Le meilleur des mondes ou la fabrique du clivage

Le meilleur des mondes ou la fabrique du clivage

par Strategika 51.

Les démagogues prospèrent dans un milieu où l’on refuse obstinément la vérité et le sens de la mesure. La manipulation des populations n’a jamais été aussi facile que dans ces temps actuels marqués par les réseaux sociaux et le crétinisme ambiant.

Plus le mensonge est gros, mieux il passe. Commençons de prime abord par l’irrévérence absolue puisque le droit au blasphème est officiellement reconnu, rendant implicitement la scélérate Loi Gayssot du 13 juillet 1990 caduque, nulle et non avenue. Que se passe-t-il en France en dehors d’une crise socio-économique palpable et une dette publique ayant dépassé 100,40 % du Produit Intérieur Brut (PIB) à la fin septembre 2020 ? Comment fut-il possible d’instaurer un « couvre-feu » dans le texte en se basant sur une justification à peine sophiste alors que la dette publique venait de franchir le seuil fatidique de 2415 milliards d’euros ? Pourquoi les gens portent des muselières en 2020 ? Ce n’est pas tout. Jamais la proportion de personnes souffrant de dépressions, de névroses et d’addictions diverses dont celle, très dangereuse, aux Benzodiazépines et autres substances psychotropes n’a été aussi élevée ; jamais la proportion de personnes souffrant de la solitude réelle ou virtuelle n’a été aussi prévalente ; jamais un nombre aussi élevé de jeunes et de très jeunes personne ne s’est senti aussi perdu ou en manque total de repères, d’où la facilité avec laquelle beaucoup de jeunes adhèrent à des idées ou des idéologies extrémistes ou fictives ; jamais la vie en société n’a semblé aussi morose et sinistre à la vue de ces millions de muselés terrorisés par la menace virale d’un agent pathogène semblable à celui de la grippe et de l’herpès ; jamais le nombre de fraudeurs aux assurances, champions de l’optimisation fiscale, de la combine aux crédits bancaires cumulés, des conflits d’intérêt et du délit d’initiés n’a paru aussi élevé et bien plus important que tous les resquilleurs et autres combinards du Revenu de Solidarité Universel, de l’assurance médicale universelle, des dispositifs de l’aide au logement et des allocations sociales. Ne parlons pas non plus du népotisme, véritable fléau de vieille extraction et de la corruption bien présente éclipsant les arnaques sans fin. Les médias et les politiques ignorent tout cela et préfèrent focaliser-sur commande- sur des sujets controversés et de division. Divide et Impera.

Allons à l’essentiel et abaissons le niveau pour tenter de suivre la logique du monde politique et médiatique en France. L’enseignement à tous les niveaux est en chute libre en conformité avec une tendance mondiale lourde. Les universités ne sont plus des lieux de savoir mais des fabriques de diplômes. À des paliers plus bas, c’est une catastrophe due en partie à l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes et moins jeunes.

L’affaire de l’enseignant Samuel Paty est symptomatique de l’état de déliquescence des milieux politiques et médiatiques en France. Exit les thèses selon laquelle cet individu n’aurait jamais existé et qu’il serait une création de quelque officine obscure et passons sur les informations selon lesquelles il serait lui-même issu de la communauté tchétchène par la lignée matrilinéaire. Loin des thèses complotistes (il y en a pour le moment une douzaine sur le sujet), nous ne retiendrons que la version officielle, naturellement fausse et tronquée, pour exprimer quelques observations sur une affaire relevant de l’ingénierie sociale par le chaos.

Si l’on se tient à la narration officielle, un jeune d’origine tchétchène né à Moscou en 2002 aurait réussi à décapiter un adulte de 47 ans avant de fuir la scène du crime et se retrouver face-à-face avec des policiers armés et être abattus de neuf balles. Ce fait divers est vite qualifié officiellement d’acte terroriste par le microcosme politique et médiatique et la machine à promouvoir la peur au sein des populations a accéléré la cadence du matraquage débridé en rotation libre. Les politiques n’avaient qu’à suivre pour tenter de plaire à la majorité d’un électorat non loin d’échéances électorales. C’est le métier des politiques que de surfer sur les tendances du moment et de s’y adapter.

Un jeune de 18 ans peut-il physiquement décapiter avec un poignard (un couteau suisse selon une thèse) un homme de 47 ans qui ne paraissait pas amoindri physiquement si l’on se réfère à la rare photographie choisie et convenue de la victime ? Plus encore, quel est le degré et la profondeur des convictions religieuses et/ou idéologiques d’un jeune d’à peine 18 ans et ne connaissant rien de la vie ? Autant de questions que beaucoup d’observateurs se posent mais qui ne nous intéressent pas ici. Ce qui nous intéresse est l’exploitation tendancieuse et opportuniste de ce fait divers pour faire passer trois pilules dont deux visant directement le peu de libertés qui restent aux populations et une visant l’Islam.

Contrairement aux mensonges des médias et de politiques en manque d’imagination, aucune Fatwa n’a été émise pour amener le jeune Tchétchène à passer à l’acte. Il n’existe aucun organisme officiel ou non relevant, s’apparentant ou assimilé à l’Islam pouvant émettre des avis juridiques ou Fatwas. Il n’en existe pas ailleurs non plus. L’Université Islamique d’Al-Azhar au Caire ou les instances musulmanes des pays du Golfe dont celles du Royaume d’Arabie Saoudite ont perdu depuis au moins une décennie toute légitimité à émettre le moindre avis de jurisprudence islamique après qu’ils furent réduits à émettre des Fatwas au profit exclusif et en soutien moral aux aventures militaires de Washington et de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) dans la partie centrale du monde ou à encourager la guerre hybride contre les ennemis de l’Empire. Dans le cas de l’affaire de Conflans, il y a eu une sorte de chahut de gamins comme on le voit trop souvent sur le Net à travers les réseaux sociaux à la différence que ce chahut s’est terminé par un homicide.

