« L’été indien terroriste » en France: Attentat dans la basilique Notre-Dame de Nice

« L’été indien terroriste » en France: Attentat dans la basilique Notre-Dame de Nice

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Deuxième partie : « L’été indien terroriste » en France: Biais et lacunes de la couverture politique et médiatique…

29 octobre 2020 – Triple assassinat dans la basilique Notre-Dame de Nice – 29 octobre 2020

Alors que je mets la dernière main à cet article, vient d’être perpétré l’assassinat de trois paroissiens dans la basilique de Notre-Dame de Nice par un jeune migrant tunisien. Le peu qu’on en sait ne faisant que conforter ma démonstration, je l’intègre succinctement, en n’apportant in extremis que des accommodements légers à tout ce qui précède, avant de passer à la conclusion.

Vue de l’intérieur de la cathédrale de Nice, ou le triple assassinat du 29 octobre 2020 a été perpétré

Les faits

Le jeudi 29 octobre, peu avant 8h30, un homme pénètre à l’intérieur de la Basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice, qui fait face à l’avenue Jean-Médecin, l’artère la plus passante et la plus commerçante de la ville, où il s’attaque avec une lame de 17 cm à trois paroissiens. La première victime est une femme d’une soixantaine d’années venue prier de bon matin : elle est retrouvée égorgée, presque décapitée, à côté du bénitier. Le sacristain, âgé de 45 ans, marié et père de deux filles, est également retrouvé égorgé dans l’église. Une seconde femme, une mère de famille brésilienne, parvenue à se réfugier dans un café voisin, est décédée une heure et demie plus tard des suites de ses blessures. En sortant de l’église, le meurtrier tombe sur la police municipale qui a été alertée, et se rue sur eux en criant « Allah ouakbar ». Les policiers ripostent, d’abord au taser, puis au pistolet, en le blessant grièvement. Dans son sac d’effets personnels, on trouve un coran, deux téléphones, et deux autres couteaux non utilisés. Le président Macron, qui la veille à 20 heures a annoncé le reconfinement du pays pour quatre semaines, se rend aussitôt sur place et prend la parole sur le parvis de la basilique, déclarant : « Je veux ici dire, d’abord et avant tout, le soutien de la nation tout entière aux catholiques de France et d’ailleurs ». Le plan Vigipirate est élevé à son niveau maximal « Urgence attentats », ce qui n’était pas arrivé depuis le massacre du marché de noël de Strasbourg le 8 décembre 2018, et ce qui fait que pour la première fois la France se trouve en double état d’urgence, sanitaire et sécuritaire. Des députés soulignent le caractère extraordinaire de la situation, ainsi Francis Chouat, apparenté LRM : « On est dans un enchevêtrement de crises. Elles se cumulent, se confondent, et jettent le pays dans un effroi absolu. Jamais, en cinquante ans de vie de publique, je n’ai connu une telle situation. » Il s’agit de la troisième fois que la ville de Nice est touchée par une attaque terroriste depuis 2015, après celle à l’arme blanche de trois militaires de l’opération Sentinelle le 3 février 2015 par Moussa Coulibaly, vagabond d’origine sénégalaise et délinquant multirécidiviste, et surtout celle de la Promenade des anglais le 14 juillet 2016 au camion bélier, qui avait fait 86 morts et près de 500 blessés, par Mohamed Salmène Lahouaiej-Bouhlel, 31 ans, Tunisien disposant d’une carte de résident grâce à son mariage avec une franco tunisienne, bisexuel, toxicomane, divorcé et ayant perdu son emploi.

