Vaccin contre la COVID-19 : Des questions sur la transparence et l’efficacité du gouvernement

À la lumière des critiques faites de spécialistes révélées au cours des derniers jours, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, ainsi que le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Santé, Luc Thériault, le porte-parole de l’Innovation, Mario Simard et la porte-parole en matière d’Approvisionnement et des services publics, Julie Vignola, s’interrogent sur la transparence et l’efficacité de la stratégie du Canada en matière d’approvisionnement pour un éventuel vaccin contrant la COVID-19.

Le gouvernement refuse de révéler d’importantes informations quant à l’entente conclue avec le géant pharmaceutique Pfizer et la société de biotechnologie américaine Moderna pour se procurer des doses de leurs vaccins expérimentaux contre la COVID-19. « On ne sait toujours pas pour quelle somme et surtout pour combien de doses Ottawa a signé. En matière de santé publique, son rôle doit être complémentaire à celui de Québec et ça ne peut se faire que dans la transparence.  Ces réservations de doses seront-elles suffisantes? Ce manque de transparence inquiète la population qui est en droit de s’attendre à un approvisionnement sécuritaire et rapide », affirme Yves-François Blanchet.

Le Bloc Québécois s’inquiète également de l’éventuelle « guerre commerciale » entourant la course au vaccin. Les intervenants entendus au Comité de la Santé de la Chambre des communes ont été clairs : les futurs vaccins doivent être accessibles pour tous, et ce, à des prix raisonnables. Sept compagnies pharmaceutiques sont présentement favorisées par des investissements publics. « Il faut savoir si les deniers publics sont utilisés à bon escient et surtout, il faut éviter que cette course rende les vaccins inabordables », affirme Luc Thériault.

Alors que la pandémie a mis en évidence le manque d’autonomie du Canada en matière de production de certains médicaments, on peut aussi se demander pourquoi le Canada n’a-t-il pas évalué la possibilité d’utiliser les licences obligatoires pour lui permettre de produire un vaccin, même s’il n’y pas d’entente commerciale avec un titulaire de brevet? », demande Mario Simard. Le Canada doit soutenir la recherche sur notre territoire et l’effort de production.

La Loi concernant certaines mesures en réponse à la COVID-19 autorise l’utilisation de telles licences au Canada jusqu’au 30 septembre prochain. Les experts suggèrent qu’il serait opportun, voire urgent, de prolonger cette utilisation.

Il faut également que le Canada sécurise les doses nécessaires aux travailleurs essentiels et aux populations vulnérables.

En somme, le Bloc Québécois demande une plus grande transparence quant aux détails entourant les contrats d’approvisionnement en vaccins et les accords de licence. « Cette transparence doit également être imposée aux compagnies pharmaceutiques afin de s’assurer que les milliards qu’elles reçoivent actuellement bénéficient à tous. Il est connu que les grandes pharmaceutiques ne font plus la recherche et achètent ce que les initiatives universitaires et indépendantes développent. C’est à la population et aux chercheurs du Québec et du Canada que le gouvernement est redevable, pas aux compagnies pharmaceutiques », de conclure Julie Vignola.

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