Misère et paupérisme, lutte des laissés pour compte et résistance spontanée (2e partie)

Misère et paupérisme, lutte des laissés pour compte et résistance spontanée (2e partie)

Par Yannis Youlountas

Après la vague de délocalisation/désindustrialisation les États européens se trouvent confrontés à diverses crises majeures qui se renforcent au point que des émeutes surviennent régulièrement et de manière inattendues comme aux Pays Bas. Le signe avant coureur de ces émeutes fut le mouvement dit atypique des Gilets jaunes en France et la situation dans les banlieues notamment la Seine-st-Denis et d’autres qualifiées de communautarisme sous la coupe du trafic de drogue, le tout dans un contexte de poussée du chômage, de l’ auto-entreprenariat de la misère et des surnuméraires aggravé par la les mesures de confinement, de couvre feu et de répression fasciste.

La situation dans l’ Europe latine ne fait que s’ aggraver et l’Italie est dans la situation de la Grèce, c’est d’ailleurs la situation de l’ Italie qui a fait plier l’Allemagne pour la mutualisation des dettes et l’ endettement à tout va de l’ UE. Les tendances centrifuges et nationalistes au sein de l’ UE sont de plus en plus pesantes et parviennent à se frayer un chemin avec l’ aide de l’ islamisme dit radical, les deux bords s’ alimentant mutuellement.

Le confinement permet au capital d’ éliminer les canards boiteux en les acculant à fermer leurs établissements au profit des chaînes de ventes en ligne et d’un processus d’ accumulation d’épargne forcée visant d’une manière comme d’une autre à éponger la dette. Toute une frange de travailleurs indépendants va crouler sous les dettes privées et se retrouver pour un bon nombre à la rue. Il est question d’une perte de 800 000 emplois et d’ un taux de chômage de 11% en France ; en Allemagne celui-ci est monté à 6%, en Italie à 9%,en Espagne 16,4%,en Grèce 16,1%… En novembre 2020 l’UE totalisait 16 millions de chômeurs.

Voyons maintenant les résistances et révoltes au sein de l’ Europe et de l’ UE

France-Gilets jaunes, État d’urgence, confinement, État d’urgence.

Depuis l’ émergence du mouvement des gilets jaunes, le pays ne cesse d’ être en crise sociale, les gilets jaunes furent un éclair dans la grisaille. Les gilets jaunes un éclair dans la grisaille. Ce mouvement fut certes atypique, mais certainement pas dirigé par les extrêmes de droite et de gauche, comme le suggère l’ État Macron et certains puristes de la gauche bon teint. Alain Bihr dans plusieurs articles que nous approuvons à 80% a remis les pendules à l’ heure à ce niveau, il a bien pigé ce que fut cette connective action pour le présent et le futur.

Depuis le mouvement des gilets jaunes, le calme est revenu de ce coté et a laissé la rue à des mouvements petits bourgeois ( néo-féministe, écolo-bobo réacs, anti ou pro nucléaire…).  La classe ouvrière toujours sur la défensive se mettant en lutte pour «conserver ses chaînes»  l’emploi.

Pas de vision à long terme, pas de conscience de classe, la classe existe bien mais elle n’est rien au sens ou Marx disait le prolétariat est révolutionnaire ou il n’ est rien. Seuls les surnuméraires commencent à se remuer, d’autant que cette frange prolétarienne pauvre tendra à se développer. « En ce moment, « on rencontre des gens qui n’ont pas mangé depuis trois jours », s’alarme Henriette Steinberg, la Secrétaire générale du Secours populaire. »

