les 7 du quebec

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Pénurie d’eau potable en Afrique

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Thu, 23 Jul 2020 14:27:10 +0000

Pénurie d’eau potable en Afrique

Par Célestin Bernard N’Dri.
les 7 du quebecDes Quartiers Chics desservis à Satiété en Eau Potable , alors que les Faubourgs et les Sous quartiers des Grandes Agglomérations à l’ Abandon. Seule la Gouvernance Africaine a le Secret de ces Performances.  Et pour Cause , la pluviométrie est constante et Régulière en Afrique de l’ Ouest et Singulièrement en Côte D’Ivoire, Pays aux Grands Barrages Hydrauliques et Pays traversé du Nord au sud par des Cours d ‘Eau dont le Cavally, le Comoe, le NZi etc, Sans oublier bien Sûr les Différentes Lagunes qui Embrassent la Partie Sud du Pays.

Malheureusement , Dans les Quartiers d’Abidjan la Capitale Économique dont les Gouvernants chantent Fièrement sa Performance économique, il n’ est pas rare de voir les Femmes à la Queue Leu leu , très tard dans la Nuit ou très tôt le matin, des Bidons sur la tête à la Recherche de ce Liquide si précieux.

A Bouake dans le centre du Pays , le spectacle , le même est quasiment humiliant.Ce Même Spectacle à Biankouma , Man , Odienne , Yamoussoukro …disons le tout net , partout sur toute l’ Étendue du Territoire National.

Il n’ est pas rare de voir des femmes très fatiguées , autour d’ une Fontaine Généreuse se livrer à un pugilat Éhonté et les Jeunes desdits Quartiers en question se livrer à des Actes de sabotage sur les installations de la Sodeci, Société de Distribution d’ Eau de Côte D’ivoire.

Les Cas sont Récurrents, et le Gouvernement ivoirien qui ne fait que rassurer est dépassé par son ampleur, occupé qu’ il est à battre campagne pour sa Réélection de son Président Alassane Ouattara. (sic)

Pendant ce Temps, l’ eau source de vie, manque cruellement à l appel dans bon nombre de villages et les Bas Quartiers , comme si la vie en ces lieux est inutile . Ces Robinets asséchés, pour faute de volonté politique, le resteront encore plus longtemps…peut être. Puisque rien n’ est fait pour aider les Populations Démunies.

Célestin Bernard N’ Dri

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PROCÈS DE KANGOUROUS

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Thu, 23 Jul 2020 04:00:38 +0000

PROCÈS DE KANGOUROUS

Le gouvernement d’Iran va punir les coupables de l’abattement de l’avion. Il va les parader devant les médias du monde entier. Pour prouver qu’il y a une justice légitime en Iran.

C’est semblable à ce que nous avons vécu ici au Québec après la catastrophe du Lac Mégantic. Ici, ça n’a pas marché. Les Québécois ont vu l’arnaque et ils n’ont pas embarqué dans la supercherie. Mais les vrais coupables n’ont jamais été jugés?

Preuve que la justice au Québec n’est pas mieux qu’ailleurs. Le 1% peut désigner des (coupables?) mais, pour le moment, on reste encore assez réveillé pour voir venir certains actes répréhensibles de nos dirigeants.

Je souhaite bonne chance à ces (coupables désignés). Peut-être qu’ils auront l’occasion d’être représentés par de très bons avocats ?!? Car il n’y aura pas d’appel. Là-bas, la peine de mort est immédiate … et publique!

John Mallette
Le Poète Prolétaire

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Dénonciations et dérapages

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Thu, 23 Jul 2020 04:00:22 +0000

Dénonciations et dérapages

Photo de l’Actualité

CAROLLE ANNE DESSUREAULT :

Dimanche dernier, une centaine de femmes, mais aussi quelques hommes, se sont rassemblés au parc Lafontaine pour soutenir la vague de dénonciations sexuelles qui déferle sur le Québec.

Des dénonciations qui touchent non seulement des artistes, mais des politiciens, des gens d’affaires, des masseurs. Il y a deux semaines, quelques noms ont surpris, tels Adamus, Kevin Parent et même la très jolie Maripier Morin. Pour les deux derniers, il y a eu des excuses, donc des aveux si on peut dire.

Il y en a beaucoup d’autres. On parle même de listes, des centaines de noms.

Les hyènes en jupons sur Facebook

Elles font partie d’un groupe sur Facebook dont la mission est d’encourager les victimes d’agressions à dénoncer leur agresseur. Mais, c’est allé trop loin. Sur la page « dis son nom », des dénonciations sous anonymat ont déferlé avec une odeur de vengeance. La cofondatrice de la liste des dénonciations a reçu plusieurs mises en demeure, et elle s’attend à des poursuites. Elle est cependant convaincue que l’action des dénonciations demeure pertinente et nécessaire.

Actuellement, Les hyènes en jupons se sont retirées de Facebook. Voici une capture d’écran à ce sujet.

Une action collective contre Facebook

Un homme qui se fait appeler C.D. (j’aurais aimé qu’il donne son nom au complet, après tout, il faut assumer) a déposé une action collective contre Facebook mardi dernier devant la Cour supérieure à Montréal. L’homme mentionne qu’il a repéré son nom – qui est connu du public – sur la page « dis son nom » – et il a demandé à Facebook de retirer cette publication –ce qui n’aurait pas été fait.

L’action collective contre Facebook n’est pas un débat, expliquent les avocats de Calex Légal, dans le but de condamner les victimes ou de les empêcher de dénoncer, mais de déterminer un point de droit, à savoir la responsabilité de Facebook quand des dénonciations illicites, diffamatoires, sont faites de façon anonyme. On reproche à Facebook de ne pas avoir réagi pour arrêter les publications.