Le profil


« Migrants » arrivant en bateau sur l’île de Lampedusa

Brahim Issaoui, 21 ans, Tunisien, arrivé le 20 septembre 2020 dans un bateau chargé de « migrants » en Italie sur l’île de Lampedusa, l’un des principaux points d’entrée de ces derniers en Europe. Mis en quarantaine par les autorités italiennes, il était visé par une obligation de quitter le territoire mais a été laissé libre et a pu débarquer à Bari le 9 octobre. Il a pu ensuite entrer en France comme dans un moulin le 28 octobre, sans même effectuer de demande d’asile. A son arrivée il a contacté sa famille en Tunisie pour lui expliquer qu’il était venu en France car c’était plus facile pour y trouver du travail. Il était inconnu des services de renseignement. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est montré immédiatement très compréhensif envers les autorités italiennes qui l’ont relâché : « Il n’a pas été exclu pour des raisons que l’on peut éventuellement comprendre, à cause du Covid ou du manque de place dans les centres de rétention. Je n’en veux pas au gouvernement italien (mais) il a été repéré sur (leur) territoire, et est venu (en France) commettre un attentat. » Issu d’une famille pauvre et extrêmement nombreuse de Sfax, il s’était selon ses proches ces dernières années isolé, et ne faisait la prière que depuis deux ans et demi. Auparavant, il buvait de l’alcool et consommait de la drogue, au désespoir de sa mère qui le sermonnait à se sujet. Jusqu’à maintenant, aucun criminel n’était passé à l’acte aussi rapidement après son arrivée en Terre Promise, ce qui amène les enquêteurs à supposer qu’il puisse avoir été projeté depuis l’étranger.

Conclusion

La résurgence du terrorisme en France à l’automne 2020 peut surprendre dans la mesure où depuis près de deux ans, les « opérations terroristes » en France attribuables à Daech avaient pratiquement cessé, ou alors s’étaient extrêmement espacées. Elle peut d’autant plus surprendre que les médias ont complètement cessé d’en parler à partir de mars 2020, avec le début de l’épidémie de Covid 19, et l’intense et totalitaire propagande associée. Cette résurgence est plus concevable si on la replace dans le contexte de l’automne 2020, à savoir la tenue du procès des attentats de janvier 2015, la large couverture médiatique dont il a à juste titre bénéficié, la republication en cette occasion par Charlie Hebdo des fameuses caricatures de Mahomet, le président Macron les justifiant publiquement à Beyrouth au nom du « droit au blasphème », et les nombreuses prises de position publiques et médiatisées érigeant l’hebdomadaire porno-satyrique en symbole de la liberté d’expression contre la barbarie.

A ce titre en se souviendra longtemps, comme d’un symbole particulièrement méphitique, de la « lettre ouverte à tous nos concitoyens » du 23 septembre 2020, intitulée « Ensemble, défendons la liberté » et initiée par Laurent Sourisseau (Riss), l’actionnaire majoritaire de Charlie Hebdo19, et signée et relayée par tout ce qui compte en France comme médias alignés, subventionnés par l’État, et possédés par des milliardaires et des grands groupes privés.

Le profil des trois criminels, maintenant, pousse à exclure résolument l’hypothèse d’une hydre terroriste qui viserait la France, lui aurait déclaré la guerre, et appellerait en réponse les autorités françaises à y répondre comme si nous nous trouvions en guerre. Médias et politiques ont abusé ad nauseam de ce terme hyperbolique, comme ils en ont abusé pour présenter la lutte contre l’épidémie de covid-19. Zaheer Hassan Mahmoud et son attaque au hachoir nous rappellent Abdallah el Hamahmy, le touriste égyptien qui a attaqué à la machette 3 militaires de l’opération sentinelle au Carrousel du Louvre le 3 février 2017 ; ou Ahmed Hanachi, l’assassin au couteau de Laura et Maurane à la gare Marseille Saint-Charles le 1er octobre 2017, ou encore Nathan C, assassin au couteau d’un joggeur dans un parc de Villejuif le 3 janvier 2020. Abdoullakh Anzorov nous rappelle Yassin Selhi, l’assassin de son patron Hervé Cornara le 26 juin 2015, parce qu’il lui avait « mal parlé » ; lui aussi à l’époque, en plus de le décapiter après l’avoir assassiné, avait pris le temps d’envoyer une photo de la tête plantée sur un grillage encadrée de drapeaux de Daech à un copain parti faire le coup de feu en Syrie. Anzorov nous rappelle également, encore, jusqu’à la quasi homonymie, Khamzat Azimov, l’auteur de l’assassinat de la place de l’Opéra le 12 mai 2018, lui aussi tchétchène, âgé de 20 ans et né hors de France. Quant à Brahim Issaoui, en plus de rappeler l’assassinat et la décapitation du père Jacques Hamel le 26 juillet 2016 par Adel Kermiche et Nabil Abdelmalik Petitjean, il originaire, c’est triste à signaler mais c’est ainsi, de Tunisie, la nationalité la plus représentée dans la cour des miracles des tarés daéchophyles. J’ai résumé toutes ces affaires avec le profil des assassins dans la base de données de l’activité de Daech en France. Nihil novum sub sole.