Dès 2019, le taux d’extrême pauvreté remontait en France et l’impréparation face au Covid en 2020 a rajouté des centaines de milliers ou de millions de pauvres. Dans la jeunesse notamment. Le taux de pauvreté des 18-29 ans est passé de 8 à 13 % entre 2002 et 2018 ; il fait un bond considérable encore non mesuré en 2020. Faute d’accès au RSA, les 18-25 ans sont affectés de plein fouet par la moindre baisse de revenus. Comme le souligne Gérard Filoche :  « Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, les 2 % les plus riches ont vu leur pouvoir d’achat augmenter, mais les 20 % les plus pauvres en ont perdu substantiellement, en raison du gel et de la désindexation de certains minima sociaux comme l’APL ou le RSA, dès 2019 pointait du doigt la forte dégradation du niveau de vie des ménages et les choix impossibles auxquels ces derniers sont contraints pour survivre, 60 % de cas de loyers ou de factures de chauffage impayés, rupture de liens sociaux, incapacité à envisager un emploi et, de toutes façons, parmi les 300 000 SDF, un sur quatre est salarié. Fin 2020, plus de 10 % de la population française – soit 8 millions de personnes – a besoin de l’aide alimentaire pour subsister. Elles n’étaient que 5 millions en 2018. C’est le délégué général du Secours catholique, Vincent Destival, qui le dit dans Libération : en moins de trois ans, la politique de Macron a produit 3 millions de nécessiteux de plus. »

Pays Bas : Trois nuits de violentes émeutes ont secoué les Pays-Bas

https://youtu.be/468Jy9qnxhQ?t=6
https://youtu.be/QFaDltepDhs
https://youtu.be/wCdemIC-zgg?t=3

Aux Pays-Bas depuis l’instauration d’un couvre-feu, samedi 23 janvier 2021, le premier depuis la Seconde Guerre mondiale. De nombreux policiers ont été déployés notamment à Amsterdam, Rotterdam et La Haye, craignant la présence d’autres émeutiers et de nouveaux actes de vandalisme contre des commerces. Au moins 184 personnes ont été arrêtées et dix policiers blessés, dans les « pires émeutes en quarante ans » selon le Premier ministre Mark Rutte.

Témoignage d’un camarade sur place :

« Le week-end des 24 et 25 janvier 2021, des émeutes – «les pires depuis 40 ans» – ont éclaté dans au moins 10 endroits aux Pays-Bas contre le couvre-feu, de 21 h 00 à 4 h 30.  La réaction la plus violente est venue du maire d’Eindhoven – après Philipsstad, la Silicon Valley néerlandaise – qui a parlé d’une guerre civile imminente et de la nécessité de déployer l’armée. A deux reprises, il a appelé les jeunes d’Eindhoven et les hooligans «venus d’ailleurs» qui, dimanche de 14h00 jusqu’à tôt le matin, ont mis le centre d’Eindhoven sur pilotis avec des incendies, des vitres brisées, des pillages de magasins, «l’écume». De la terre « .

Nous voyons des émeutiers dans l’ancienne ville industrielle du textile et des machines d’Enschedé attaquer les urgences de l’hôpital – au grand désarroi des patients, des agents de santé et de leurs familles. Auparavant, dans la communauté chrétienne fondamentaliste de pêcheurs d’Urk, un « État-test de Covid » avait été incendié après des émeutes, conséquence ultime des théories du complot entourant Covid. D’autres points chauds sont Stein, dans l’ancienne zone minière de charbon des Pays-Bas, d’anciennes villes textiles telles que Helmond et Tilburg, mais aussi des villes de province telles que Roermond, Venlo, Breda, Arnhem, Apeldoorn. À La Haye, des jeunes du quartier des migrants de Schilderswijk sont descendus dans la rue, manifestement contre la police, qui avait déjà été impliquée dans des incidents racistes. Cela joue également un rôle dans d’autres villes.

Les politiciens saisissent l’occasion de se profiler  dans la campagne électorale en condamnant les émeutes et en exigeant davantage de répression. L’extrême droite raciste et négatrice de Covid et les «amis musulmans» de la gauche verte sont par les cheveux l’un et l’autre, tenant les partisans supposés de l’autre pour responsables des émeutes et essayant de se surpasser en appelant à la paix et à l’ordre. Le Conseil de sécurité des maires et de la police se réunira cet après-midi pour examiner un «plan d’attaque».