L’anonymat et la manière de dénoncer

Si dénoncer est légitime, encore faut-il le faire adéquatement. À mon avis, il faut sortir de l’anonymat et avoir la transparence de révéler son identité. Sinon, c’est la porte ouverte à des vengeances, des faussetés, des calomnies qui nuisent à la cause des victimes. Je soutiens à 100 % le droit à la dénonciation d’agressions, MAIS, je ne peux appuyer des dénonciations falsifiées, qui semble louches, et faites dans l’intention de nuire. La transparence pour tous, c’est pour tous.

La sexologue et coordonnatrice à la chair de recherche sur les violences sexistes et sexuelles en milieu d’enseignement supérieur à l’UQAM croit que le problème social est loin d’être réglé – si cette nouvelle vague de dénonciations demeure légitime, elle est aussi un enjeu de faux témoignages.

Maintenant, ces dénonciations sur les réseaux sociaux ont pris beaucoup d’ampleur. Au téléjournal, la journaliste et chroniqueuse, Francine Pelletier, a exprimé sa satisfaction de voir que les femmes osent dénoncer les agressions sexuelles, mais elle craint que cette façon de faire ne devienne un tribunal populaire. Elle encourage les victimes à agir autrement. Par exemple, pourquoi ne pas commencer par s’adresser directement aux hommes qui – soi disant – ont commis des fautes. « Adressez-vous à eux d’abord, plutôt que de décider que ce sont des coupables. »

Silence radio sur instagram

De plus, un compte Instagram qui a publié tout récemment des dénonciations d’agressions sexuelles visant des personnalités québécoises – dont Bernard Adamus et Yann Perreau – vient de retirer ses publications. Dans son message, le compte confirme qu’il veut préserver l’anonymat de son équipe et des victimes. Trop d’allégations ont été reçues et il est impossible de vérifier leur véracité. « Cette page, suivie par plus de 75 000 personnes, est devenue très toxique. » Comme une sorte de divertissement pour certaines personnes.

Le code criminel et les agressions sexuelles

L’avocate criminaliste Marie-Hélène Giroux dit qu’un attouchement non sollicité est un geste criminel. Une personne peut être poursuivie au criminel tout dépendant de son intention.

Hélas oui, de nos jours, c’est ainsi, il faut dire à nos enfants de ne toucher à personne. Il faut constamment s’assurer qu’il y ait consentement dans tous les gestes. De là, à déraper, c’est facile.

Les enjeux juridiques – la diffamation

Dans La Presse d’hier, Suzanne Colpron pose la vraie question : « Est-ce que les gens qui dénoncent leurs agresseurs sur les réseaux sociaux s’exposent à des poursuites diffamatoires, même si c’est vrai ? »

 À ceci, l’avocate Éloïse Gratton, spécialisée en protection de la vie privée chez BLG, affirme : « Du point de vue de la vie privée, publier un énoncé d’accusation en lien avec le nom d’une personne ou de son image pourrait être considéré comme une atteinte à la vie privée, sauf si c’est une information d’intérêt public. »

La médiation

Dans un tel contexte, n’est-ce pas que la médiation pourrait s’avérer une avenue souhaitable pour régler ce genre de problèmes. Par exemple, dans un système où les agresseurs pourraient s’asseoir avec un médiateur face à leurs victimes, peut-être qu’une discussion pourrait freiner la diffusion des accusations sur les réseaux sociaux.

 Yves-François Blanchet soulagé de la fermeture des Hyènes en jupons

Une journaliste a questionné le politicien Yves-François Blanchet sur son intention de poursuivre des recours contre Les Hyènes en jupons maintenant qu’elles se sont retirées. Voici son commentaire « Il me semble qu’il y a des choses extrêmement importantes pour des centaines de milliers, sinon des millions sinon l’entièreté des citoyens du Québec et du Canada qui ont cours pour que, à sa face même, compte tenu des développements récents, un épisode malheureux, pitoyable, ne fasse plus l’objet de toutes cette attention. » Il a ajouté qu’il croyait que l’opinion publique avait largement disposé de ces allégations.

Commentaire personnel : je souligne au passage la brillante phraséologie de M. Blanchet, c’est dit dans un souffle d’une grande performance syntaxique.

Qui peut porter plainte dans une agression sexuelle ? Un témoin peut-il le faire ?

Oui. C’est même souvent le cas dans les dossiers de violence conjugale, lorsque la victime ne va pas porter plainte. « C’est le voisin de palier, la tante ou la mère qui va porter plainte », indique MGiroux.

Comment doit réagir une personne visée par une dénonciation, même si les propos sont véridiques ?

Voici un sujet qui ne plaira pas à tous. Évidemment, les avocats ont des avis opposés.

La Presse a consulté un groupe d’avocats sur ce sujet. La plupart recommandent à la personne attaquée de se taire, de ne surtout pas admettre les faits qu’on lui reproche. Hum, c’est un peu gênant de lire de tels propos !

Dans le cas de Mariepier Morin, c’est ce qu’elle a fait, elle a admis ses torts. L’avocat François-David Bernier, chroniqueur et analyste judiciaire, estime que Mariepier devrait poursuivre au civil l’accusatrice, Safia Nolin, en diffamation. Il est même prêt à la représenter. C’est ce qu’il a écrit dans sa dernière chronique dans le Journal de Montréal. Car, même si des propos véridiques sont dits par une personne médisante, cela peut constituer une diffamation, si le but était de causer un tort, sans motif juste. « Il y a des limites à la liberté d’expression quand elle atteint la dignité d’une autre personne … c’est cela la diffamation » estime Me Bernier. Il parle aussi de motif valable.

Dans le cas de Safia Nolin, du côté adverse, son avocat, Me Karim Renno de Renno & Vathilakis, ne partage pas du tout l’avis de son confrère, Me Bernier. « Je comprends le désarroi de gens qui se font dénoncer sur les réseaux sociaux, c’est vrai que c’est très difficile de se défendre… mais je pense qu’une poursuite en diffamation aurait de très faibles chances de succès», tranche-t-il. Car, un tel jugement condamnant une victime à des dommages parce qu’elle a dénoncé son agresseur publiquement enverrait un message très négatif aux victimes d’agressions. Même si Me Renno est lui aussi inquiet de l’ampleur que prennent les dénonciations sur les réseaux sociaux, il estime que les victimes ont quand même le droit de s’exprimer, et elles ne sont pas obligées d’utiliser le système de justice.

