Confusion de genres. La dysphorie.

Confusion de genres. La dysphorie.

Ce joli nom n’est qu’un malaise. Celui que ressentent les jeunes, lorsqu’ils ne se reconnaissent pas en tant que fille ou garçon, tel que les glandes endocrines et la génétique les ont modelés. 

Habituellement, on prescrit des « bloqueurs de puberté », ralentissant le développement des caractéristiques sexuelles, vers l’âge de onze ou douze ans, aux filles troublées par leur genre. Et vers treize ou quatorze ans, aux garçons qui ne s’identifient pas au masculin. Au cours des deux premières décennies du XXIe siècle, personne ne s’aventurait à donner des hormones du sexe opposé aux adolescents, avant l’âge de quinze ou seize ans. On n’effectuait aucune chirurgie avant dix-huit ans. 

Johanna Olson-Kennedy, directrice du Center for Transyouth and Devlopment à l’hôpital de Los Angeles, bénéfie d’une subvention s’élevant à près de six millions de dollars, offerte par l’Institut de la Santé Américaine, afin d’étudier les conséquences de ces traitements, lorsqu’on administre le premier à l’âge de huit ans. Aux États-Unis, quelques centaines d’enfants servent de cobayes, avant toute manifestation de leur puberté. 1

Au Tavistock and Portman NHS Foundation Trust, où loge la plus importante clinique pour jeunes touchés par la dysphorie, en Angleterre, des spécialistes essaient de ne pas entreprendre de traitements, avant de s’assurer des motivations des jeunes. Cependant, la World Professional Association for Transgender Health n’oblige pas les praticiens à discuter avec eux ou leur famille un minimum de fois. On prétend que ce suivi psychologique « peut créer des barrières et décourager une réelle opportunité d’évolution personnelle. » 

Les promoteurs des traitements s’insurgent du fait que ce ne serait que 2 à 5 % des jeunes qui regrettent une opération. Selon eux, on ne devrait pas retarder un traitement, mais procéder avant la puberté. Johanna Olson-Kennedy propose même de recourir plus tôt à la chirurgie. Lors d’une conférence, considérant l’hésitation des jeunes, elle précisait : « S’ils le regrettent, ils pourront se faire reconstruire des seins plus tard! » 1.2

Cette précipitation n’est pas sans risque, puisque l’on constate déjà que les bloqueurs de puberté génèrent des séquelles, au niveau du développement du squelette, donc sur la taille de l’individu. Ces traitements mènent souvent à l’infertilité. Une adolescente ayant porté des bandages, sur sa poitrine en développement, éprouve aujourd’hui des difficultés respiratoires, suite à cette compression de sa cage thoracique et de ses poumons. Et bien que certains tentent d’éluder cette problématique, ces interventions entraînent des altérations psychologiques. Un article de la revue Clinical Child Psychology and Psychiatry, de janvier 2019, fait état du nombre croissant de jeunes qui regrettent leur opération.

La doctoresse Susan Bradley, une des premières spécialistes à promouvoir le changement de genre, après des années de pratique, apprit à nuancer : « Si l’on n’intervient pas, la majotité des enfants dysphoriques se réconcilient avec leur sexe biologique à la puberté et se rendent compte qu’ils sont tout simplement gays. » 1.3

Quoique certains enfants soient très précoces et s’adonnent tôt à l’anatomie comparée, en général, avant dix ans et même plus tardivement, les jeunes se réunissent entre filles ou groupes de garçons. La plupart s’intéressent peu à l’autre sexe et tissent des amitiées parfois très intimes. Certains louvoient entre les tendances infantiles et une amorçe de puberté. Confus par la timidité, les doutes, l’inexpérience, plusieurs tenteront des explorations quasi sexuées avec des proches du même genre. Cela est récurrent et n’indique pas explicitement une tendance homosexuelle ou une dysphorie. Avant d’en venir à des conclusions aussi extrêmes et des traitements chimiques, dès l’âge de huit ans, alors qu’on ne sait même pas ce que représente être une femme ou un homme, encore moins ce qu’implique la sexualité, mieux vaudrait s’abstenir. 