Pendant ce temps, il est clair pour beaucoup que l’État n’est démocratique qu’en apparence. L’affaire des avantages – pas pour la première fois, comme le manque d’indemnisation pour les dommages causés par le tremblement de terre – a montré que l’État ne respecte pas ses propres règles, traite les citoyens comme des criminels en toute impunité et les détruit complètement simplement parce qu’ils n’ont pas de nom à consonance hollandaise. C’est aussi la frustration à ce sujet qui s’est manifestée dans la rue le week-end dernier.  Ici, nous ne dirons pas de mots sur les combattants de rue et les émeutiers, qui sont toujours attirés par les manifestations de rue. Ci-dessus, nous avons déjà indiqué quelques antécédents des jeunes impliqués dans les manifestations et les émeutes contre le couvre-feu. Ils font partie de secteurs de la classe ouvrière appauvris par la désindustrialisation et / ou appartiennent à la deuxième, troisième ou quatrième génération de travailleurs migrants du Maroc et de Turquie. Ils sont souvent peu qualifiés, ont peu d’opportunités sur le marché du travail, vivent d’emplois précaires, de prestations ou de leurs parents, sont enfermés à la maison en raison de fermetures d’écoles ou d’un manque de travail, souvent à plusieurs dans un petit espace. Tous les maux des couches inférieures de la classe ouvrière se condensent ici: la petite délinquance, l’alcoolisme, les agressions, la dépendance aux drogues et leur trafic, etc. Nous pouvons désigner cela avec le terme de lumpen prolétariat de Marx. Mais nous ignorons pas qu’au XIXe siècle, le prolétariat en haillon faisait partie de ce que Marx appelait l’armée de réserve industrielle, qui, après une génération, a été en partie incorporée à la production en tant que travailleurs salariés. En revanche, la proportion actuelle de la population qui est au chômage ou sous-employée pour subvenir à ses propres besoins augmente. La précarité, l’insécurité de l’emploi et la pauvreté sont le sort de plus en plus de travailleurs, y compris les plus instruits et les mieux payés, qui s’imaginent qu’ils seront épargnés en tant que travailleurs et en tant que classe moyenne. En tant que communistes de conseil, nous soulignons qu’il est dans l’intérêt des ouvriers de défendre les couches inférieures de leur classe en leur offrant une perspective de lutte réelle.

Cela signifie également que, par exemple, les éducateurs et les infirmières qui ont été à l’avant-garde de la lutte de Covid contre les mesures d’austérité et pour des salaires plus élevés, voient à travers les efforts actuels de la gauche bourgeoise pour subordonner leur lutte aux élections et à la «  démocratie  » que ce dernier devrait avoir un mot à dire. Rappelez-vous comment les membres de la Chambre des représentants ont quitté le temple de la démocratie en fuite pour empêcher un vote sur les augmentations de salaire dans les soins de santé! Ce n’est qu’en nous organisant en conflit dans des réunions d’employés et des comités élus et révocables que nous pourrons organiser le combat.  F.C., 25/01/2021.

Au Danemark, la police a arrêté trois personnes suspectées d’avoir incendié un mannequin à l’effigie de la Première ministre lors d’une manifestation samedi à Copenhague.

En Espagne, le 23 janvier 2021,des milliers de personnes ont manifesté dans le centre de Madrid contre les mesures restrictives du gouvernement pour contenir l’’épidémie, et ont dénoncé la « tromperie » d’’un virus qui selon certains manifestants «n’existe pas». Des manifestations contre les restrictions sanitaires à Madrid, notamment un couvre-feu à 22 heures et la fermeture des bars et restaurants à 21 heures, à compter du 25 janvier2021. L’Espagne, qui affiche un taux d’incidence au-delà de 600 cas pour 100 000 habitants, est le pays européen le plus touché par le virus.

