Ach so

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Pendant que la France pleure une nouvelle fois la «trahison» anglo-saxonne (n’apprendront-ils jamais ?), la situation se réchauffe outre-Rhin où les élections fédérales du 26 septembre risquent d’être sportives… Frau Milka prenant une retraite ô combien méritée dans ses alpages, les électeurs semblent quelque peu perdus. Si l’on en croit les sondages – qui sont ce qu’ils sont mais donnent quand même une certaine indication – le tiercé de tête a changé rien moins que trois fois depuis le mois de mai :

Les Verts, qui abordaient la ligne d’arrivée en tête, s’embourbent maintenant en terrain collant et ont toutes les peines du monde à rallier le poteau. Le concurrent CDU-CSU, qui lui a pris plusieurs longueurs, plafonne à son tour et se voit dépassé par l’outsider SPD, revenu du diable vauvert.

Aucun parti ne dépassant les 25%, il en faudra au moins trois pour former une coalition. Un joli micmac en perspective, d’autant que leurs positions, notamment sur le plan international, sont très différentes.

A ce propos, l’IFRI nous a gratifié d’un tableau synoptique fort pratique qui résume bien la situation :

Sans surprise, le parti le plus pro-impérial est représenté par les écologistes, qui appellent de leurs voeux le renforcement des liens transatlantiques, un durcissement vis-à-vis de la Chine et considèrent la Russie comme leur bête noire. Le FDP libéral suit, quoiqu’avec moins de virulence, notamment sur la Chine (les affaires sont les affaires…)

A l’inverse du courant LI-LI, et ce ne sera pas une surprise pour les fidèles lecteurs, les formations les moins impériales sont Die Linke et l’AfD, tous deux très favorables à un rapprochement avec la Russie et critiques vis-à-vis de l’OTAN.

Quant au SPD, favori des sondages pour diriger le prochain gouvernement, il ne craint pas la contradiction en étant à la fois favorable à Moscou et à Washington ! Mein Gott, es wird eine große casse-tête

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À propos de l'auteur Chroniques du Grand Jeu

« La géopolitique autrement, pour mieux la comprendre... »Présent à l'esprit de tout dirigeant anglo-saxon ou russe, le concept de Grand jeu est étonnamment méconnu en France. C'est pourtant lui qui explique une bonne part des événements géopolitiques de la planète. Crise ukrainienne, 11 septembre, tracé des pipelines, guerre de Tchétchénie, développement des BRICS, invasion de l'Irak, partenariat oriental de l'UE, guerre d'Afghanistan, extension de l'OTAN, conflit syrien, crises du gaz, guerre de Géorgie... tous ces événements se rattachent directement ou indirectement au Grand jeu. Il ne faut certes pas compter sur les médias grand public pour décrypter l'état du monde ; les journaux honnêtes font preuve d'une méconnaissance crasse, les malhonnêtes désinforment sciemment. Ces humbles chroniques ont pour but d'y remédier. Le ton y est souvent désinvolte, parfois mordant. Mais derrière la façade visant à familiariser avec la chose géopolitique, l'information est solide, étayée, référencée. Le lecteur qui visite ce site pour la première fois est fortement invité à d'abord lire Qu'est-ce que le Grand jeu ? qui lui donnera la base théorique lui permettant de comprendre les enjeux de l’actuelle partie d’échecs mondiale.Par Observatus geopoliticusTags associés : amerique latine, asie centrale, caucase, chine, economie, etats-unis, europe, extreme-orient, gaz, histoire, moyen-orient, petrole, russie, sous-continent indien, ukraine

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