Les 75 ans de la Conférence de Potsdam : encore une occasion de falsification de l’histoire

Les 75 ans de la Conférence de Potsdam : encore une occasion de falsification de l’histoire

par Karine Bechet-Golovko

A l’occasion des 75 ans de la Conférence de Potsdam qui a dessiné les contours du monde de l’après-guerre, monde qui a duré jusqu’à la chute de l’Union Soviétique, une exposition est organisée en Allemagne, à laquelle la Russie était invitée à participer. Jusqu’au moment où la différence d’approche de la guerre et des personnalités ne soit tellement forte, qu’une participation serait revenue, pour le ministère russe de la Culture, à valider une énième réécriture de l’histoire. Cette différence de « vision » est par ailleurs revendiquée haut et fort par l’organisateur de l’évènement, l’appelant en Novlangue « objectivité ».

La Fondation des châteaux et jardins prussiens de Berlin-Bradebourg a organisé pour les 75 ans de la Conférence de Potsdam s’étant tenu à Potsdam du 17 juillet au 2 août 1945, une exposition, qui se veut, je cite, « objective et non idéologique » de ce qui est appelé immédiatement « les jours fatidiques de l’été 45« . Dès les premiers mots, l’objectivité semble très orientée. L’on aurait aimé savoir ce qui est fatidique en été 1945 ? La capitulation de l’Allemagne nazie ?

Lors de l’organisation, la Russie a été contactée, afin de prêter des objets historiques, pouvant entrer dans le cadre de l’exposition. Le ministère russe de la culture, entre autres choses, a proposé des affaires personnelles de Staline, les uniformes des participants à la Conférence, des documents d’époque, des objets de la vie sous la guerre, etc. Bref, ce qui peut donner vie à une époque.

Tout se passait bien tant que les annotations, devant accompagner ces objets, ne furent pas écrites par les organisateurs. La Russie, qui voulait en vérifier notamment la traduction, demanda à les voir. Après expertise des historiens russes, la situation s’est compliquée. Medinsky, ancien ministre de la Culture et conseiller du Président, explique que la présentation des faits était à ce point détournée et dégradante, que l’on assistait à une nouvelle tentative de falsification de l’histoire.

Un exemple, soulevé par Stanislav Davydov, du Musée de la Victoire : « Staline était le seul dirigeant et garantissait son pouvoir avec l’aide de la police secrète« . Une demande d’explication concernant les expressions « le seul dirigeant » et « la police secrète », qui n’existait pas sous l’URSS, est restée sans réponse. Il est vrai que la détestation de Staline en Occident est telle, qu’elle est censée tout justifier.

Selon les paroles de l’organisateur de l’exposition, il s’estime libre de ses interprétations et le déclare haut et fort, revendiquant dans les médias une vision différente de l’histoire de celle des dirigeants russes actuels. C’est tout à fait son droit. Mais quel est le rapport avec « l’objectivité » annoncée, avec l’absence d’idéologie ? Il ne s’agit donc, finalement, que d’une exposition présentant sa vision reconstruite des faits. Une de plus.

Car finalement, la démarche est très orientée, banalement dans le cours de réécriture de l’histoire qui se poursuit. Ce n’est pas très original, mais c’est à souligner. Car le combat géopolitique se poursuit, à tous les niveaux.

Karine Bechet-Golovko

source:http://russiepolitics.blogspot.com/2020/07/les-75-ans-de-la-conference-de-potsdam.html

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You