Barcelone ; les forces de l’ ordre lapidés

Débat. Une semaine de révolte en Catalogne après l’arrestation de Pablo Hasél , voir les vidéos:

https://youtu.be/xe7-5rixi3g
https://les7duquebec.net/archives/262345

Allemagne :« Scènes de guerre civile à Stuttgart »

21 juin 2020 — A Stuttgart dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juin 2020.la presse est contrainte de considérer une montée de la violence comme des « Scènes de guerre civile ».  Selon les médias, tout a commencé à la suite d’un contrôle de police vers minuit suite à un trafic de drogue. Plusieurs manifestants au nombre de 500 environ se sont dirigé vers le centre -ville. Portant souvent des cagoules pour éviter d’être identifiés, ils ont alors « fortement endommagé des voitures de police garées dans la rue en brisant leurs vitres à coups de barres de fer, de poteaux », ont indiqué les forces de l’ordre dans un communiqué. Ils ont « lancé des pierres et des pavés retirés de la voie publique ou de chantiers de construction vers d’autres véhicules des forces de l’ordre qui circulaient », et agressé des membres des forces de l’ordre. Au total « plus d’une dizaine de policiers » ont été légèrement blessés. En lui même, ce mouvement anti-flics est chose courante dans l’ UE et aux Etats-Unis et d’ autres pays, mais en Allemagne c’ est une révélation pas une « guerre civile » mais tout banalement une expansion de révoltes de jeunes, contre l’ordre de la paupérisation. Bien entendu toute la classe politique a été choquée et nous leur conseillons vivement de consulter des phychologues comme il est de coutume depuis quelques temps. Pour rappel un mouvement autrement plus subversif avait eu lieu en Grande Bretagne en 2011.  Du 8 au 11 août 2011, des émeutes de grande ampleur avaient secoué Londres et d’autres villes du pays, dont Manchester, Liverpool et Birmingham. L’ordre revenu, on compte plus de 3 000 arrestations et environ 200 millions de Livres Sterling de dégâts matériels. Dans un contexte politique marqué par l’arrivée au pouvoir d’un David Cameron alors en train d’engager une politique d’austérité drastique, elles indiquaient déjà, la montée des violences urbaines en Europe.

Parlement d’Arménie, le 10 novembre 2020

Le Parlement est envahi par des manifestants arméniens mécontents : le pays vient de demander un cessez-le-feu après deux mois de revers face à l’Azerbaïdjan. La nouvelle ne passe pas, et des hommes en colère demandent la démission du Premier ministre Nikol Pachinian, considérant que si le cessez-le-feu est approuvé, les soldats arméniens seront morts pour rien. Le président du Parlement est passé à tabac et blessé, de nombreux dégâts matériels et des blessés sont à déplorer.

En Albanie, A la mi décembre 2020, la jeunesse a envahit les rues de la capitale Tirana.
https://www.nantes-revoltee.com/wp-content/uploads/2020/12/130768813_201336671581782_3249497198334136236_n.mp4

C’ est principalement contre les violences policières. Le11 décembre 2020, un troisième soir de révolte a surgit après l’assassina d’un jeune de 25 ans, Klodjan Rasha, tué devant chez lui par un policier, pour avoir «enfreint les mesures de confinement». Cela a incité des vagues de jeunes, en particulier des banlieues de Tirana, à descendre dans la rue pendant quatre jours consécutifs.  Les relations entre la police et la population sont marquées dans ce pays par une grande méfiance et une forte corruption.  Les violents affrontements avec la police ont conduit à l’arrestation de plus de 300 personnes, dont 67 mineurs. Cette explosion de colère a entraîné la démission du ministre de l’ intérieur. La pandémie est arrivée à point pour placer les pays en État d’urgence et ainsi refouler les révoltes grandissantes. Mais les confinements n’ont fait que relancer et élargir les protestations pacifistes et violentes. D’abord cantonnée à Tirana, le mouvement a gagné d’autres villes.

GRECE -Émeutes à Athènes : la tension continue de monter en Grèce
https://twitter.com/i/status/1368619838793453578

La question sociale est de nouveau au centre des émeutes en Grèce. Émeutes visant à soutenir Dimitris Koufodinas, ex- dirigeants de l’ organisation anti-terroriste d’État «17 novembre»

