Christoph Hörstel est consterné par l’incompétence et la méchanceté de la politique étrangère occidentale, ainsi que par la désinformation fournie par les principaux médias sur la question de l’Afghanistan. Ses expériences personnelles et sa conclusion sont : On peut discuter avec les Taliban et ils sont capables de gouverner leur pays, mais l’Occident veut le chaos et la terreur.
Jetons un regard sur l’Afghanistan. Les explosions à l’aéroport, c’était la CIA avec l’EI du Khorasan, c’était le nom d’une province médiévale qui englobait des parties de l’Afghanistan, du nord-ouest du Pakistan et de l’Iran. Pourquoi l’EI se donne ce nom… ? Personne ne le sait.
Hier, il y a eu trois explosions, des morts et des blessés. Des Afghans avaient des ceintures explosives et une bombe intégrée. Des Afghans et du personnel américain ont été blessés et tués. Depuis toute la journée de mardi, et tous les jours jusqu’à jeudi, il y a eu des avertissements et des situations d’alerte etc. Alors certains pays ont interrompu l’évacuation. La Turquie est partie d’Afghanistan, l’Allemagne aussi. Il y a des gens là-bas qui n’ont pas pu être avertis, et puis ils ne voulaient pas écouter les avertissements parce qu’ils pensaient : On veut partir d’ici… – peut-être que c’est juste un tour qu’on nous joue ou quelque chose pour se débarrasser de nous, et puis certains de ces malheureux qui voulaient partir sont morts, ça c’est vraiment terrible.
Notre ministre de l’Intérieur, expert en terrorisme, Mr. Seehofer pense que cinq millions d’Afghans voulaient venir, ça c’est du n’importe quoi. Si vous leur posiez la question à tous, alors il y aurait 10-15 millions qui voudraient venir et dans le monde entier environ quatre milliards de personnes, voilà les faits Mr. Seehofer, c’est dû à notre politique de merde. Désolé, je suis d’humeur un peu bizarre aujourd’hui et c’est pourquoi j’utilise de tels mots. De toute façon, c’est comme ça, cela ne fait pas de sens d’essayer de faire en sorte que les gens soient contre une migration de masse orchestrée artificiellement par le gouvernement fédéral. C’est des bêtises. Nous devrons faire venir quelques milliers d’Afghans, peut-être environ 10 000 en Allemagne, qui nous ont aidés là-bas, et nous devrions être en mesure de les recueillir.
Bien sûr, nous regardons qui nous faisons venir et nous ne le faisons pas comme le fait le gouvernement allemand. D’abord ils ont condamné trois Afghans ici, puis ils les ont fait repartir chez eux et puis ils les font revenir en Allemagne. Ce sont tous des experts, monsieur Maas (ministre allemand des Affaires étrangères) devrait être jeté dehors rien que pour ça, mais on n’y arrive pas, n’importe quel idiot peut rester dans la fonction qu’il a, aussi longtemps qu’il est favorable au cartel … voilà la situation chez nous.
Une chose est claire, ce sont les suspects habituels qui cherchent maintenant à organiser une énorme vague de migration et à faire en sorte que les Afghans aient peur des Taliban. Que les Taliban se montrent si conciliants est en fait assez incroyable. On verra si ça reste comme ça. D’ailleurs, on verra aussi si nous, c’est-à-dire la communauté des États occidentaux, nous nous comportons raisonnablement envers les Taliban afin qu’ils se sentent encouragés ; mais je pense que nous avons un agenda complètement différent. C’est un programme d’infiltration, de sapement et de terreur que nous avons, voilà ce que c’est. En fait, je préfèrerais être en train d’écrire de nouvelles plaintes pénales. Il y a dix jours, les États-Unis, sans consulter les Taliban, ont appelé tous les Afghans qui voulaient quitter le pays à venir à Kaboul, j’ai vérifié, et c’est une énorme saloperie. Bien sûr, tout ça a contribué au chaos à l’aéroport, après tout les Afghans sont dans le besoin. Ils disent : Quoi, vous voulez nous évacuer par avion ? Génial – allons-y ! C’est évident. Les besoins sont parfois énormes. En hiver, les habitants de certaines provinces meurent de faim, et ce depuis plus de 20 ans. Nous navons rien voulu y changer, en tant que bande de l’OTAN. Le chaos à l’aéroport avec des morts et des blessés… à nouveau il n’y a eu absolument aucune concertation raisonnable avec les Taliban. Tout cela aurait pu être organisé de façon merveilleuse dans cette situation de crise, si on avait voulu travailler ensemble. Mais nous ne voulons pas de ça et c’est pour ça que ça ne marche pas. Les Taliban, après avoir conquis le pays au prix de grandes difficultés et d’effusions de sang, ne peuvent pas ramper devant nous et nous supplier de leur parler. Quelle fourberie, cest incroyable !
Ces états d’urgence créés, sont à 90 ou 95% absolument et clairement la faute du gouvernement fédéral, la faute du ministre fédéral des affaires étrangères. On peut parler aux Taliban, c’est un fait. Mais on ne veut pas, je ne peux pas assez le répéter. Voici notre triste négociateur Mr Potzel, qui arrive avec des préjugés culturels et religieux et rien que cela est déjà une raison pour écarter cet homme du service diplomatique. On n’a pas besoin de ce genre de gaillard, on n’a pas besoin de ce genre de type, la prochaine étape, c’est le racisme.
Les Taliban ont désormais interdit l’accès à l’aéroport aux Afghans et ils ne laissent passer que des personnes ayant un passeport étranger. Donc si les Afghans ont un passeport étranger, les Taliban les laissent passer. Bien sûr, qu’est-ce qu`ils peuvent faire d’autre ? Ils ne reçoivent aucune information de notre part et doivent empêcher le chaos sur place. Ils sont jugés au niveau international sur le fait qu’ils y parviennent ou non. C’est là que se mesure leur capacité à gouverner. Nous, les pires canailles du jeu, nous mesurons les Taliban à travers nos médias de cartel pour voir s’ils peuvent faire leur travail, alors que nous n’avons pas fait le nôtre depuis plus de 20 ans. Quel jeu dégoûtant ! Je pourrais crier et fulminer sans arrêt. Les Taliban agissent du mieux qu’ils le peuvent ; c’est absolument compréhensible au vu de l’attitude agressive de ces perdants de la guerre, la coalition occidentale et de notre attitude terroriste avérée. Personne d’autre ne peut le faire à leur place, c’est parfaitement clair. Peu importe que ce soit les Taliban ou Prague, Paris ou Londres.
source : https://www.kla.tv
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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