Ce que révèle le « systemic racism»

Ce que révèle le « systemic racism»

Le racisme systémique existe au Québec… On le subit de la part des suprémacistes anglo-saxons depuis plus de 250 ans. La sortie du professeur Attaran n’est qu’un autre épisode de cette longue guerre. On aurait tort de s’en plaindre, puisqu’il nous révèle crûment une vérité que l’on se refuse à voir sur l’objectif final du fédéralisme : la mort programmée de notre nation française en Amérique, déclinant de statut politique à groupe ethnique.

Dans un tweet du 24 mars 2021, ce dernier citant une étude démographique (1) qui prévoit le déclin inéluctable de notre nation, nous place devant un choix : s’assimiler « with grace » afin de prendre notre rang comme groupe ethnique au Canada, ou résister dans notre statut de nation et selon lui, mériter de se faire dénigrer comme « suprémaciste blanc »… qui patrique le « systemic racism ». Mais, ajoute-il au nom de sa supériorité morale, pas avant que notre nation reconnaisse sa culpabilité de « systemic racism ». 

Il est temps de sortir notre nation de la boîte des accusés pour y faire entrer le vrai racisme systémique, celui du suprémacisme anglo-saxon qu’on subit depuis trop longtemps pour le simple crime d’exister.  

Le réquisitoire

Le racisme systémique n’a de sens que s’il s’inscrit dans un cadre institutionnel et reçoit un large appui dans le public. O, rien n’est plus systémique qu’un cadre constitutionnel imposé par une majorité à une nation dans le but de l’assimiler. On a qu’à revoir l’évolution des cadres constitutionnels de 1840-1867-1982 pour s’en convaincre.

L’Acte d’Union de 1840 nous fut imposé pour donner suite au Rapport Durham qui recommandait explicitement l’assimilation de ce « Peuple sans histoire et sans littérature » à la civilisation britannique pour son plus grand bien. 

La Confédération de 1867. Georges Brown est le véritable père de ce Pacte de 1867, entre « vainqueurs et vaincus », qui visait à réaliser, selon lui, ce que l’Acte d’Union de 1840 n’avait pas réussi : notre assimilation. À la fin de la conférence préparatoire de 1864, il écrivit à sa femme : « Is it not wonderful ? French Canadianism entirely extinguished ! » (N’est-ce pas merveilleux? La nation canadienne française est complètement éteinte)… « En février et mars 1865, le député de Brome, Christopher Dunkin, s’était déclaré mal à l’aise devant ce projet de faire des Canadiens français une minorité perpétuelle dans leur propre pays. Bien au fait de l’animosité et du mépris des anglophones de Montréal à leur endroit, il se demandait jusqu’où irait cette revendication incessante, sans cesse répétée,  «de voir enfin disparaître les Canadiens français de la surface de la terre.» » 

* Citations extraits de l’article de Me Christian Néron : À qui donc a profité la Confédération

La Constitution de 1982 a fait du multiculturalisme la doctrine d’État du Canada, qui se fonde sur la négation du statut de notre nation française en Amérique, avec pour objectif de nous réduire à l’échelle d’un groupe ethnique parmi tant d’autres. Ce que nous rappelle le tweet d’Amir Attaran qui nous invite à s’assimiler « with grace ».

Ajoutons au réquisitoire. Le plaidoyer de Me André Binette sur la finalité du fédéralisme Le Canada, le Québec et la pandémie :

« De même, l’essence du fédéralisme au Canada est un conquête lente et continue qui relève de l’art de la gouvernance des empires, qu’il soit romain, britannique ou canadien, jusqu’à l’absorption totale du peuple conquis, qu’il soit québécois ou autochtone. Cette absorption est la raison d’être et le cœur du projet constitutionnel canadien. » [p.29]

« Le fantasme des deux peuples fondateurs a servi pendant plusieurs générations à occulter la réalité : il ne servait qu’à consoler les conquis pendant que la nation dominante s’employait depuis toujours à réduire leur poids démographique par son contrôle de l’immigration, tout en pratiquant un génocide culturel et parfois physique envers les autochtones. » [p.30-31]

« Si nous n’avons pas un sursaut de dignité collective dans la présente décennie, le peuple québécois sera probablement appelé à disparaître d’ici la fin du siècle. Après 2030, si nous demeurons passifs, les tendances lourdes de l’immigration et le combat idéologique du multiculturalisme canadien auront raison de notre culture, dont notre identité politique est une expression. Le fédéralisme canadien aura alors atteint son but originel. » [p.37-38]

Concluons sur le réquisitoire 

L’évolution des statuts constitutionnels mènent à une seule conclusion, la volonté des suprémacistes anglo-saxons « de voir enfin disparaître les Canadiens français de la surface de la terre ». Ces statuts portés du haut d’une « supériorité morale » (2) résument et portent l’histoire. 

Face à ce même racisme, les Premières Nations se sont mises sous la protection des Nations Unis et ont obtenu la Déclaration des droits des peuples autochtones de l’ONU pour se protéger. 

Dans le contexte, le Québec pourrait lui aussi en appeler à l’ONU pour se protéger contre les visées du Canada anglais dans son projet politique qui vise à en finir avec la seule nation française en Amérique: ne nous laissez pas seuls avec les suprémacistes anglo-saxons !

Pour en finir avec le savant professeur Attaran et « l’Alabama du nord» en parlant du Québec. Petite correction de sa copie, il n’y a jamais eu de membres du KKK ici, mais bien 40 000 membres de ce Clan en Saskatchewan au tournant des années trente (Ku Klux Klan | l’Encyclopédie Canadienne). On aurait tort de lui en vouloir malgré ses outrances, il a le mérite de ramener à notre attention le fameux recteur Jacques Frémont (3), et surtout de frapper notre imaginaire pour réveiller les rêveurs de la bonne entente à la réalité de ce que le Canada nous réserve. 

Ce que révèle le « systemic racism »

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https://www.change.org/p/universit%C3%A9-d-ottawa-d%C3%A9mission-du-recteur-jacques-fr%C3%A9mont-et-du-professeur-amir-attaran

Je demande la démission du recteur de l’Université D’Ottawa Jacques Frémont pour avoir laissé ses professeurs se faire attaquer et harceler par des étudiants inquisiteurs et pseudo moralistes WOKE. 


  1.  https://vigile.quebec/articles/2042-debut-de-la-fin-pour-les-quebecois-de-souche-reflexion-sur-l-etude-frac
  2. De l’utilité de la morale dans la projection de puissance de l’Empire anglo-saxon. C’est Nicolas Spykman, le penseur de référence de la stratégie géopolitique américaine qui nous le révèle : « The search for power is not made for the achievement of moral values ; moral values are used to facilitate the attainement of power ». (Les efforts déployés pour obtenir la puissance ne visent pas à la réalisation de valeurs morales; mais que les valeurs morales sont faites pour servir à obtenir la puissance) – Doctrine Politique Moderne (pdf) p. 37-3
  3. Amir Attaran ramène l’attention sur le recteur Jacques Frémont : Selon WISE Initiative, en 2009 Jacques Frémont avait plaidé pour l’abandon du concept de nation lors de sa conférence au Qatar :  «J’ai travaillé plus tard à l’Open Society Foundations à New York précisément là-dessus. L’Université d’Ottawa a fait un choix formidable il y a quelques années pour dire que l’internationalisation est importante.» – Jacques Frémont – https://www.uottawa.ca/gazette/en/news/breakfast-jacques-fremont

Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec

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