeuse Julie Le Galliard. Agée de 31 ans, elle avait été championne de France 2015 en moins de 57 kilos. «Hospitalisée après avoir contracté le Covid, Julie a lutté pendant plusieurs semaines», rapporte l’Est républicainqui a révélé l’information de sa mort.

«C’est avec une infinie tristesse que nous apprenons le décès de Julie Le Galliard survenu à l’âge de 31 ans dimanche soir à l’hôpital de Marseille après avoir lutté pendant deux mois contre des complications dues à la Covid 19», écrit la Fédération française de boxe dans un communiqué.

Vous nous demandez si Julie Le Galliard était vaccinée. Votre question fait suite à un tweet où on lit que c’était effectivement le cas, d’après «sa dernière publication sur Instagram et puis une amie à elle [qui] a confirmé qu’elle était vaccinée 2 doses et qu’elle est rentrée à l’hôpital seulement quelques jours après son vaccin ! Il a bon dos le Covid». Si certains pointent la responsabilité du vaccin dans ce décès, d’autres, au contraire, s’étonnent, toujours sur les réseaux sociaux, que la sportive ait pu être tuée par le Covid, alors même qu’elle était vaccinée.

Pas de rappel

CheckNews s’est entretenu avec deux proches de la boxeuse. «Le vaccin n’est en aucun cas en cause dans son décès, qui s’explique par une suite d’éléments tragiques qui démarrent par la contraction du Covid», assure l’une, tout en requérant l’anonymat. «Le vaccin n’est absolument pas la cause du décès, confirme à CheckNews Johan, un ami d’enfance. Elle a fait partie de la première salve de vaccination pour les pathologies graves, et n’avait pas eu de rappel [la troisième dose, ndlr]. Donc l’immunité de sa vaccination a fortement chuté. Mais le vaccin ne l’a pas tuée.»

Si Julie Le Galliard a fait partie de la première vague de vaccination, c’est qu’elle souffrait de longue date d’une maladie qui en faisait un profil très à risque face au Covid. Ce dernier est «la cause officielle, car elle était hospitalisée pour cette maladie», poursuit Johan. Toutefois, «Julie avait une pathologie respiratoire, une maladie orpheline qui faisait d’elle une personne hautement à risques. Cette maladie a peut-être aussi envenimé les choses».

«Julie a tout de suite eu des complications liées au Covid, déclare un de ses proches au Parisien. Il a fallu l’intuber très tôt et au moment de cette intubation, il y a, semble-t-il, eu un souci avec sa trachée qui a été touchée. Il a fallu l’opérer. Julie a été longuement plongée dans le coma et elle a traversé les deux derniers mois de sa vie dans des conditions très compliquées. C’est d’une tristesse infinie.»

Déficit immunitaire

Julie Le Galliard a elle-même évoqué cette maladie par le passé. CheckNews a pu retrouver une publication de l’association de patients souffrant de déficits immunitaires primitifs datant de 2015. La sportive y déclarait : «Ma maladie (déficit immunitaire commun variable, DICV), je n’en parle pas autour de moi. Je la garde au fond de moi. Elle me donne l’envie de prendre une revanche. Je concilie très bien le sport de haut niveau et la maladie. Parfois, j’ai des gros coups de fatigue, mais j’ai une hygiène de vie qui me permet de rester performante. C’est le traitement qui est le plus dur à assumer – immunoglobulinothérapie toutes les trois semaines –, en raison de mes nombreux déplacements.»

Selon le site Orphanet, qui compile des informations sur les maladies rares, le DICV désigne «un groupe hétérogène de maladies», qui se manifestent entre autres choses «par des bronchites, sinusites, otites et pneumonies à répétition dans plus de 98 % des cas ; sa complication majeure est une pneumopathie chronique».

Source : Libération

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À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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