En conclusion, les deux avocats s’entendent pour dire qu’il serait surprenant que Maripier Morin entame des démarches semblables puisqu’elle s’est déjà excusée pour ses gestes. Dommage pour la transparence, mais c’est ainsi.

Conclusion

C’est évident que la nouvelle vague éclabousse dans les médias surtout des personnalités publiques qui ont une image à protéger. On s’aperçoit également qu’on met toutes les catégories d’agressions sur un pied d’égalité. Une victime a pu se sentir vraiment en danger, violentée, ou embêtée. Il existe des nuances. Des degrés.

Pour revenir au conseil des avocats qui conseillent aux accusés d’agressions de garder le silence, la raison est que si l’accusé confirme les faits, on va le déclarer coupable et tout ce qu’il pourra dire sera retenu contre lui. Dans notre système, ce n’est pas l’accusé qui porte le fardeau, c’est à la poursuite de prouver hors de tout doute raisonnable une accusation.

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Coronavirus – Le R0 a l’air plus élevé parce qu’on fait de plus en plus de tests (vidéo 1’05)

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Wed, 22 Jul 2020 12:00:56 +0000

Coronavirus – Le R0 a l’air plus élevé parce qu’on fait de plus en plus de tests (vidéo 1’05)

http://mai68.org/spip2/spip.php?article6536

Le R0 est le taux de reproduction du virus

Enregistré sur CNEWS le 18 juillet 2020 à 00h33

Cliquer ici pour télécharger la vidéo

Définition du R0 trouvé sur RTL, le 17 juillet 2020 :

https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/c…

« Le « R0″ correspond au taux de reproduction de la maladie. Autrement dit, c’est le nombre moyens de personnes infectées par un malade. Actuellement, un malade du Covid-19 contamine en moyenne 1,18 personne. Schématiquement, pour 100 malades aujourd’hui, on aura donc 118 malades demain. »

Notes de do :

En réalité, un R0 de 1,18 signifie schématiquement que, pour 100 porteurs du coronavirus aujourd’hui, on en aura 118 demain. Mais, si demain il y a proportionnellement moins de positifs qu’aujourd’hui, et qu’on teste beaucoup plus de gens, on trouvera quand même un nombre de positifs plus grand, et on dira que le R0 est trop grand alors qu’en fait il est inférieur à un, ce qui est idéal. Le R0 aura seulement l’air plus élevé parce qu’on aura fait plus de tests

Remarquons une fois de plus que les médias, et notamment le passage de RTL ci-dessus cité, confondent le virus SARS-CoV-2 qui peut parfois provoquer la maladie, et la maladie qui s’appelle le covid-19. Cette confusion est volontaire de la part du pouvoir afin d’essayer de semer la terreur. En effet, bien des gens ont le SARS-CoV-2 sans avoir le covid-19. Mais, le pouvoir tient à ce que tout le monde croit que quand on a le virus on a nécessairement la maladie. Ce qui est tout à fait faux !

De plus, les tests PCR ne savent pas faire la différence entre un virus actif (« vivant », qui peut provoquer la maladie) et un virus inactif (« mort », qui ne peut en aucun cas provoquer la maladie). Si quelqu’un a le coronavirus depuis longtemps, il y a de grandes chances que, depuis le temps, son système immunitaire a « tué » le virus. Mais, le test PCR le déclarera néanmoins positif.

Par ailleurs, le coronavirus évolue ; c’est-à-dire que sa séquence d’ARN change un peu de temps en temps. Il est bien clair que si une variante du coronavirus est très dangereuse, très mortelle, elle a tendance à disparaitre en même temps que ses hôtes au fur et à mesure qu’elle les colonise et les tue. Par conséquent, la sélection naturelle favorise les variantes les moins dangereuses du virus.

Tout ce qui précède prouve qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur.

Bien à vous,
do
17 juillet 2020
http://mai68.org/spip2

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Jean Moulin au Panthéon (Malraux)

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Wed, 22 Jul 2020 04:00:52 +0000

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Discours prononcé pour le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon
André Malraux, 19 décembre 1964

Monsieur le président de la République,

Voilà donc plus de vingt ans que Jean Moulin partit, par un temps de décembre sans doute semblable à celui-ci, pour être parachuté sur la terre de Provence, et devenir le chef d’un peuple de la nuit. Sans la cérémonie d’aujourd’hui, combien d’enfants de France sauraient son nom ? Il ne le retrouva lui-même que pour être tué ; et depuis, sont nés seize millions d’enfants…

Puissent les commémorations des deux guerres s’achever par la résurrection du peuple d’ombres que cet homme anima, qu’il symbolise, et qu’il fait entrer ici comme une humble garde solennelle autour de son corps de mort. Après vingt ans, la Résistance est devenue un monde de limbes où la légende se mêle à l’organisation. Le sentiment profond, organique, millénaire, qui a pris depuis son accent de légende, voici comment je l’ai rencontré. Dans un village de Corrèze, les Allemands avaient tué des combattants du maquis, et donné ordre au maire de les faire enterrer en secret, à l’aube. Il est d’usage, dans cette région, que chaque femme assiste aux obsèques de tout mort de son village en se tenant sur la tombe de sa propre famille. Nul ne connaissait ces morts, qui étaient des Alsaciens. Quand ils atteignirent le cimetière, portés par nos paysans sous la garde menaçante des mitraillettes allemandes, la nuit qui se retirait comme la mer laissa paraître les femmes noires de Corrèze, immobiles du haut en bas de la montagne, et attendant en silence, chacune sur la tombe des siens, l’ensevelissement des morts français.

