La Turquie pose ses conditions pour une réduction des tensions en Méditerranée orientale

La Turquie pose ses conditions pour une réduction des tensions en Méditerranée orientale

La Turquie a rendu public ses conditions pour une réduction des tensions en Méditerranée orientale et surtout en Mer Egée avec la Grèce. Parmi ces conditions, figurent en premier lieu:

– Le retrait des navires de guerre grecs (et ceux de leurs alliés) près de la zone d’opération du navire de recherches Oruç Reis (du nom d’un des fameux frères Barberousse);

– L’arrêt de la militarisation des îles de la Mer Egée orientale;

– Le renforcement de l’initiative de désescalade de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et l’adhésion de la Grèce à cette initiative;

– L’arrêt des harcèlements dont font l’objet les membres de la communauté turque ou d’origine turque en Thrace, en Épire et au Péloponnèse.

Ni Ankara ni Athènes n’évoquent en premier lieu la question centrale des gisements gaziers en Méditerranée orientale, laquelle est le principal enjeu.

Les tensions entre la Grèce et la Turquie ne datent pas d’aujourd’hui et sont une constante de la géopolitique des deux pays membres de l’Otan.

Du côté turc, le commandement militaire turc estime que la Grèce ne dispose d’aucune chance possible en cas de conflit armé de courte durée. Les forces armées turques disposent en effet d’un nombre impressionnant de plans de « ré-invasion éclair  » de la Grèce mis à jour et améliorés depuis au moins 1953. Du côté grec, l’aide militaire de la France et des Emirats Arabes Unis, qui s’est concrétisée par la prochaine acquisition de 18 avions de combat Dassault Rafale par les forces aériennes grecques, confirment le bras de fer entre les Emirats Arabes Unis et la Turquie des champs d’opérations de la Tripolitaine jusqu’au nord de l’Irak.

La Turquie dispose également du soutien de Washington, lequel se méfie toujours du tropisme anti-impérialiste des populations grecques même si le système politique grec est totalement corrompu. La France soutient la Grèce pour des raisons liées à des questions énergétiques en Afrique et géostratégiques au Levant.

Cependant le principal atout dont dispose la Turquie est le contrôle des flux migratoires et elle me manquera pas de l’utiliser pour bloquer puis exclure totalement son « allié » français de sa nouvelle zone d’influence.

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À propos de l'auteur Strategika 51

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