À Londres, le maquillage « camouflage » devient une arme anti-surveillance

À Londres, le maquillage « camouflage » devient une arme anti-surveillance

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par Margaux Dussert.

Dans les rues de Londres, le collectif anti-surveillance The Dazzle Club milite silencieusement et à couvert. Son arme de prédilection ? Le maquillage asymétrique pour tromper les dispositifs biométriques de reconnaissance faciale. Trois de ses fondatrices, Emily Roderick, Georgina Rowlands et Anna Hart, nous racontent.

Août 2019. Le quartier de King’s Cross à Londres prévoit de déployer un système de caméras de surveillance utilisant la reconnaissance faciale sans consulter les habitants. Les masques ne font pas encore partie de leur quotidien, mais le collectif d’artistes The Dazzle Club s’interroge : « peut-on encore être libres dans l’espace public ? »

Affublées de maquillages mystérieusement graphiques, Emily Roderick, Georgina Rowlands, Anna Hart et Evie Price se mettent alors à marcher, en silence, dans les rues de la capitale. Derrière la performance artistique se cache une véritable technique de camouflage, CV Dazzle, développée en 2010 par le chercheur Adam Harvey. Le but ? Protéger nos visages des algorithmes de reconnaissance faciale. 

Georgina du collectif Dazzle Club portant un maquillage anti-reconnaissance faciale à Londres
Contrer la surveillance de masse avec du maquillage

« En appliquant ce maquillage, on rend les technologies de surveillance visibles, expliquent Emily et Georgina, qui travaillent en binôme sur le sujet depuis plusieurs années et organisent des marches, chaque mois, avec leur collectif. Avant, notre travail était plus abstrait, plus artistique, mais à mesure que ces dispositifs se sont déployés dans l’espace public, il devenait important de mettre en application des moyens de s’en protéger ».

Et quoi de mieux qu’une technique de camouflage initialement développée par l’armée pour s’en prémunir ? Durant la Seconde Guerre mondiale, les forces navales développent « Dazzle », un type de camouflage qui utilise des motifs d’inspiration cubique pour brouiller les formes, la taille et l’orientation des navires de guerre, les fameux cuirassés. En transposant ce principe au maquillage, mais aussi aux coiffures, on peut ainsi briser la continuité d’un visage et tromper certains systèmes de surveillance.



Un homme maquillé lors d’une marche du collectif. / Photo : Megan Jacob

« Avant de marcher, on applique toujours ce maquillage dans la rue, aux yeux de tous et des caméras, explique Anna qui pratique l’art de la marche silencieuse depuis plus de 15 ans. C’est important parce que c’est une performance publique, à l’image de CV Dazzle : la technique est open-source, tout le monde peut l’utiliser ! »

À chacun son maquillage camouflage

Rouge, bleu, noir, de toutes les couleurs et plus ou moins asymétrique, chaque maquillage est différent, unique. « La reconnaissance faciale cible les principales caractéristiques de votre visage, les zones d’ombre et de lumière de votre physionomie, explique Emily. On travaille avec et contre ça. CV Dazzle est une sorte de contouring inversé si vous préférez, on travaille à rebours des attributs que l’on mettrait normalement en valeur avec du maquillage standard ».

La pratique est extrêmement ludique, créative et bien sûr, à chacune ses références artistiques. « Evie, elle, adore Mondrian et l’art abstrait. Elle opte pour des maquillages très graphiques, commente Georgina. De mon côté, je suis plus attirée par le maquillage glam-rock, les étoiles… Quant à Emily, elle a un style plus fluide, choisit des formes plus incurvées. Certains utilisent du scotch, des ficelles, différents matériaux… Chaque style se systématise, mais en fin de compte, il n’y a pas de règles. Vous faites ce que vous voulez ! »


Un nouvel écho durant la « pandémie »

Pour Anna, la question de la surveillance a trouvé une nouvelle caisse de résonance durant la « pandémie », d’autant plus que les masques chirurgicaux qui nous « protégeaient » hier ne sont plus aussi efficaces. Avec la généralisation du port du masque, les systèmes de reconnaissance faciale se sont en effet perfectionnés avec de nouveaux algorithmes.

En Europe, les villes qui expérimentent l’implémentation de technologies de surveillance sont nombreuses. Fort heureusement, des initiatives citoyennes font barrage. C’est le cas du collectif Reclaim Your Face dont l’objectif est de faire interdire la « surveillance de masse biométrique » dans l’Union européenne. Le 7 janvier, la Commission européenne a reconnu l’action du collectif comme une « Initiative citoyenne européenne » (ICE), un moyen d’appeler la Commission européenne à légiférer sur le sujet.

Emily, Georgina et Anna, elles, ont continué de militer durant la « pandémie », en s’efforçant toutefois de respecter les restrictions. Elles se questionnent. « Dans 10 ans, si le système de surveillance est bien plus performant, est-ce qu’on sera amenés à tous se maquiller ? Est-ce que c’est ça le futur ? » Elles n’ont pas la réponse, mais continueront de marcher. Prochaine sortie camouflée ? Le 18 février.

source : https://www.ladn.eu

Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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