Le syndicat est-il tenu de défendre ses membres à tout prix?

Le syndicat est-il tenu de défendre ses membres à tout prix?

Relations de travail

63 millions $ sur 8 ans pour Nick Suzuki

 

 

C’est bien connu, le syndicat a pour ultime mandat de défendre ses membres. Toutefois, est-il tenu de les défendre en toutes circonstances? Telle est la situation actuelle vis-à-vis les syndiqués du personnel de la santé qui refusent de se faire vacciner malgré le décret du gouvernement sur l’obligation de la vaccination pour les travailleurs de la santé.

Actuellement, 95 % des membres syndiqués du personnel de la santé ont reçu leurs deux doses vaccinales. Selon les dernières données fournies par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), 4338 infirmières n’avaient pas reçu les deux doses de vaccin ou n’en avaient reçu qu’une seule. Cela équivaut à un peu plus de 5 % du nombre total de ses membres, qui s’élève à 80 500.

Par ailleurs, la FIQ entend contester devant les tribunaux la décision de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec de suspendre le permis de travail des infirmiers qui ne seront pas vaccinés le 15 novembre en utilisant l’argent des cotisations de leurs membres qui sont vaccinés à 95 %.

À titre d’illustration de la situation dans laquelle se retrouve actuellement la FIQ, un syndicat d’employés de chauffeurs d’autobus scolaires seraient-ils tenus de défendre un chauffeur pris en état d’ébriété au volant de son autobus rempli d’élèves, mettant en danger par le fait même la vie de ses jeunes?

Comme tout citoyen en démocratie, le personnel de la santé a des droits et des obligations et, parmi ces dernières, il a l’obligation d’offrir un climat sécuritaire auprès des patients et de ses collègues de travail, à défaut de quoi il devra assumer les conséquences de ses choix. Quant à la FIQ, je suis d’avis qu’elle devrait plutôt essayer de convaincre les récalcitrants à rentrer dans les rangs.

63 millions $ sur 8 ans pour Nick Suzuki

Auteur de 15 buts et 26 aides en 56 rencontres la saison dernière, l’attaquant du Canadien de 22 ans, Nick Suzuki, vient de signer un contrat faramineux de 63 millions $ américains étalés sur huit ans, soit l’équivalent de 7 875 millions $ par année, comparativement à 832, 500 $ la saison dernière. Son salaire pour la saison 2021-2022 vient donc d’être décuplé par rapport à celui de la saison dernière, ce qui en fait l’attaquant le mieux payé de toute l’histoire du Tricolore.

En ’59-’60, lors de sa dernière saison en carrière, l’auteur de 544 buts et d’une saison de 50 buts et en 50 parties, Maurice Richard, avait touché le salaire annuel de 25 000 $, et on criait au scandale le lendemain dans les pages sportives des médias de l’époque…

Bien sûr, vous allez me dire, autres temps, autres mœurs. Toutefois, il y a une chose qui n’a pas changé, c’est qu’un joueur aussi grassement payé que Nick Suzuki doit marquer des buts pour justifier un tel salaire. Or, au cours de la saison dernière, il a fait pénétrer la rondelle au fond du filet à 15 reprises en 56 rencontres. Pour être honnête, il n’y a pas là de motif sérieux qui puisse justifier un salaire aussi pharaonique.

Soyons réalistes, comment concevoir qu’un joueur de hockey de 22 ans, à sa troisième année dans la LNH, puisse décupler son salaire après avoir récolté un total de 41 points par saison au cours de ces deux premières campagnes dans le circuit Bettman? Jusqu’où iront les enchères démesurées sur les joueurs de la nouvelle génération?

Henri Marineau, Québec

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