Non seulement ces opérations n’ont été revendiquées par aucune organisation terroriste, Daech ou autre, mais les trois nouveaux criminels s’intègrent parfaitement dans la désespérante et de plus en plus grande « photo de famille » des terroristes ayant sévi sur le sol français depuis 2015, jusqu’à la caricature : de jeunes hommes, bas de plafond, à peu près sinon complètement analphabètes, non nés en France, arrivés en France sur le tard voire le très tard, même si l’on doit leur concéder qu’ils relèvent très légèrement le niveau puisque aucun des trois n’était délinquant multirécidiviste passé par la case prison et/ou vagabond atteint de troubles psychiatriques.

Le soupçon envers les autorités de vouloir jeter de l’huile sur le feu et de hisser l’angoisse collective à un niveau oblitérant toute forme de lucidité est confirmée par l’étouffement délibéré du comportement héroïque de « Youssef », l’ouvrier algérien musulman qui a permis d’arrêter le migrant pakistanais. Son profil était sans doute beaucoup trop rassurant dans un contexte politique ou le pouvoir profond, symbolisé par le CRIF, s’efforce d’attiser les braises de la guerre civile entre Gaulois et néo-français, afin de préserver ses positions dominatrices dans notre pays.

Le passage en revue de ce genre de profil permet de se rendre compte du caractère insensé de la politique d’État d’immigration toujours plus massive et incontrôlée menée par les autorités « françaises », adjectif que nous sommes de nouveau obligés de mettre entre guillemets, puisque sont toujours victimes en premier lieu des Monsieurs tout le monde qu’on ne daigne jamais consulter sur cette question, quand on ne les accuse pas préventivement d’intolérance et de racisme afin de désamorcer tout débat à ce sujet. Cette politique délibérément criminelle est aggravée par le laxisme des autorités qui ont fait très fort dans ces trois nouveaux cas : accorder l’asile à un homme de 23 ans qui en prétendait 16, issu d’une famille dont le père a ensuite considéré l’agression comme un titre de gloire familiale ; casser l’avis de refus d’accorder l’asile politique à la famille opposante à Poutine et au passé terroriste du criminel tchétchène ; laisser franchir la frontière à migrant venu d’un pays – l’Italie – qui avait décidé son expulsion après la période de quarantaine.

Ce n’est pas non plus une bonne publicité pour les « migrants » dont « nos » élites nous tressent avec un enthousiasme éhonté les louanges à longueur d’articles et d’émissions20, et qu’on impose à tous les pays de la Communauté européenne sans jamais leur demander leur avis, et en saisissant la moindre occasion pour pointer le racisme congénital des « blancs » et leur refus coupable de s’ouvrir à « l’autre », se privant ainsi d’un inestimable enrichissement culturel et génétique.

La photo envoyée par Anzorov à l’ami d’Idlib et les menaces de l’AQPA (Al Qaida au Yémen) contre la France formulées le 11 septembre 2020 doivent nous rappeler également la double culpabilité des autorités françaises, qui loin de tenter d’affaiblir les organisations terroristes à l’étranger, et en l’occurrence nous parlons d’Al Qaida, sont de fait leurs alliés sur place, à qui elles livrent indirectement ou directement des armes.

Afin de faire condamner les dix pigeons inculpés pour les attentats de janvier 2015, les parties civiles rappellent à l’envie que « fournir des armes, même si l’on ignore l’usage qui en sera fait, c’est être complice des criminels qui s’en serviront pour tuer »21. Fort bien ! Mais alors suivons cette logique du « responsable donc coupable » jusqu’au bout et allons chercher les plus gros coupables à la racine : les Fabius, Valls, Le Drian, Hollande, Macron, Juppé, Cameron, Merkel, Obama, qui marchent main dans la main depuis une décennie avec les sponsors en chef de l’idéologie salafiste, l’Arabie saoudite et le Qatar, à qui ils vendent des armes sous toutes leurs formes par milliards de dollars, armes qui passent ensuite entre les mains d’organisations comme al Qaida en Syrie (le front al Nosra), ou al Qaida au Yémen (AQPA).