Intervention corporelle et contagion sociale

L’adolescence est une période typique d’indécision, de questionnement, doutes et manque de confiance. Et on parle alors de jeunes de douze à dix-sept ans. Autoriser des traitements qui ont autant d’incidence, physique, psychologique, empiétant sur l’avenir de la personne, dès l’âge de huit ans, c’est tout simplement criminel. Et des spécialistes y perçoivent même de la propagande, sous l’apparence d’ouverture d’esprit et de liberté individuelle. Le docteur Marcus Evans choisit de démissionner, suite à la dissimulation d’un rapport interne du Tavistock, dans lequel les cliniciens se plaignaient de manquer de temps pour évaluer les motivations des jeunes. Dans le Times de Londres, ils dénoncent les pressions exercées sur eux par certains collègues, les associations de transgenres et de réseaux sociaux, promouvant le changement de sexe. 

Le Collège des médecins d’Ontario mit fin à la licence du Dr James Scott Bradley Martin. Cet injecteur précoce, plus rapide en acte qu’en pensée, recevait une trentaine de jeunes par semaine. Dès une première consultation, expédiée en une demi-heure, il prescrivit des hormones mâles à une adolescente. Des parents québécois précisent que leur enfant reçut une prescription de bloqueurs d’hormones, après une consultation de vingt minutes, avant son rendez-vous en psychologie. 

Le docteur Montoro, au Centre d’Orientation Sexuelle de l’Université McGill et d’autres intervenants sont fustigés, lorsqu’ils invoquent la « contagion sociale »… Cette incidence n’est pas à négliger, au contraire. C’est au début de l’adolescence que les humains cherchent le plus à s’intégrer à un groupe d’amis, à plaire, à prendre des risques et adopter une mode qui, autrement, ne les aurait même pas tentée. 

Avec tous les réseaux sociaux et les médias de masse, les volontés réelles des jeunes sont mises à l’épreuve. Résister aux influences exige beaucoup de fermeté. Si on ne nous accorde pas le droit de vote avant dix-huit ans, autoriser la prise de bloqueurs de puberté dès huit ans, des hormones à treize ans, sont des actes médicaux graves, une atteinte à l’intégrité d’un être, à la période la plus troublée de son existence. 

On stipule que le nombre de jeunes dysphoriques augmente chaque année, que cela serait dû au fait que, par le passé, l’homosexualité s’avérait réprimée. Aux États-Unis, en effet, cette orientation pouvait acculer à une peine de prison. Ce type de loi fut abolie dans l’Illinois, en 1962. D’autres États suivirent, jusqu’en… 2003. Le mariage entre gens du même sexe fut permis en 2015. ²

Prenons, comme exemple d’entraînement social, le tatouage. Autrefois, on réservait cet art aux marins ayant réussi à traverser le Cabo de Horno, puis aux gangs de rue et adeptes de motos. En une année, cette intervention ne stigmatise plus un genre d’individu. C’est devenu une mode. Il est impossible que des milliers de gens, en Amérique, en Europe et en Asie, se soient sentis libérés de préjugés et aient entrepris cette vaste opération de tatouage. Depuis quelques décennies, la mode est aux pantalons unisexes en denim et aux collants noirs pour les femmes. Ce n’est qu’à l’éclosion de l’été qu’on observe un peu de floraison vestimentaire. Si l’effet de contagion sociale et d’acceptation de groupe est aussi viscéral chez des adultes, il est décuplé chez les jeunes qui ne savent pas encore quelle sera leur place dans la société. 