Comment organiser cette fraternité pour en faire un combat ? On sait ce que Jean Moulin pensait de la Résistance, au moment où il partit pour Londres : « Il serait fou et criminel de ne pas utiliser, en cas d’action alliée sur le continent, ces troupes prêtes aux sacrifices les plus grands, éparses et anarchiques aujourd’hui, mais pouvant constituer demain une armée cohérente de parachutistes déjà en place, connaissant les lieux, ayant choisi leur adversaire et déterminé leur objectif. » C’était bien l’opinion du général de Gaulle. Néanmoins, lorsque, le 1er janvier 1942, Jean Moulin fut parachuté en France, la Résistance n’était encore qu’un désordre de courage : une presse clandestine, une source d’informations, une conspiration pour rassembler ces troupes qui n’existaient pas encore. Or, ces informations étaient destinées à tel ou tel allié, ces troupes se lèveraient lorsque les Alliés débarqueraient. Certes, les résistants étaient des combattants fidèles aux Alliés. Mais ils voulaient cesser d’être des Français résistants, et devenir la Résistance française.

C’est pourquoi Jean Moulin est allé à Londres. Pas seulement parce que s’y trouvaient des combattants français (qui eussent pu n’être qu’une légion), pas seulement parce qu’une partie de l’empire avait rallié la France libre. S’il venait demander au général de Gaulle de l’argent et des armes, il venait aussi lui demander « une approbation morale, des liaisons fréquentes, rapides et sûres avec lui ». Le Général assumait alors le Non du premier jour ; le maintien du combat, quel qu’en fût le lieu, quelle qu’en fût la forme ; enfin, le destin de la France. La force des appels de juin 40 tenait moins aux « forces immenses qui n’avaient pas encore donné », qu’à : « Il faut que la France soit présente à la victoire. Alors, elle retrouvera sa liberté et sa grandeur. » La France, et non telle légion de combattants français. C’était par la France libre que les résistants de Bir Hakeim se conjuguaient, formaient une France combattante restée au combat. Chaque groupe de résistants pouvait se légitimer par l’allié qui l’armait et le soutenait, voire par son seul courage ; le général de Gaulle seul pouvait appeler les mouvements de Résistance à l’union entre eux et avec tous les autres combats, car c’était à travers lui seul que la France livrait un seul combat. C’est pourquoi – même lorsque le président Roosevelt croira assister à une rivalité de généraux ou de partis – l’armée d’Afrique, depuis la Provence jusqu’aux Vosges, combattra au nom du gaullisme comme feront les troupes du Parti communiste. C’est pourouoi Jean Moulin avait emporté, dans le double fond d’une boîte d’allumettes, la microphoto du très simple ordre suivant : « M. Moulin a pour mission de réaliser, dans la zone non directement occupée de la métropole, l’unité d’action de tous les éléments qui résistent à l’ennemi et à ses collaborateurs. » Inépuisablement, il montre aux chefs des groupements le danger qu’entraîne le déchirement de la Résistance entre des tuteurs différents. Chaque événement capital – entrée en guerre de la Russie, puis des États-Unis, débarquement en Afrique du Nord – renforce sa position. A partir du débarquement, il apparaît que la France va redevenir un théâtre d’opérations. Mais la presse clandestine, les renseignements (même enrichis par l’action du noyautage des administrations publiques) sont à l’échelle de l’Occupation, non de la guerre. Si la Résistance sait qu’elle ne délivrera pas la France sans les Alliés, elle n’ignore plus l’aide militaire que son unité pourrait leur apporter. Elle a peu à peu appris que s’il est relativement facile de faire sauter un pont, il n’est pas moins facile de le réparer ; alors que s’il est facile à la Résistance de faire sauter deux cents ponts, il est difficile aux Allemands de les réparer à la fois. En un mot, elle sait qu’une aide efficace aux armées de débarquement est inséparable d’un plan d’ensemble. Il faut que sur toutes les routes, sur toutes les voies ferrées de France, les combattants clandestins désorganisent méthodiquement la concentration des divisions cuirassées allemandes. Et un tel plan d’ensemble ne peut être conçu, et exécuté, que par l’unité de la Résistance.

C’est à quoi Jean Moulin s’emploie jour après jour, peine après peine, un mouvement de Résistance après l’autre : « Et maintenant, essayons de calmer les colères d’en face… » Il y a, inévitablement, des problèmes de personnes ; et bien davantage, la misère de la France combattante, l’exaspérante certitude pour chaque maquis ou chaque groupe franc, d’être spolié au bénéfice d’un autre maquis ou d’un autre groupe, qu’indignent, au même moment, les mêmes illusions… Qui donc sait encore ce qu’il fallut d’acharnement pour parler le même langage à des instituteurs radicaux ou réactionnaires, des officiers réactionnaires ou libéraux, des trotskistes ou communistes retour de Moscou, tous promis à la même délivrance ou à la même prison ; ce qu’il fallut de rigueur à un ami de la République espagnole, à un ancien « préfet de gauche », chassé par Vichy, pour exiger d’accueillir dans le combat commun tels rescapés de la Cagoule !

Jean Moulin n’a nul besoin d’une gloire usurpée : ce n’est pas lui qui a créé Combat, Libération, Franc-tireur, c’est Frenay, d’Astier, Jean-Pierre Lévy. Ce n’est pas lui qui a créé les nombreux mouvements de la zone Nord dont l’histoire recueillera tous les noms. Ce n’est pas lui qui a fait les régiments mais c’est lui qui a fait l’armée. Il a été le Carnot de la Résistance.

Attribuer peu d’importance aux opinions dites politiques, lorsque la nation est en péril de mort – la nation, non pas un nationalisme alors écrasé sous les chars hitlériens, mais la donnée invincible et mystérieuse qui allait emplir le siècle ; penser qu’elle dominerait bientôt les doctrines totalitaires dont retentissait l’Europe ; voir dans l’unité de la Résistance le moyen capital du combat pour l’unité de la nation, c’était peut-être affirmer ce qu’on a, depuis, appelé le gaullisme. C’était certainement proclamer la survie de la France.