Dimitris Koufodinas a cessé de s’alimenter depuis plus de cinquante jours, risque de mourir dans les prochaines heures. La Grèce sera-t-elle le premier pays de l’Union européenne à laisser mourir un prisonnier politique en grève de la faim depuis la mort de l’Irlandais Bobby Sands en 1981 et des membres de la «bande à Baader»? Pour rappel , son réseau démantelé en 2002,  Koufodinas s’ est rendu de lui -même à la justice. Inculpé de onze meurtres, il va prendre perpète et sera incarcéré dans une cellule en sous -sol type QHS. Sous le gouvernement d’Aléxis Tsípras (Syriza, gauche), Koufodinas est dirigé dans une prison agricole et obtient des permissions de sortie, pour bonne conduite, conformément au droit des détenus. Le changement de gouvernement en 2019 modifie la loi sur la détention et adopte une disposition qui interdit aux condamnés pour crimes violents, de purger leurs peines dans une prison agricole.  Il sera de ce fait, transféré dans la prison de haute sécurité de Domokos et toute permission de sortie lui est retirée. Là, il entame sa grève de la faim. Pour rappel la plupart des militants de la première génération, dont Andreas Baader et Ulrike Meinhof, ont été arrêtés en juin 1972 et incarcérés au quartier de haute sécurité de la prison de Stuttgart-Stammheim. En novembre 1974, un des membres de la bande meurt en prison après plusieurs semaines de grève de la faim.

Émeutes à Athènes, le Conseil d’État rejette à son tour la demande de Koufontinas, Rouvikonas dans le collimateur du pouvoir.  Autre fait majeur en Grèce : comme je vous l’annonçais il y a deux mois, l’arrivée du transfuge de l’extrême-droite(2), Makis Voridis, à la tête de la police grecque n’a fait que renforcer sa férocité contre nous et contre les migrants. La répression des manifestations a atteint un seuil que nous n’avions pas connu depuis longtemps. Mais une goutte d’eau a fait déborder le vase : l’agression contre des gens qui se reposaient paisiblement dans un parc du quartier de Nea Smyrni, sous prétexte de non respect du confinement (qui est encore en vigueur en Grèce). Il faut savoir que, nuit et jour, les voltigeurs tournent partout dans Athènes, frappent au hasard et joue à la chasse à l’homme pour tout et n’importe quoi. Nos aînés ont l’impression d’être 50 ans en arrière..
Cela ne peut plus durer : la révolte s’intensifie et la résistance se diversifie, de jour comme de nuit. Athènes s’enflamme(3). Ce soir, une émeute a éclaté à Nea Smyrni. Les affrontements entre policiers et émeutiers étaient au corps à corps, mettant finalement les policiers en fuite. Parmi les blessés, un policier est gravement blessé à la tête. Ailleurs dans Athènes, la police use de représailles grotesques et honteuses sur des auteurs de tags, par exemple.
La tension continue de monter en Grèce. Un séisme a récemment frappé le centre du pays ; un autre, social cette fois, commence à faire trembler le pouvoir.

Yannis Youlountas


Notes

(1) Je vous raconterai demain le contexte de se reddition en 2002, vidéo de l’époque à l’appui.
(2) http://blogyy.net/2021/01/11/extreme-droitisation-du-gouvernement-et-autres-nouvelles/
(3) « Athènes s’enflamme » comme je le titrais il y a 4 jours, non pas qu’elle brûle massivement bien sûr ! (j’ai reçu deux mails à ce sujet) En français, s’enflammer ça veut dire également se mettre en colère, y compris au moyen d’attaques incendiaires contre des ministères, des distributeurs de billets, etc. C’est aussi le retour massif des cocktails Molotov, comme ce soir. Il ne s’agit donc pas d’un « grand incendie » dans la ville, mais de multiples et incessantes ripostes contre l’arrogance du pouvoir et de ses hommes de main. Cependant ces petits feux qui éclatent un peu partout, ainsi que cette colère à bout, commencent à augurer d’autre chose.

  http://blogyy.net/2021/03/12/les-quartiers-dathenes-se-soulevent/
  https://www.liberation.fr/international/europe/en-grece-des-affrontements-eclatent-sur-fond-de-violences-policieres-20210310_4GHXJDS2DND5VI3QMPC6MRD2RY/.

