Malgré des tensions exacerbées entre Israël et le Hezbollah, le conflit est improbable

Malgré des tensions exacerbées entre Israël et le Hezbollah, le conflit est improbable
Malgré des tensions exacerbées entre Israël et le Hezbollah, le conflit est improbable

Le dernier grand affrontement entre le Hezbollah et Israël remonte à 2006 et avait fait en un mois plus de 1.200 morts côté libanais, essentiellement des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires.

De chaque côté de la frontière israélo-libanaise, les déclarations sont martiales: le Hezbollah affirme qu’une action anti-israélienne est «irrémédiable», Israël prévient le mouvement qu’il «joue avec le feu». Mais de là à dégénérer en conflit, il y a un pas qu’aucun ne souhaite franchir, estiment des analystes. La semaine dernière, après des mois de calme relatif, Israël a dit avoir déjoué une attaque «terroriste» et ouvert le feu sur des hommes armés ayant franchi la «Ligne bleue» séparant le Liban et Israël, avant qu’ils ne repartent côté libanais.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a attribué l’infiltration au Hezbollah, un mouvement armé pro-iranien très influent dans le sud du Liban et que l’Etat hébreu considère comme son ennemi. Accusé de «jouer avec le feu», le Hezbollah a démenti toute implication. Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a lui condamné une «dangereuse escalade».

Cette poussée de fièvre a fait suite à de nouvelles frappes en Syrie imputées à Israël ayant tué cinq combattants pro-Iran, parmi lesquels un membre du Hezbollah. «Notre réponse (…) viendra irrémédiablement», avait menacé le mouvement chiite, qui est aussi un poids lourd de la vie politique libanaise. Dans l’optique d’une telle riposte, l’armée israélienne était en état d’alerte accru le long de la frontière, explique Orna Mizrahi, ex-cadre sécuritaire au cabinet du Premier ministre israélien et désormais analyste à l’Institut national d’études sécuritaires.Et le Hezbollah ayant nié toute implication dans l’accrochage de lundi dernier, cet état d’alerte «est maintenu», note-t-elle. Le dernier grand affrontement entre le Hezbollah et Israël remonte à 2006 et avait fait en un mois plus de 1.200 morts côté libanais, essentiellement des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires. «La frontière a l’air calme mais elle ne l’est pas», avait encore commenté Jonathan Goshen, à bord de sa Jeep en patrouille, sur des routes escarpées au milieu de vergers et hameaux isolés, près de Metula, village le plus septentrional d’Israël. «Quand on s’approche, il suffit d’attendre dix minutes pour les voir arriver (des membres du Hezbollah, NDLR), tenter de collecter des renseignements, tester nos réactions», avait-il ajouté. Ce jour-là, quelques personnes se faufilent entre des arbres fruitiers de l’autre côté du grillage électrifié. Membres du Hezbollah ou agriculteurs? «Hezbollah!», répond le jeune officier, l’air sûr de lui.

D’après des observateurs, les deux camps sont néanmoins conscients qu’un énième conflit ne servirait pas leurs intérêts du moment. Côté libanais, le mécontentement populaire et les manifestations antipouvoir de l’automne dernier, y compris dans des fiefs du Hezbollah, constituent «un facteur non négligeable dans les calculs» du mouvement, selon Didier Leroy, spécialiste du groupe armé. Avec une grave crise économique, politique et sanitaire, «l’atmosphère au Liban n’est pas favorable à un agenda martial anti-israélien», ajoute-t-il.

Pour le chercheur, le Hezbollah est aussi sous pression financière, à l’image de son parrain iranien, ce qui influe sur la stratégie «militaire». L’Etat hébreu est dans une situation économique moins grave mais a «ses pro-pres problèmes», comme la résurgence de la pandémie de Covid-19, un taux de chômage en forte hausse et des manifestations antigouvernementales croissantes, relève Orna Mizrahi.

Le modus operandi de l’armée israélienne montre qu’elle a voulu éviter toute déflagration, renchérit Nahum Barnea dans le quotidien Yediot Aharonot. «Ce qui était inhabituel (…), c’est l’ordre donné aux soldats: même si les terroristes sont armés, même s’ils ont franchi la frontière (…), ne tirez pas. Ne tirez que s’ils mettent en danger les soldats», écrit-il. «La logique sous-jacente était claire: tuer des membres de la cellule aurait conduit à un jour de combat dans le nord, voire plus», décrypte le commentateur. Or les responsables ne voulaient pas s’embourber dans une troisième guerre du Liban». Sollicitée par l’AFP, l’armée n’a pas souhaité commenter ces déclarations.

source:http://lexpressiondz.com/internationale/le-conflit-est-improbable-333367

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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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