En février, ce laïc passionné avait établi sa liaison par radio avec Londres, dans le grenier d’un presbytère. En avril, le Service d’information et de propagande, puis le Comité général d’études étaient formés ; en septembre, le noyautage des administrations publiques. Enfin, le général de Gaulle décidait la création d’un Comité de coordination que présiderait Jean Moulin, assisté du chef de l’Armée secrète unifiée. La préhistoire avait pris fin. Coordonnateur de la Résistance en zone Sud, Jean Moulin en devenait le chef. En janvier 1943, le Comité directeur des Mouvements unis de la Résistance (ce que, jusqu’à la Libération, nous appellerions les Murs) était créé sous sa présidence. En février, il repartait pour Londres avec le général Delestraint, chef de l’Armée secrète, et Jacques Dalsace. De ce séjour, le témoignage le plus émouvant a été donné par le colonel Passy. « Je revois Moulin, blême, saisi par l’émotion qui nous étreignait tous, se tenant à quelques pas devant le Général et celui-ci disant, presque à voix basse : « Mettez-vous au garde-à-vous », puis : « Nous vous reconnaissons comme notre compagnon, pour la libération de la France, dans l’honneur et par la victoire ». Et pendant que de Gaulle lui donnait l’accolade, une larme, lourde de reconnaissance, de fierté, et de farouche volonté, coulait doucement le long de la joue pâle de notre camarade Moulin. Comme il avait la tête levée, nous pouvions voir encore, au travers de sa gorge, les traces du coup de rasoir qu’il s’était donné, en 1940, pour éviter de céder sous les tortures de l’ennemi. » Les tortures de l’ennemi… En mars, chargé de constituer et de présider le Conseil national de la Résistance, Jean Moulin monte dans l’avion qui va le parachuter au nord de Roanne.

Ce Conseil national de la Résistance, qui groupe les mouvements, les partis et les syndicats de toute la France, c’est l’unité précairement conquise, mais aussi la certitude qu’au jour du débarquement, I’armée en haillons de la Résistance attendra les divisions blindées de la Libération.

Jean Moulin en retrouve les membres, qu’il rassemblera si difficilement. Il retrouve aussi une Résistance tragiquement transformée. Jusque-là, elle avait combattu comme une armée, en face de la victoire, de la mort ou de la captivité. Elle commence à découvrir l’univers concentrationnaire, la certitude de la torture. C’est alors qu’elle commence à combattre en face de l’enfer. Ayant reçu un rapport sur les camps de concentration, il dit à son agent de liaison, Suzette Olivier : « J’espère qu’ils nous fusillerons avant. » Ils ne devaient pas avoir besoin de le fusiller.

La Résistance grandit, les réfractaires du travail obligatoire vont bientôt emplir nos maquis ; la Gestapo grandit aussi, la Milice est partout. C’est le temps où, dans la campagne, nous interrogeons les aboiements des chiens au fond de la nuit ; le temps où les parachutes multicolores, chargés d’armes et de cigarettes, tombent du ciel dans la lueur des feux des clairières ou des causses ; le temps des caves, et de ces cris désespérés que poussent les torturés avec des voix d’enfants… La grande lutte des ténèbres a commencé.

Le 27 mai 1943, a lieu à Paris, rue du Four, la première réunion du Conseil national de la Résistance.

Jean Moulin rappelle les buts de la France libre : « Faire la guerre ; rendre la parole au peuple français ; rétablir les libertés républicaines dans un Etat d’où la justice sociale ne sera pas exclue et qui aura le sens de la grandeur ; travailler avec les Alliés à l’établissement d’une collaboration internationale réelle sur le plan économique et social, dans un monde où la France aura regagné son prestige. »

Puis il donne lecture d’un message du général de Gaulle, qui fixe pour premier but au premier Conseil de la Résistance, le maintien de l’unité de cette Résistance qu’il représente.

Au péril quotidien de la vie de chacun de ses membres. Le 9 juin, le général Delestraint, chef de l’Armée secrète enfin unifiée, est pris à Paris.

Aucun successeur ne s’impose. Ce qui est fréquent dans la clandestinité : Jean Moulin aura dit maintes fois avant l’arrivée de Serreules : « Si j’étais pris, je n’aurais pas même eu le temps de mettre un adjoint au courant… » Il veut donc désigner ce successeur avec l’accord des mouvements, notamment de ceux de la zone Sud. Il rencontrera leurs délégués le 21, à Caluire.

Ils l’y attendent, en effet.

La Gestapo aussi.

La trahison joue son rôle – et le destin, qui veut qu’aux trois quarts d’heure de retard de Jean Moulin, presque toujours ponctuel, corresponde un long retard de la police allemande. Assez vite, celle-ci apprend qu’elle tient le chef de la Résistance.

En vain. Le jour où, au fort Montluc à Lyon, après l’avoir fait torturer, l’agent de la Gestapo lui tend de quoi écrire puisqu’il ne peut plus parler, Jean Moulin dessine la caricature de son bourreau. Pour la terrible suite, écoutons seulement les mots si simples de sa soeur : « Son rôle est joué, et son calvaire commence. Bafoué, sauvagement frappé, la tête en sang, les organes éclatés, il atteint les limites de la souffrance humaine sans jamais trahir un seul secret, lui qui les savait tous. »

Comprenons bien que, pendant les quelques jours où il pourrait encore parler ou écrire, le destin de la Résistance est suspendu au courage de cet homme. Comme le dit Melle Moulin, il savait tout.

Georges Bidault prendra sa succession. Mais voici la victoire de ce silence atrocement payé : le destin bascule. Chef de la Résistance martyrisé dans des caves hideuses, regarde de tes yeux disparus toutes ces femmes noires qui veillent nos compagnons : elles portent le deuil de la France, et le tien. Regarde glisser sous les chênes nains du Quercy, avec un drapeau fait de mousselines nouées, les maquis que la Gestapo ne trouvera jamais parce qu’elle ne croit qu’aux grands arbres. Regarde le prisonnier qui entre dans une villa luxueuse et se demande pourquoi on lui donne une salle de bains – il n’a pas encore entendu parler de la baignoire. Pauvre roi supplicié des ombres, regarde ton peuple d’ombres se lever dans la nuit de juin constellée de tortures.

