Faina Savenkova et Alexandre Kontorovitch – Un festival en temps de guerre

Faina Savenkova et Alexandre Kontorovitch – Un festival en temps de guerre

Alors que la date du troisième festival « Étoiles au-dessus du Donbass » (29 septembre 2021) approche à grands pas, Faina Savenkova et Alexandre Kontorovitch livrent leurs impressions sur la façon dont ils ont perçu la première édition de ce festival dont l’organisation dans la capitale d’un pays en guerre semblait totalement improbable. Leur roman commun intitulé « Ceux qui se tiennent derrière ton épaule » (« Стоящие за твоим плечом » en russe) écrit en commun, est déjà disponible en version électronique et sera disponible à la vente en version papier le 14 septembre 2021. Pour l’instant le roman n’est disponible qu’en langue russe.

Faina Savenkova, dramaturge et écrivain

La première fois que je suis allée au festival de science-fiction de Donetsk, c’était complètement par hasard. Mon professeur ne pouvait pas venir, alors j’ai écrit à Alexandre Igorevitch Kofman, qui m’a répondu de façon inattendue : « Viens ». Quelques jours pour se préparer et nous étions en route.

Je n’avais pas encore 11 ans à l’époque et tout me semblait surprenant et inconnu. J’étais terrifiée par les écrivains. C’étaient tous des gens importants, sérieux, et j’étais là, une petite fille avec une pièce et quelques histoires. À l’époque, je n’ai guère compris le sens de la convention. Tout ce que je voulais, c’était une expérience. Et de me sentir comme une adulte. J’avais une pièce entière à mon actif, ha. De plus, j’étais le seul auteur de la RPL.

Ça fait trois ans. Cette année, le festival « Étoiles au-dessus du Donbass » accueillera ses invités pour la troisième fois, malgré la guerre et les bombardements. Des écrivains russes et étrangers viendront à nouveau à Donetsk. Cela me semble être un acte authentique, car visiter Donetsk n’est pas seulement une occasion de soutenir les habitants du Donbass, c’est aussi un choix de camp.

Tout comme l’organisation d’un festival par la Chambre civique de la RPD dans de telles circonstances est un petit exploit. Et je suis heureuse que chaque année nous soyons de plus en plus nombreux. Le Donbass est un lieu de culture russe et il a fait son choix.

Alexandre Kontorovitch, écrivain, soldat

Lorsque j’ai reçu l’invitation à venir à Donetsk, je n’ai pas été du tout surpris. Une ville en guerre où le front traverse la périphérie ? Je venais juste d’y aller – apporter des médicaments à l’hôpital républicain…

Mais la raison de l’invitation – un festival de science-fiction – était totalement inattendue ! Seulement vingt personnes ont été invitées, mais quels noms ! La crème de la science-fiction russe, sans exagération. Cela vaut vraiment la peine de faire partie d’une telle communauté !

Et la surprise de taille était ma camarade de déjeuner, une jeune fille avec des nattes. Ouaouh – elle écrit, aussi ! Des pièces de théâtre et des nouvelles, qui se sont révélées assez extraordinaires.

Elle est d’ailleurs devenue une personne très intéressante avec laquelle parler ; la différence de presque 50 ans ne se ressentait pas du tout. Nous avons fait de nombreux voyages ensemble, nous avons rencontré toutes sortes de gens. Et nous leur parlions d’égal à égal, sans tenir compte de l’âge de notre interlocuteur.

Qu’est-ce qui rend cet événement particulier différent de beaucoup d’autres du même genre ?

L’accent est mis ici sur la communication directe entre l’auteur et le lecteur – ce qui fait cruellement défaut dans toutes les autres conventions. Ici, elle passe en premier.

Et des rencontres avec un large public… et ce, dans une ville en guerre ! Il y a longtemps que je n’avais pas vu un tel intérêt pour nous et notre art, comme cela a été le cas ici ! Oui, si nous parlons de la force d’esprit des habitants de Donetsk, je ne peux même pas l’évaluer – c’est quelque chose d’incroyable…

Et je suis très heureux qu’avec nos modestes efforts, nous ayons pu les soutenir d’une manière ou d’une autre !


source : https://www.donbass-insider.com

traduit par Christelle Néant pour Donbass Insider
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Faina Savenkova et Alexandre Kontorovitch – Un festival en temps de guerre

Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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