Ne négligeons pas les multiples incidences. L’influence de la culture, et surtout de la religion, est à considérer. Des filles n’ont pas envie de ressembler aux modèles anorexiques des mannequins ou aux célébrités à visage remodelé, fardées, à seins gonflés au silicone. J’ai côtoyé une adolescente désolée de ne pas être un garçon, non pas affligée par un malaise physique, mais son appartenance à une famille dévote. Elle rêvait d’être comédienne, un métier honorable pour un homme, mais associé à l’impudeur, quasi à la prostitution, pour une musulmane. Je lui ai rappelé que son aptitude à l’humour lui permettrait d’obtenir des rôles d’actrice comique, à scénarios n’impliquant pas d’actes compromettants ni d’atteinte aux valeurs morales de sa foi. Elle s’en est tout de suite réjouie, comme si on l’allégeait d’une tare qu’elle croyait irrémédiable…

La maturation cérébrale

C’est entre un an et six ans que s’effectue la maturation du cortex préfrontal. Vers dix-huit mois, un bébé aquiert la capacité de se distinguer des autres. Il s’aperçoit que ses gestes ont une incidence sur son entourage. Cette prise de conscience semble découler d’une activation de la zone située à la jonction du cortex pariétal inférieur et du cortex temporal de l’hémisphère droit. 3.1

La maturation du cortex préfrontal s’intensifie vers l’âge de douze ans et se poursuit durant la vie adulte. Elle peaufine la capacité d’abstraction, l’aptitude à évaluer les priorités et la gravité d’une situation. Elle soupèse la teneur des idées, le réalisme d’une hypothèse, pour générer des déductions. 

À l’adolescence, ce n’est pas uniquement les changements provoqués par l’activation des hormones qui se jouent du psychisme des jeunes, mais aussi le développement du cerveau. L’aptitude à percevoir ce que peut éprouver un ami, la capacité à résister à l’influence d’autrui, s’amplifient entre l’âge de quatorze et dix-huit ans. 

Une étude concernant la prise de risques (mandatée par des assureurs!) conviait des adolescents, des jeunes d’une vingtaine d’années et des adultes à tester un jeu vidéo. On s’aperçut que, lorsqu’ils sont seuls, tous acceptent un niveau de risque. En présence d’amis, la plupart des jeunes et la majorité des adultes accentuent leur prudence. Les adolescents, par contre, démontrent une attitude qui les expose à trois fois plus de risques d’accidents, lorsqu’ils conduisent un véhicule avec des amis que lorsqu’ils sont seuls… 3.2

L’inversion de l’intolérance

Je ne crois pas qu’il soit sain de permettre les dérives violentes à des groupes anciennement victimes de préjugés. Que l’on fasse partie d’une minorité ou d’une majorité, les homosexuels, les transgenres, les hétérosexuels aussi bien que ceux qui regrettent une opération de changement de sexe et recouvent celui d’origine, personne ne devrait pâtir d’insultes. 

Les jeunes qui ne se sentent pas à l’aise, après s’être imaginés dysphoriques, tout comme les spécialistes qui exigent davantage de rencontres, avant d’entreprendre un traitement, deviennent la cible de réactions agressives, se font invectiver et discriminer, par ceux-là mêmes qui furent antérieurement victimes de préjugés! On les nomme « transphobes », pour vous donner une idée du niveau d’absurdité atteint. 

J’ai été témoin de la violence verbale d’un transgenre à l’égard d’un conférencier. Il lui reprochait de ne pas avoir énuméré toutes les options possibles d’orientations sexuelles, incluant la neutralité et la possibilité de se sentir licorne ou elfe! À mon avis, il serait judicieux de nuancer et, surtout, ne pas confondre les caprices individuels d’avec les véritables malaises de genre.

La crainte du rejet

Dans les cours d’écoles, des enfants de toutes nationalités se font harceler, lorsque leurs parents n’ont pas les moyens d’acheter de vêtements à la mode, de cellulaires, de console à jeux vidéos, lorsqu’un jeune est très maigre ou proche de l’obésité, moins beau, mauvais sportif, peu combattif ou timide. De même, les adolescentes subissent des moqueries lorsqu’elles ont une poitrine très volumineuse ou, au contraire, de peu de relief. Nous devrions apprendre aux jeunes à se respecter entre eux et à ne plus juger aux apparences.