Voici le fracas des chars allemands qui remontent vers la Normandie à travers les longues plaintes des bestiaux réveillés : grâce à toi, les chars n’arriveront pas à temps. Et quand la trouée des Alliés commence, regarde, préfet, surgir dans toutes les villes de France les commissaires de la République – sauf lorsqu’on les a tués. Tu as envié, comme nous, les clochards épiques de Leclerc : regarde, combattant, tes clochards sortir à quatre pattes de leurs maquis de chênes, et arrêter avec leurs mains paysannes formées aux bazookas l’une des premières divisions cuirassées de l’empire hitlérien, la division Das Reich.

Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique et les combats d’Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé ; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses ; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l’un des nôtres. Entre, avec le peuple né de l’ombre et disparu avec elle – nos frères dans l’ordre de la Nuit… Commémorant l’anniversaire de la Libération de Paris, je disais : « Ecoute ce soir, jeunesse de mon pays, ces cloches d’anniversaire qui sonneront comme celles d’il y a quatorze ans. Puisses-tu, cette fois, les entendre : elles vont sonner pour toi. »

L’hommage d’aujourd’hui n’appelle que le chant qui va s’élever maintenant, ce Chant des partisans que j’ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans le brouillard des Vosges et les bois d’Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors, quand les bazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Rundstedt lancés de nouveau contre Strasbourg. Ecoute aujourd’hui, jeunesse de France, ce qui fut pour nous le Chant du Malheur. C’est la marche funèbre des cendres que voici. A côté de celles de Carnot avec les soldats de l’an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu’elles reposent avec leur long cortège d’ombres défigurées. Aujourd’hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n’avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France…

Les droits d’auteurs de ce texte appartiennent aux instances concernées. Il est publié ici, sur un espace citoyen sans revenu et libre de contenu publicitaire, à des fins strictement documentaires et en complète solidarité envers son apport intellectuel, éducatif et progressiste.

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Comment avons-nous pu être dupés à ce point? Covid-19

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Tue, 21 Jul 2020 20:08:35 +0000

Comment avons-nous pu être dupés à ce point? Covid-19

Le prix Nobel de chimie Michael Levitt

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21.07.2020-masques-English-Italiano-Spanish

levitt coronavirus

Le professeur Michael Levitt, lauréat du prix Nobel de chimie et biophysicien de Stanford, affirme dans cette interview qu’il n’y a pas de preuve évidente que le Covid-19 provoque des pertes massives de vies humaines. Et que les personnes qui décèdent de cette maladie sont celles qui étaient de toute façon en danger de mort même sans le virus. Selon lui nous serions victimes d’une « panique du Covid-19 ». Extraits.

« …La grippe a été presque totalement absente l’hiver dernier et, d’une certaine manière, les décès de covid-19 compensent cette absence… Comme il n’y a pas eu de saison de grippe sérieuse cette année, beaucoup de personnes fragiles sont encore en vie et elles sont évidemment la première cible du coronavirus. »

« Il va être très intéressant de revenir sur ces six mois dans un an et nous nous demanderons probablement comment avons-nous pu être dupés à ce point. Parce qu’il y a eu beaucoup de reportages très très irresponsables, même dans des journaux dits de haute qualité comme le New York Times.[…] La question clé sera […] quel est le nombre total de décès dans le monde au cours de cette période ? Est-il sensiblement plus élevé que celui des années précédentes ? Je ne le sais pas, mais je ne serais pas surpris si l’excès était très très faible. »

« Il ne m’est pas évident qu’un confinement total soit nécessaire ou même souhaitable. On cause … d’énormes dommages psychologiques aux enfants… les crises de panique sont maintenant très fréquentes, … puis il y a bien sûr le coût économique. »

« Les estimations des [premières] modélisations étaient incroyablement fausses. Regardez ce qui s’est passé en Angleterre et aux États-Unis. Le groupe de modélisation de l’Imperial College a déclaré très clairement qu’il prévoyait 2 millions de décès aux États-Unis et 500 000 au Royaume-Uni. Quelques semaines plus tard, ils sont revenus sur ces chiffres: Oh non non non, nous voulions dire 20 000. [Donc] chaque année, pendant la saison de la grippe, on va devoir mettre la société en confinement. … Pensez-vous que ce soit une bonne idée ? »


À LIRE ÉGALEMENT SUR LA PANDÉMIE VERBALE ET LE CONFINEMENT MEURTRIER

« Bilan du Covid-19 : Aurions-nous succombé à la panique ? » interroge le Pr. Toussaint

Pour le Pr. Bhakdi, un vaccin contre le coronavirus serait « inutile et dangereux » et les masques sont des « nids à microbes »

« Le confinement est véritablement l’escroquerie sanitaire du XXIe siècle » selon une étude qui souligne la responsabilité de l’OMS

« Le chiffre de la mortalité due au coronavirus est un faux chiffre » selon le Dr. Lass

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PORT DU MASQUE. Une mesure dangereuse, selon un microbiologiste

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Tue, 21 Jul 2020 19:41:13 +0000

PORT DU MASQUE. Une mesure dangereuse, selon un microbiologiste

Par: Olivier Dénommée.

Le microbiologiste maskoutain Antoine Khoury croit que le gouvernement fait une grave erreur en rendant le port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés à compter de samedi.

Après des semaines de tergiversations au sujet du port du masque, le gouvernement du Québec a officiellement annoncé lundi qu’il serait obligatoire d’en porter un dans tous les lieux publics fermés à compter de ce samedi et que les contrevenants feraient face à des amendes allant de 400 $ à 6000 $. Si plusieurs se demandaient pourquoi cette obligation n’avait pas été décrétée plus tôt, d’autres sont loin de s’en réjouir, décriant des mesures « exagérées », voire carrément « dangereuses ».