Un membre haut placé de Syriza est également Yannis Albanis, qui apparaît comme un journaliste de cnn.gr dans l’article https://www.letelegramme.fr/finistere/carhaix/a-plouye-une-femme-agee-retrouvee-grace-a-l-intervention-rapide-des-gendarmes-et-de-facebook-19-03-2021-12721708.php?obOrigUrl=true.

Dimitris Koufodinas, lors de son procès en décembre 2005. (Louisa Gouliamaki/AFP)

Grèce : Attaque brutale de la police anti-émeute contre une manifestation du KKE

Confinement : les manifestations anti-confinement prennent une autre tournure. Quelques extraits de presse
Vers la mi mars 2021-Des manifestations de milliers de personnes se sont déroulées Allemagne, en Suisse, en Grande-Bretagne, en Bulgarie, Autriche contre les atteintes à la libre circulation engendrées par les restrictions sanitaires. Des heurts ont notamment éclaté avec la police à Londres et dans la ville allemande de Cassel.

Dans la ville allemande de Cassel, entre 15 000 et 20 000 personnes ont participé à la manifestation, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police locale.

Des affrontements ont eu lieu quand des contestataires qui s’étaient retrouvés sur une place du centre, serrés les uns contre les autres, sans masques de protection, ont tenté de se frayer un passage à travers un cordon de policiers pour se joindre à d’autres mécontents, a constaté un journaliste de l’AFP. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de gaz au poivre pour les disperser.

Ailleurs dans la ville, la police a répliqué à coups de matraque et à l’aide d’un canon à eau à des groupes qui tentaient de franchir des barrières et qui jetaient des bouteilles. Il y a par ailleurs eu des bagarres avec des contre-manifestants.

Le police a notamment accusé les manifestants d’ »attaques répétées » contre les secouristes. « Nous ne tolérons pas de telles attaques », a-t-elle ajouté sur Twitter, mettant prématurément fin au rassemblement en raison des violations des règles d’hygiène.

Le mouvement « Querdenker » à l’origine de la manifestation

La manifestation de Cassel s’est déroulée à l’appel du mouvement « Querdenker » ou « Anticonformiste », qui a organisé quelques-uns des plus grands rassemblements hostiles aux restrictions sanitaires en Allemagne depuis le début de la pandémie. Ce mouvement présente dans sa composition quelques ressemblance avec celui des gilets jaunes. Selon la presse « Il fédère des membres de l’extrême gauche, des adeptes des théories du complot, des détracteurs de la vaccination ainsi que des partisans de l’extrême droite. »
Beaucoup d’autres villes allemandes avaient connu de tels rassemblements le week-end dernier, mais de moindre ampleur.

Londres  manifestations contre les restrictions sanitaires

Des milliers de personnes ont défilé pour protester contre les restrictions sanitaires, après s’être rassemblées à Hyde Park. La police de la capitale britannique a indiqué avoir interpellé au moins 36 personnes, majoritairement pour avoir enfreint les règles en vigueur depuis janvier qui interdisent de sortir sans motif autorisé.
La plupart des personnes arrêtées l’ont été pour violation du confinement, a précisé la police. Depuis début janvier, les habitants de la capitale britannique et d’autres régions d’Angleterre ont interdiction de sortir de chez eux sauf pour un nombre limité de déplacements.

Dans Hyde Park, un groupe de protestataires a lancé des projectiles sur les policiers. « Plusieurs ont été blessés à la suite de ces attaques ciblées », a indiqué dans un communiqué le commissaire adjoint Laurence Taylor, qui a dirigé les opérations de maintien de l’ordre. « Il est totalement inacceptable et triste que des agents chargés d’appliquer une réglementation qui est là pour nous protéger tous deviennent les victimes de ces attaques violentes ».
Des pancartes anti-masques ou anti-vaccins

Aux Pays-Bas, où des émeutes avaient eu lieu en janvier après l’instauration d’un couvre-feu, la police a fait usage de canons à eau pour disperser un groupe de 500 personnes rassemblées illégalement sur la place des Musées d’Amsterdam. Les manifestants se sont ensuite déplacés vers un canal où la police a bloqué leur progression. Ils ont été acheminés par cars vers un autre site, selon la chaîne locale AT5.