Certains sont étonnés du peu de diversité des bas-reliefs ou sculptures de l’Égypte pharaonique. Cependant, il suffit de connaître un peu l’histoire du costume, pour deviner à quelle période, sur une échelle de quelques décennies, appartient tel tableau, tel portrait, simplement en observant les vêtements portés. La mode et la volonté de ne pas être rejeté, sévissent depuis des siècles. Lorsqu’on n’endosse pas l’habillement le plus populaire, on nous ridiculise, nous juge rétrograde ou bizarre, même lorsqu’on recourt à des tissus plus beaux et qui sieds mieux à notre taille, sans accentuer la maigreur ou l’excès de poids. Être bien dans sa peau et mature, c’est aussi avoir la capacité de surmonter nos caprices passagers et les « qu’en diront les autres ». 

Des injections lucratives : plus qu’une analogie

En France, au cours de son mandat comme Ministre de la Santé, Mme Agnès Buzyn rendit obligatoire onze vaccins dès l’enfance. N’ayant pas une durée éternelle, on en prolonge les effets par des adjuvents. Les plus utilisés sont les sels d’aluminium, de haute toxicité. Sans mentionner les centaines de substances chimiques qui peuvent y être ajoutées. 4

Des cas de problèmes neurologiques, cognitifs, d’autisme, et même 1 % de mortalité sont déclarés, suite à une vaccination. On oblige des milliers de jeunes, en bonne santé, à recevoir autant de vaccins, avec les risques que cela comporte, et un refus contraint la famille à des démarches accablantes. Invoquer qu’un enfant non vacciné pourrait compromettre la santé de ses camarades est absurde. Cela signifierait qu’un jeune vacciné peut être à nouveau infecté et les vaccins inefficaces! À l’opposé, on cherche à permettre un changement de sexe à des enfants qui n’ont pas terminé leur croissance, ni en développement cérébral ni en taille.  5

Savoir dire « C’est pas mon genre » peut référer à un problème d’identité sexuelle, au niveau biologique. Mais devrait plus fréquemment signifier un refus de suivre les modes, l’influence des amis, ne pas succomber aux pressions de groupes, minoritaires ou majoritaires, qui veulent nous imposer leurs normes, leurs choix et, pire encore, leur nouvel ordre mondial

Maryse Laurence Lewis

Références :

1.1 https://ici.radio-canada.ca/info/2019/05/transgenre-sexe-detransitionneurs-transition-identite-genre-orientation/

Je pensais que j’étais transgenre, par Émilie Dubreuil, 13 mai 2019. 

1.2 Le Tavistock and Portman NHS Foundation Trust abrite le Service de développement de l’identité de genre.

1.3 J’écris doctoresse et non docteure, puisque ce nom existe depuis 1855 au sens de femme médecin. 

2. Lois aux États-Unis sur l’homosexualité

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_LGBT_aux_%C3%89tats-Unis

Le développement cérébral et la cognition

L’Intelligence – Comment notre cerveau développe ses étonnantes capacités 

Les dossiers de la Recherche, numéro 34, février 2009. 

3.1 La maturation du cerveau, les Dossiers de la Recherche.

3.2 L’intelligence sociale des adolescents, par Stéphanie Burnett 

4. Loi de vaccination en France

https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/vaccins-obligatoires/article/11-vaccins-obligatoires-depuis-2018

5. Les conséquences de la vaccination des enfants

https://blogavocat.fr/space/jean-pierre.joseph/content/vaccins–mais-alors-on-nous-aurait-menti–_686ce59c-cd93-4513-b4c3-450158f332d6

L’ouvrage du docteur Jean Meric, Vaccination, je ne serai plus complice, aux Éditions M. Pietteur, 2005. 


Source: Lire l'article complet de Mondialisation.ca

À propos de l'auteur Mondialisation.ca

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