C’est le cas du microbiologiste Antoine Khoury, président-directeur général de l’entreprise Vacci-Vet à Saint-Hyacinthe. D’abord formé à la médecine dans son Égypte natale, il a ensuite étudié la microbiologie à l’Université de Montréal et s’est plus tard spécialisé dans le domaine vétérinaire. Mais depuis le début de la crise du coronavirus, il se questionne sur les décisions prises par le gouvernement et la santé publique, en particulier la question du port du masque, qui cause selon lui plus de tort que de bien.

« Les masques qui sont sur le marché ne font rien pour protéger les gens du virus : ils ne sont pas stériles contrairement à ceux qu’on retrouve dans les hôpitaux et il ne faut pas les porter plus de 15 ou 20 minutes, sinon ils vont se transformer en incubateurs à bactéries. Et c’est encore pire pour les masques en tissus, de véritables ramassis de bactéries parce qu’ils sont poreux », estime M. Khoury.

Selon lui, le fait d’avoir une barrière collée près de la bouche et du nez permet aux bactéries inoffensives qui se trouvent dans notre organisme de proliférer à l’aide du niveau d’humidité, leur permettant de devenir dans certains cas des pathogènes menant à des infections sérieuses ou des maladies chroniques. « Ça se voit déjà à plusieurs endroits : des gens s’absentent du travail à cause des problèmes de santé dont le masque est responsable. Non seulement il ne les protège pas, mais il les a rendus malades. » Selon lui, les symptômes du port du masque sont tous les mêmes : mal de tête, nausée et difficulté à respirer.

Il ajoute que le lavage des masques réutilisables serait aussi loin d’éliminer toutes les bactéries. Ainsi, le seul contexte où il voit une utilité au masque serait dans les transports en commun, à condition que celui-ci soit jeté à la fin du trajet.

C’est pourquoi M. Khoury se dit farouchement contre cette tendance à imposer le masque partout. « La COVID-19 est comme l’influenza, mais en plus virulente. La meilleure façon de combattre cette maladie est d’avoir un système immunitaire fort, donc la clé est d’éviter de l’affaiblir en portant un masque qui obstrue la respiration et qui aide les bactéries à se multiplier », estime-t-il, assurant qu’il cessera de fréquenter tous les lieux qui imposent le port du masque à compter de samedi jusqu’à ce que la donne change.

D’autres décisions discutables

De l’avis de ce microbiologiste, aucune des décisions dans le dossier de la COVID-19 prises par François Legault et le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, n’a été bénéfique pour la population. Cela inclut l’incitation au lavage des mains fréquent – qui dénaturerait la barrière naturelle de l’épiderme, la rendant plus vulnérable – et la distanciation sociale de 2 m – qui ne protège pas de grand-chose selon lui. Il s’avoue aussi sceptique quant au vaccin à venir, qui risque déjà d’être désuet puisque le virus a vraisemblablement commencé à muter. « Ce sont des décisions prises par la politique et par la peur, pas par la science », décrie Antoine Khoury.

Et pourtant, même s’il dénonce les directives gouvernementales, qu’il juge mal avisées, il se tient loin des mouvements conspirationnistes qui espèrent le convaincre de se joindre à leur cause. « Tout ce qui m’intéresse, c’est d’informer les gens pour qu’ils sachent pourquoi ils portent un masque. » Il espère que le gouvernement fera vite marche arrière sur l’obligation de porter le masque dans les lieux publics, une mesure qui, craint-il, fera autant de mal à l’économie qu’à la santé des Québécois si elle devient la nouvelle « norme sociale ».

D’autres avis sur la question

Notre entretien avec le microbiologiste Antoine Khoury a révélé que ses observations allaient complètement à contre-courant de ce qui est véhiculé par les autorités québécoises concernant la question du masque pour se protéger de la COVID-19. LE COURRIER s’est intéressé à d’autres avis sur la question du masque, de son efficacité et de ses risques.

Notons d’entrée de jeu que, jusqu’au 5 juin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne recommandait pas le port du masque. Sa position a depuis changé grâce aux conclusions de nouvelles études et elle offre maintenant des directives sur la façon de porter le masque de façon efficace et sécuritaire. Au Canada, on le recommande, mais seulement lorsque la distance de 2 m est impossible à maintenir dans les lieux publics achalandés. Le Québec est actuellement la seule province canadienne à imposer le masque.

L’avis des spécialistes de la santé a aussi évolué avec le temps et la majorité d’entre eux semblent être d’accord pour dire que le masque peut aider dans une certaine mesure à éviter la propagation du coronavirus. L’urgentologue Dr Alain Vadeboncoeur s’est fait entendre à plusieurs reprises en faveur du port généralisé du masque.

Il s’attaque aussi à différents mythes entourant le masque et a publié, le 7 juillet, une chronique dans L’actualité où il a réalisé l’expérience de tester sa saturation en oxygène sans masque, avec différents masques et même avec plusieurs couches. Sa conclusion est sans équivoque : même avec quatre masques (dont un N95), une visière, une jaquette d’hôpital et un drap sur la tête, il n’a subi aucune hypoxie (manque d’oxygène). Son expérience a été largement relayée depuis.

Un symbole?

LE COURRIER s’est aussi entretenu avec Dr Bernard Massie, microbiologiste à la retraite qui a notamment œuvré comme gestionnaire principal du secteur thérapeutique en santé humaine au Conseil national de recherches du Canada, pour obtenir son avis sur certaines affirmations d’Antoine Khoury.