Dans un pays comme la France où l’Islam est étroitement géré par les services de l’État, rares sont les Imams qui ne travaillent pas directement avec les Renseignements Généraux de la Police et l’État a tout fait pour détruire les institutions de l’Islam traditionnel, présent et géré en France depuis au moins 150 ans (du temps du Second Empire) pour le remplacer par un Islam radical et militant à des fins de politique extérieure. Cette gestion désastreuse de l’Islam visait le recrutement d’une chair à canon malléable et manipulable pour la diriger contre certains pays. Avant, la plupart des mosquées étaient sises en centre-ville et cela n’a jamais posé problème. Plus tard, l’État encouragera les factions les plus extrémistes à s’implanter et à s’attaquer aux mosquées traditionnelles. Le Conseil Français du Culte Musulman est infiltré à 100 % par les services spéciaux et son rôle fort ambigu a toujours été dirigé contre la mainmise de certains pays sur la gestion du culte musulman en France et l’envoi de combattants contre d’autres pays jugés hostiles à l’Empire. Ignorer cette réalité faussera toute analyse sur la place de l’Islam en France où il n’a jamais constitué un problème particulier même si les valeurs musulmanes sont totalement à l’opposée des valeurs prônées par les loges maçonniques faisant partie du pouvoir caché en France. Lorsque les médias affirment que l’Islam doit respecter la République, il entend par là la République maçonnique héritée de l’étrange Révolution de 1789 et surtout du régime de la Terreur qui lui succéda, puis des phases où elle est parvenue à revenir en force au pouvoir, notamment après la chute du Second Empire.

L’image est cependant incomplète car l’équation est loin d’être aussi simpliste. Les tendances que les services spéciaux ont d’abord encouragé étaient naturellement les émanations de la puissante confrérie des Frères Musulmans, créée par les Britanniques en Égypte dans les années 20 et que beaucoup d’observateurs considèrent à tort ou à raison comme une sorte de branche musulmane de la Franc-Maçonnerie mondiale. Mais la manipulation de ce courant s’est avérée à double tranchant et risquée. Il fallait des recrues écervelées et fanatisées pour aller au combat et pas des intellectuels maniant la pensée. C’était le rôle du Wahabbisme et de ses succédanées rigoristes. Les extrémistes de ces courants ont été reçus en priorité et avec le plus grand enthousiasme durant des années non sans moult privilèges de séjour et d’action, à condition qu’ils fomentent des révoltes et soutiennent des guérillas dans certains pays. En France, l’État fit tout ce qui était possible pour affaiblir l’Islam traditionnel et lui substituer une forme de militantisme extrémiste empruntant son rigorisme des aspects les plus austères et stricts du judaïsme orthodoxe. C’était une politique officielle délibérée et réfléchie visant à créer les conditions propices à l’émergence d’un mercenariat au profit du Djihad occidental au Levant, au Maghreb, contre la Chine et la Russie. Cette politique s’est avérée désastreuse. Les combattants recrutés dans des quartiers et des cités difficiles par les services spéciaux étaient majoritairement issus de la petite délinquance et beaucoup de ceux qui furent envoyés guerroyer en Libye, en Irak ou en Syrie furent rapatriés sous de fallacieux prétextes pour « services rendus ».

La République alla plus loin en forgeant le concept d’un Islam de France spécifique n’ayant aucune assise et aucun lien avec la réalité du terrain tout en divisant les communautés entre elles et créant des clivages à l’intérieur de chaque communauté. Cet aspect est assez méconnu mais pas nouveau puisqu’il continue sous une forme plus soft des pratiques coloniales où l’on dressait des communautés entre elles pour s’assurer du contrôle politique et socio-économique. Cet usage commode de la division était noyé par une thématique récurrente relative aux choix migratoires des différents gouvernements français depuis les années 60-70, elle même brandie comme un leitmotiv par des factions politiques issus de milieux divers mais apparentés plus ou moins aux cercles pro-coloniaux sans que cela soit avéré dans tous les cas. Les choix politiques en matière d’émigration dans un pays très peu ouvert a conduit à l’implantation de communautés issues des anciens départements français ou des ex-colonies et dont une proportion assez importante est musulmane. C’est un fait sociologique indéniable et irréversible. Une part non négligeable de ces populations est bien intégrée mais n’intéressent aucunement les médias et les politiques sauf en cas de « vote utile ». Comme tous les autres segments de la société française, beaucoup, notamment les jeunes, sont en perdition et n’ont aucune forme de repères. Certains sont encouragés par les services de renseignement à verser dans le narcotrafic afin de maintenir une économie souterraine et parallèle pourvoyeuse de cash et dont profitent des officiels et des catégories huppées ; d’autres sont recrutés pour les basses œuvres et sont endoctrinés avant d’être utilisés soit à l’étranger soit à l’intérieur pour des opérations sous faux drapeau. Car ce qui compte le plus c’est de maintenir les populations dans l’asservissement et l’esclavage consumériste.

Tout ce cirque cessera un jour lorsque il y aura un réel changement de système politique et qu’il y aura un système moins prédateur et plus ouvert. Ce n’est pas demain qu’une oligarchie restreinte basée sur un système de castes cachées pourra se transformer en société ouverte mais l’histoire a démontré que rien n’est du domaine de l’impossible.

source : https://strategika51.org

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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