En Suisse, environ 5 000 personnes ont manifesté dans la ville de Liestal, selon la police. Certains brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Ça suffit ! », « Les vaccins tuent ».  « Les esclaves modernes portent un masque », pouvait-on par ailleurs lire sur les pancartes que portaient plusieurs d’entre eux tandis qu’un homme arborait sur le visage l’inscription « Masque obligatoire, fermez votre bouche ». Ils estiment que le gouvernement suisse a recours à des mesures « dictatoriales » pour imposer les restrictions sanitaires, comme la fermeture des restaurants et des bars. À Vienne, environ un millier de manifestants, dont certains d’extrême droite, ont défilé avant que la police ne les disperse, selon la presse autrichienne.

Et à Sofia, une manifestation anti-restrictions a rassemblé 500 personnes, nombre d’entre elles ne portant pas de masque.

Au Royaume-Uni et en Allemagne:
https://youtu.be/pLtlHXKMzE8?t=22France

ITALIE

Confrontée à une troisième vague de la pandémie de Covid-19, l’Italie reconfine, à partir de lundi, une grande partie de son territoire, entraînant la fermeture des établissements scolaires et des commerces jugés non essentiels. Un confinement national a, en outre, été décrété dans toute la péninsule pendant le week-end de Pâques.
La majeure partie de l’Italie, confrontée à la troisième vague de la pandémie, sera de nouveau confinée à partir de lundi, a annoncé, vendredi 12 mars, le ministère italien de la Santé, entraînant la fermeture des écoles, des bars et restaurants afin d’endiguer une troisième vague épidémique menaçant de saturer les hôpitaux. Le chef du gouvernement Mario Draghi a, par ailleurs, déploré vendredi que l’Italie se retrouve face à une « nouvelle vague de contagions » plus d’un an après le début de la pandémie, appelant « à la plus grande prudence ».
Aux dernières nouvelles 8 avril 2021

COVID-19: heurts à Rome entre manifestants et police italienne

ROME — De nouveaux affrontements ont opposé samedi à Rome la police à des manifestants protestant contre les restrictions imposées pour contrer une hausse alarmante des contaminations à la COVID-19, après déjà des incidents similaires la veille à Florence.  Des manifestations pour les mêmes motifs, émaillées de violences et de dégradations, se sont déjà tenues en début de semaine à Rome, Naples Milan et Turin.

En début de soirée samedi, un rassemblement au Campo dei Fiori, célèbre place de Rome, a dégénéré lorsque certains des centaines de manifestants présents ont lancé des bouteilles et des pétards sur la police, qui les a dispersés en tenues anti-émeute.

Un second rassemblement à Rome a fini de la même manière.

Vendredi soir, la situation avait déjà dégénéré à Florence, où une vingtaine de personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation non autorisée d’environ 200 personnes. Certains manifestants ont lancé des cocktails Molotov, des bouteilles et des pierres sur la police, ont renversé des poubelles et cassé des caméras de surveillance.
«Nous avons vécu une nuit surréaliste, terrible et douloureuse à Florence», a écrit samedi matin le maire de Florence, Dario Nardella, sur sa page Facebook. «Ce n’est pas ainsi qu’on exprime ses griefs, ce n’est pas ainsi que l’on fait entendre sa souffrance. Ce n’est que de la violence pour la violence, gratuite». (sic)

Selon le secrétaire général du syndicat de police de Florence, Riccardo Ficozzi, les fauteurs de trouble sont des «délinquants» qui ne représentent pas ceux qui voulaient manifester légalement.Selon le secrétaire général du syndicat de police de Florence, Riccardo Ficozzi, les fauteurs de trouble sont des «délinquants» qui ne représentent pas ceux qui voulaient manifester légalement. 

Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec

À propos de l'auteur Les 7 du Québec

Les 7 du Québec a pour mission de susciter la réflexion et l'engagement social et politique par le débat et le choc des idées afin de susciter des voix et d'ouvrir des voies de solutions aux problèmes contemporains.Le webzine Les 7 du Québec publie chaque jour des textes de réflexion sur les grands enjeux de société.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You