Français au travail : L’heure est grave

Le Mouvement Québec français (MQF), par la voix de son président Maxime Laporte, exhorte le gouvernement du Québec à renforcer sans attendre la Charte de la langue française afin de freiner le recul du français au Québec. L’étude « Enquête sur les exigences linguistiques auprès des entreprises, des municipalités et des arrondissements de Montréal », publiée aujourd’hui par l’Office québécois de la langue française (OQLF), démontre clairement qu’il y a urgence d’agir quant au statut du français comme langue du travail au Québec. 

Monsieur Laporte a fait valoir : « D’étude en étude, les données sont, chaque fois, de plus en plus alarmantes. L’heure est grave. Le gouvernement a le devoir d’agir rapidement. Voilà déjà un bon moment que le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, promet une réforme. Le temps n’est plus aux tergiversations, mais à l’action. Le français a suffisamment régressé comme ça. C’est assez ! Là, les Québécois réclament des mesures, de l’avancement, et que leurs droits soient respectés de manière effective. En l’occurrence, les entreprises qui violent les droits linguistiques fondamentaux de leurs salariés ou des candidats à l’emploi, devraient être dûment sanctionnées, et l’article 46 de la Charte de la langue française, relatif à la langue du travail, doit absolument être renforcé. »

En effet, cela fait plusieurs années que le MQF et les Partenaires pour un Québec français (PQF) demandent que l’on renforce l’article 46 de la Charte de la langue française, qui « interdit à un employeur d’exiger pour l’accès à un emploi ou à un poste la connaissance ou un niveau de connaissance spécifique d’une langue autre que la langue officielle, à moins que l’accomplissement de la tâche ne nécessite une telle connaissance ». Or, les tribunaux canadiens ont à ce point élargi l’interprétation de la notion de « nécessité » que celle-ci permet désormais tout et n’importe quoi… Ainsi, on imposera à un concierge dans un hôtel de maîtriser l’anglais, « au cas où » il rencontre un client anglophone. En février dernier, une résolution et un projet de loi sur cette question ont été déposées par le Parti Québécois à l’Assemblée nationale. La résolution a été adoptée à majorité, et le projet de loi suit son cours. 

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