Nous avons dans la partie synthèse du passage en revue de l’activité de Daech en France que plus de la moitié des opérations les plus sanglantes et les plus symboliques, c’est-à-dire les plus susceptibles d’être instrumentalisées par le pouvoir, étaient entachées de criantes anomalies et coïncidences. Il est trop tôt pour se prononcer concernant cette nouvelle série d’actions sanglantes de « loups solitaires malades », mais quand a admis un tel niveau de duplicité et de double discours, on est obligé de relever les coïncidences troublantes quand elles se présentent.

Comment en l’occurrence ne pas relever que deux de ces actions (Conflans Sainte-Honorine et Nice) ont été perpétrées chacune le lendemain de l’annonce du président Macron des nouvelles mesures de couvre-feu de sanitaire puis de reconfinement, dont a vu les conséquences économiques mortelles à court et moyen-terme, ce qui a permis à « Jupiter » l’éborgneur de Gilets jaunes d’endosser la tunique du sauveur juste après avoir enfilé la cagoule du bourreau.

Le peuple français ressemble ainsi à un prisonnier ligoté à sa chaise, surchargé de violentes et obsédantes stimulations sensorielles contradictoires, dont l’effet vif et constant est d’égarer complètement son jugement et le rendre impropre à envisager son intenable situation avec le froid et serein recul nécessaire.

Et alors que médias et politiques parlent encore de renforcer les lois et dispositifs antiterroristes existants – comme si tous ceux votés depuis 2015 ne suffisaient pas – force est de constater que notre pays prend de plus en plus l’apparence d’une maison dont toutes les portes internes seraient équipées de dispositifs de surveillance toujours plus sophistiqués, toutes les chambres et pièces à vivre équipées d’intrusives et multiples caméras, très contraignantes pour les habitants à la surveillance desquels elle semble tout bien pesé en premier lieu destinées, et en même temps dont les différentes portes d’entrée continueraient d’être accessibles à n’importe qui, des traîtres secondés par des idiots utiles assumant la fonction rémunérée de faciliter l’entrée des futurs terroristes et autres « chances pour la France », leur déroulant le tapis rouge et insultant les Gaulois qui oseraient protester contre cette criminelle générosité. Dans le même temps, tous les gouvernements qui se succèdent depuis dix ans mènent une politique extérieure dont l’effet et peut être l’objectif sont de faire prospérer la menace terroriste au dehors, tout en expliquant mensongèrement aux habitants qu’ils mettent tout en œuvre pour les en protéger.

François Belliot,

le 6 novembre 2020

Notes :

19.Les conditions dans lesquelles Laurent Sourisseau a pris le contrôle de Charlie Hebdo après les attentats sont expliquées dans Charlie le jour d’après, sous-titré l’histoire interdite, de Marie Bordet et Vincent Telo, éditions Fayard, dont nous recommandons vivement la lecture. 

20.Jacques Attali le 13 septembre 2015 : « Un ami a eu récemment cette phrase très juste : Vous n’avez vu que la bande-annonce du film Les Migrants. Les migrants climatiques vont suivre et toutes les autres formes ensuite. A partir du moment où on admet que les libertés sont fondamentales, la première liberté c’est celle de circulation. Et donc les gens vont venir et c’est très bien. (…) Normalement, ce qui se passe avec les migrants devrait entraîner la construction d’une Europe plus intégrée, plus puissante, se donnant les moyens de recevoir ces personnes. Leur arrivée est une incroyable chance car cela transforme la démographie européenne. Et nous, au contraire, on a une réaction de petits. » 

21.« Et l’enquêtrice de la sous-direction anti terroriste qui était à la barre pendant près de quatre heures, décrivant minutieusement le trafic qui pourrait incriminer plusieurs des accusés qui sont dans le box, a eu cette phrase décisive, et d’une justesse sans réplique : « Quand on vend des armes, on s’expose à ce qu’elles soient utilisées », Charlie Hebdo, Yannick Haenel, 7 octobre 2020. 

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