Une loi à l’automne pour les artistes !

Confiante dans la volonté de la ministre de la Culture et des Communications d’améliorer les conditions socio-économiques des artistes québécois, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) lui demande de prendre l’engagement de déposer un projet de loi à l’automne pour réformer les lois sur le statut de l’artiste.

Le 5 mai, à l’Assemblée nationale, la ministre de la Culture et des Communications Nathalie Roy a refusé de s’engager à légiférer en fonction d’un calendrier précis, comme elle l’avait fait la veille lors de l’étude des crédits budgétaires de son ministère.

L’UNEQ regrette cette position qui entame inutilement la confiance placée dans le processus de révision des lois. Cela laisse craindre que ces travaux pourraient ne pas aboutir avant la fin du présent mandat du gouvernement.

« Il faut nous garantir qu’un projet de loi sera déposé à l’automne. La pandémie a dévasté le milieu culturel et nous savons que la ministre y est très sensible. Au-delà des dollars investis en culture, nos artistes ont besoin d’un cadre de travail sécuritaire et protecteur », affirme Laurent Dubois, directeur général de l’UNEQ. « La ministre a elle-même admis que les lois actuelles sont désuètes à certains égards, alors pourquoi attendre ? »

L’UNEQ et la communauté littéraire restent mobilisés et demandent à la ministre de clarifier sa position, en annonçant au plus tôt son engagement à proposer dès l’automne prochain une loi qui reconnaisse enfin les écrivaines et les écrivains comme des artistes à part entière.
 

« J’ai des préjugés plus que favorables »

« J’ai des préjugés plus que favorables », a déclaré la ministre Nathalie Roy le 4 mai lors de l’étude des crédits budgétaires en répondant à une question pertinente de la députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille, sur les revendications formulées par les écrivaines et écrivains québécois.

« Cette déclaration démontre clairement que la ministre nous a entendus, qu’elle a compris l’iniquité et l’injustice subie par nos membres considérés comme une sous-catégorie d’artistes », se réjouit la présidente de l’UNEQ, Suzanne Aubry.

L’UNEQ a mené dans les premières semaines de 2021 une campagne de mobilisation rassemblant plus de 1 000 écrivaines et écrivains pour demander que la tant attendue révision des lois sur le statut de l’artiste leur permette d’obtenir un statut « d’artiste à part entière », en leur octroyant notamment le droit à la représentation collective.
 

Une motion encourageante

Le 5 mai au matin, l’Assemblée nationale du Québec a adopté une motion présentée par la députée de Taschereau, Catherine Dorion, qui reconnaît l’apport des artistes à la société, leur extrême fragilité dans le contexte de la pandémie et la nécessité de réviser rapidement les deux lois qui encadrent leur statut.

L’UNEQ remercie toutes les députées et tous les députés pour ce geste qui envoie un signal fort de reconnaissance, d’appui et de soutien.

Il faut maintenant que cette motion soit suivie d’effet.

À propos de l’UNEQ

L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) est reconnue l’association représentative des artistes du domaine de la littérature et compte actuellement plus de 1 600 membres. Le syndicat professionnel travaille depuis 1977 à la défense des droits socio-économiques des écrivaines et des écrivains, ainsi qu’à la valorisation de la littérature québécoise au Québec, au Canada et à l’étranger.

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