Élections régionales – Un résultat en trompe l’œil

Élections régionales – Un résultat en trompe l’œil

par Jean Goychman.

Quiconque écoutant les différents débats télévisés le soir 27 juin aurait pu se croire ramené une vingtaine d’années en arrière, du temps des partis politiques ayant « pignon sur rue » à cette époque.

Mais l’illusion de ce voyage dans le passé masquait une réalité beaucoup plus actuelle ; surplombant tous les résultats électoraux annoncés au fur et à mesure des dépouillements, s’étendait l’ombre invisible mais menaçante d’une abstention généralisée atteignant un niveau propre à remettre en cause le principe même de la démocratie.

Un échantillon de votants réduit

Car, même si la démocratie ne reconnaît que les suffrages exprimés, et que les vainqueurs se félicitaient de leur victoire en s’auto-congratulant, comment ne pas s’interroger sur cette désaffection sans précédent ?

La lecture des chiffres relatifs, qui n’avaient rien d’extra-ordinaires, montrait que les partis « classiques » se partageaient les majorités régionales à l’aune du vieux clivage gauche-droite séculaire de notre pays.

Mais une autre lecture devraient singulièrement inquiéter les responsables de ce vieux monde politique. Rapportés non plus aux bulletins de vote, mais au nombre des électeurs potentiels,

pas un seul de ces « parti-dinosaures » n’atteint la barre du dixième de ce corps électoral.

Les cyniques, et ils sont légion, argumenteront qu’après tout, personne n’a interdit à ces gens d’aller voter et qu’il est impossible d’interpréter leur démarche. C’est très commode, surtout pour ceux qui trouvent intérêt dans la situation.

Une analyse s’impose

Après chaque scrutin, les politologues nous affirment doctement que certaines élections ne passionnent pas les foules, que les enjeux sont mal connus, qu’il fait trop beau ou pas assez, bref, que les excuses pour ne pas se rendre au bureau de vote sont nombreuses.

Cependant, on ne parle jamais de ce qui paraît pourtant évident, qui est que les gens ne trouvent pas d’offre politique correspondant à leurs aspirations. Plus grave encore, lorsque leur avis est demandé, on refuse de le prendre en compte. Ce fut le cas avec le Traité Constitutionnel de l’Union Européenne, présenté le 29 mai 2005 et refusé par 55% des électeurs qui, pour cette fois, s’étaient déplacés en masse. L’impensable s’était alors produit, par un tour de passe-passe qui tordait littéralement la Constitution, le résultat de ce scrutin s’était trouvé inversé par l’adoption par le Congrès d’une loi reprenant au mot près le contenu du texte rejeté par les Français. Une telle forfaiture n’aurait jamais dû, dans un pays où les « valeurs républicaines » sont constamment exhortées, pouvoir se produire.

Mais la morgue et le dédain coutumiers de nos « élites » les avaient incité à croire que le bon et brave peuple français ne verrait rien. Comme disait Courteline dans « Le sapeur Camembert » :

« Passées les bornes, il n’y a plus de limites » et, depuis, tout semble permis.

Voici plus de 16 ans qu’aucun référendum digne de ce non nous a été proposé. Pourtant, les sujets ne manquent pas. La nouvelle « gouvernance » (je déteste ce mot) s’est imposée à nous. La souveraineté populaire est devenue une coquille vide, et a progressivement fait place au gouvernement des experts, forcément beaucoup plus qualifiés, pour savoir ce qui est bon pour nous.

Nous nous sentons de plus en plus exclus des mécanismes de prise de décision et cela se traduit pas une désertion massive des électeurs.

Que peut-il se passer ?

Pour certains, le mieux serait que tout continue sans changement. Après tout, cela dure depuis 40 ans et l’alternance apparente gauche-droite avait procuré à nos élus un certain confort de vie, d’autant plus que les postes à pourvoir sont nombreux.

Pour d’autres, jusqu’à présent restés silencieux, le malaise s’accentue. Placides mais éveillés, nombreux sont ceux qui ne croient plus aux belles promesses, quels que soient ceux qui les énoncent.

Le Rassemblement national, porteur de l’espoir de renouveau il y a quelques années, est maintenant considéré comme faisant partie du système qu’il entendait dénoncer. C’était le risque inhérent à une dédiabolisation « séquentielle » qui était censée s’adresser uniquement aux nouveaux sympathisants.

Quant aux « anciens », ils étaient supposés ne rien voir et voter comme avant. Cela ne pouvait pas fonctionner et va finalement « remettre sur le marché » un électorat certes désemparé mais désireux de ne pas renier ses convictions. Mais ils ne sont pas les seuls. Beaucoup de Français ne veulent pas voir la France disparaître en tant que nation. La souveraineté européenne ne leur parle pas et ils n’adhèrent plus au discours lénifiant de la mondialisation heureuse que leur tiennent les partisans d’un gouvernement mondial dont la Commission Européenne serait une sorte d’appartement-témoin.

On ne peut douter qu’il existe aujourd’hui dans notre pays un courant réellement « patriote » qui prend conscience progressivement de ce que les partisans du monde « globalisé » tentent de lui cacher.

On peut même penser que le périmètre de ce courant est largement dessiné par ceux qui ont voté « non » en 2005 et sont restés silencieux depuis.

Que veut cette majorité silencieuse ?

Une chose simple, probablement trop simple pour nos élites mondialistes. Ceux qui « fument des clopes et roulent en Diesel » veulent qu’on leur parle de la France et de son avenir et si le mot « Patrie » a encore un sens. Ils savent parfaitement, même si les médias « bien pensants » n’en parlent jamais, qu’à la surface du globe les nations ne veulent pas disparaître et qu’il n’y aura pas, contrairement à un courant de pensée purement occidental, de « gouvernement mondial » À cet égard, la perspective du « great reset » et la pandémie que nous subissons nous incitent fortement à redonner à notre pays les moyens d’une véritable indépendance que les choix politiques de la classe actuellement dirigeante ont progressivement aliénée. Oui, nous voulons croire en l’avenir de la France, nation souveraine, et dans le peuple français sans lequel la France ne serait pas ce qu’elle est.

Celui ou celle qui, rompant avec la vision traditionnelle d’un salut de notre pays qui ne pourrait se trouver que par une sorte de fusion dans une Europe intégrée qui ôterait aux peuples qui y vivent toute forme de souveraineté, trouvera certainement avec lui « la masse énorme du peuple français qui se rassemblera sur la France »

Élections régionales – Un résultat en trompe l’œil

Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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