Jean Quatremer : un perroquet à l’aise sur Arte — André LACROIX

Jean Quatremer : un perroquet à l’aise sur Arte — André LACROIX

À la fin du « 28 minutes » du vendredi 26 mars 2020, ARTE nous a une nouvelle fois gratifiés d’un grand moment de journalisme aligné…

L’animateur, Renaud Dély, avait demandé à un des invités, Jean Quatremer, de commenter une photo représentant « une manifestation de soutien à la minorité ouïghoure persécutée en Chine, devant l’Ambassade de Chine en Indonésie ».

La formulation de la question était déjà indigne d’un vrai journaliste, qui aurait dû déontologiquement parler de « minorité prétendument persécutée ».

Mais le meilleur était à venir : écoutons Jean Quatremer :

« Persécutée ? On devrait même parler de génocide comme le font officiellement désormais les Américains, Mike Pompeo avant lui et aujourd’hui Blinken (…) »

Bel exemple de journalisme critique ! Il suffit donc à Quatremer que Pompeo et Blinken parlent de génocide pour que cette gravissime accusation soit fondée et qu’il la répète en boucle : du psittacisme tenant lieu de journalisme…

Le plus amusant de l’histoire, c’est que, pour illustrer ce grand moment télévisuel, il y avait en studio le dessinateur Xavier Gorce, spécialiste des pingouins – qui devrait renouveler son inspiration auprès des perroquets.

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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