Armes nucléaires – deux bonnes nouvelles

Armes nucléaires – deux bonnes nouvelles

Le monde est en attente fébrile de l’élection américaine demain avec l’espoir d’un nouveau régime à Washington qui fera diminuer la tension provoquée par l’abrogation de traités nucléaires par Trump et réinstaurera l’adhésion des États-Unis, tant au premier accord mondial sur le climat et le réchauffement climatique (COP21-Paris, décembre 2015 – ONU) qu’à l’Organisation Mondiale de la Santé, qui pourrait enrayer la glissade mortelle américaine au bas-fond des records mondiaux de pandémie de COVID-19.

Une première bonne nouvelle, majeure et mondiale

Le 24 octobre, survient une excellente nouvelle, saluée avec joie par le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et par le pape François, mais généralement censurée par les médias occidentaux : celle de la ratification par un 50ème pays (Honduras) du Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires[i] qui selon les règles de l’ONU entrera en fonction (symbolique) dès la fin janvier. C’est un jalon important marquant l’aboutissement de quarante années de militantisme dans le désert pour nous, Artistes pour la Paix[ii] et pour les Conférences Pugwash[iii]. On parle de désert, avec l’exception de l’Aut’Journal qui a accueilli les articles de Pierre Jasmin sur les rouages du complexe militaro-médiatico-académico-industriel pour qui la vente de bombes constitue une source de bénéfices immenses en Amérique du Nord et Europe de l’Ouest. Les bombes nucléaires représentent pourtant l’une des plus graves menaces à l’humanité. Quelques explosions sur diverses villes extermineraient des dizaines de millions de citadins. Selon la Croix-rouge (Croissant rouge), le déclenchement de 1% des 13 400 bombes nucléaires existant dans le monde dérèglerait totalement le climat global, en provoquant un hiver nucléaire qui affamerait des milliards d’individus.

Le TIAN fut un immense succès pour l’ambassadrice du Costa Rica Elayne Whyte-Gomes et pour lInternational Campaign for the Abolition of Nuclear Weapons symbolisant l’opposition de la jeunesse à l’hypocrisie des Macron, Poutine, Xi, Modi, Nétanyahou, Kim, Johnson, Trump et Khan, dirigeant les neuf pays nucléarisés en faisant de beaux discours pour la paix tout en gaspillant une centaine de milliards de dollars annuels dans leur funeste armada.

 


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Une deuxième nouvelle d’importance locale canadienne

En juillet 2017 à l’ONU, le Canada n’avait hélas pas rejoint les 122 pays qui ont voté pour la conférence négociant un instrument légalement contraignant d’interdiction des armes nucléaires, en vue de leur totale élimination. Le gouvernement Trudeau a prétendu qu’il ne pouvait ratifier le TIAN, parce que le Canada est membre de l’OTAN. A-t-il conscience que la politique de cette alliance militaire qui a attaqué la Libye et la Syrie, ne renonce même pas à se livrer en premier à une éventuelle attaque nucléaire? Lors de la 75e commémoration du bombardement d’Hiroshima en août dernier, le Bloc Québécois, le NPD et les Verts, appuyés par quelques députés libéraux, ont, tout comme de nombreuses organisations canadiennes et québécoises, appelé notre pays à adopter le TIAN. Maintenant qu’il deviendra loi internationale de l’ONU sous peu, il devient donc urgent que des membres du Parlement canadien en discutent sérieusement.

L‘Institut canadien de politique étrangère et la Coalition torontoise pour commémorer Hiroshima-Nagasaki sont fiers d’avoir rassemblé les invités suivants, avec l’aide des Artistes pour la Paix qui, à la suggestion de notre ami de la paix 2020 Daniel Turp, ont contacté Alexis Brunelle-Duceppe, député du Bloc Québécois de Lac-Saint-Jean, vice-président du Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international et aussi vice-président du Comité permanent de la défense nationale (Canada). Il a accepté de se présenter à un débat en ligne en anglais le 19 novembre[iv] en tentant de répondre à la question : Pourquoi le Canada a refusé de signer le TIAN (ONU)?

Une députée libérale courageuse, Dr. Hedy Fry, élue sans interruption depuis 1993 dans Vancouver centre, se joindra à une autre militante antinucléaire, Elizabeth May, maintenant Leader en Chambre du Parti Vert, ainsi qu’à deux autres femmes, la jeune  Leader en Chambre du NPD, Heather McPherson, et Setsuko Thurlow, 88 ans, témoin direct du bombardement atomique de sa ville, Hiroshima. Elle est depuis devenue cheffe de file du mouvement antinucléaire au Canada et partout dans le monde, jusqu’à Oslo où elle fut invitée à recevoir le Prix Nobel de la Paix accordé à la fin 2017 à ICAN.org. Elle a cherché en vain depuis une rencontre avec le Premier ministre Trudeau.

Ce sera un premier débat de la part des partis canadiens sur cette question cruciale. Selon l’historien Anton Wagner, coorganisateur, Canada Dimension va diffuser l’événement à travers le pays et plus d’une centaine d’organisations appuient une réponse positive à la question, ouverture à laquelle, selon Douglas Roche (lire ses articles dans Hill Times), même le Premier ministre Trudeau ne serait pas complètement insensible.

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