Sur la question de l’utilité du masque, il reconnaît que la littérature scientifique est loin d’être unanime. « Depuis le début de la crise, on entend des messages contradictoires sur le masque et il faut dire que, scientifiquement, ce n’est pas prouvé que ça marche ou que ça ne marche pas. Alors, le gouvernement ne prend pas de chance de rendre le masque obligatoire, mais c’est plus un symbole qu’une mesure efficace validée par la science », commente-t-il. Toutefois, il doute que les masques aient véritablement l’effet d’un « incubateur à bactéries » comme le prétend Antoine Khoury. « Après tout, ce sont des micro-organismes qui sont déjà en nous. »

Dr Massie s’est intéressé à une revue des études sur la question du masque compilée et commentée par le physicien ontarien Denis Rancourt, carrément intitulée « Les masques ne fonctionnent pas » (Masks don’t work).  https://les7duquebec.net/archives/256301  Initialement publié en avril 2020 sur le site de Research Gate, le texte a été retiré au début juin. Or, ses conclusions se rapprochent sur plusieurs points de celles que fait Antoine Khoury aujourd’hui, posant aussi la question des dangers des bactéries qui peuvent se développer à l’intérieur des masques, mais sans fournir une réponse.

Un autre scientifique s’est aussi questionné sur le port du masque généralisé. Le 11 juillet, le professeur de physique Normand Mousseau s’est fait entendre en dénonçant la politique du port du masque dans le texte d’opinion « Masques obligatoires, science optionnelle » sur La Presse +.

Cette sortie, comme toutes les autres allant à contre-courant, a été vivement critiquée. Si le consensus scientifique semble aujourd’hui tendre vers les bienfaits de porter un masque pour protéger les autres, il reste bel et bien des moutons noirs qui, loin des théories du complot et de la défense de leur « liberté » de ne pas en porter, défendent un point de vue loin de plaire aux autorités québécoises.

Source : https://www.lecourrier.qc.ca/une-mesure-dangereuse-selon-un-microbiologiste/?fbclid=IwAR2l7LvLnneN4tg4-jTmR6PvI6K5zm8ss2dT1DJ5Kyzko6IMVEPpKVingBI#.XxWrxfxzXy5.facebook


@ tous COMPLÉMENT D’INFORMATION SUR LE PORT DU MASQUE

Cher Dr Hinshaw,

Objet: Alberta Health recommande aux Albertains de porter du N95, des masques chirurgicaux ou non médicaux en public afin de réduire la probabilité de transmettre ou de développer une maladie à partir du coronavirus appelé COVID-19

J’enseigne et réalise des tests d’ajustement des respirateurs depuis plus de 20 ans et maintenant pour mon entreprise SafeCom Training Services Inc. Mes clients comprennent de nombreux départements gouvernementaux, nos militaires, des prestataires de soins de santé avec Alberta Health Services, des établissements d’enseignement et l’industrie privée. Je suis un auteur publié et une autorité reconnue sur ce sujet.

Les masques avec filtres respiratoires, en particulier les masques N95, chirurgicaux et non médicaux, offrent une protection COVID-19 négligeable pour les raisons suivantes:

1. Les virus dans les enveloppes fluides qui les entourent peuvent être très petits, si petits en fait que vous auriez besoin d’un microscope électronique pour les voir. Les masques N95 filtrent 95% des particules d’un diamètre de 0,3 microns ou plus. Les particules de COVID-19 sont de 0,08 à 0,12 microns.

2. Les virus ne pénètrent pas seulement par la bouche et le nez, mais peuvent également pénétrer par nos yeux et même les pores de notre peau. La seule barrière efficace que l’on puisse porter pour se protéger contre l’exposition aux virus serait une combinaison de protection contre les matières dangereuses entièrement encapsulée avec des poignets attachés aux chevilles et des poignets attachés aux gants, tout en recevant l’air respirable d’un appareil respiratoire autonome (ARA).

Cette barrière est un équipement standard pour se protéger contre un risque biologique (virus) et devrait être portée dans un environnement potentiellement dangereux 24/7 et vous ne seriez pas en mesure d’en retirer une partie même pour prendre une gorgée d’eau, manger ou utiliser les toilettes dans un environnement viral. Si vous le faisiez, vous seriez exposé et annuleriez toutes les précautions que vous aviez prises auparavant.

3. Non seulement les masques N95, chirurgicaux et non médicaux, sont inutiles en tant que protection contre le COVID-19, mais en outre, ils créent également des risques très réels et des menaces graves possibles pour la santé du porteur pour les raisons suivantes:

A. Le port de ces masques augmente la résistance respiratoire, ce qui rend plus difficile l’inspiration et l’expiration. Conformément à la réglementation du gouvernement de l’Alberta sur l’utilisation d’un masque respiratoire, toute personne tenue de porter un masque respiratoire doit faire l’objet d’un dépistage afin de déterminer sa capacité à en porter un en toute sécurité.

Toute couverture de la bouche et du nez augmente la résistance respiratoire, que le masque soit certifié ou non. Les personnes ayant des conditions médicales préexistantes d’essoufflement, de maladie pulmonaire, d’attaques de panique, de difficultés respiratoires, de douleurs thoraciques à l’effort, de maladies cardiovasculaires, d’évanouissements, de claustrophobie, de bronchite chronique, de problèmes cardiaques, d’asthme, d’allergies, de diabète, de convulsions, de l’hypertension artérielle et les stimulateurs cardiaques (pacemakers) doivent être présélectionnés par un professionnel de la santé pour être approuvés afin de pouvoir en porter un en toute sécurité. Le port de ces masques peut provoquer une urgence médicale pour toute personne présentant l’une de ces conditions.

L’hypertension artérielle liée à la grossesse est possible. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’impact du port d’un masque pendant de longues périodes sur la grossesse.

Il est dangereux de recommander, et encore plus d’obliger quiconque ayant des problèmes de santé à porter un masque sans les informer des risques liés à leur port sans avoir été préalablement présélectionné et approuvé par un professionnel de la santé.

B. Pour qu’un masque respiratoire offre une protection à un utilisateur spécifique, cet utilisateur doit être équipé individuellement du bon type, de la bonne taille, si le visage masculin doit être rasé de près (seule la moustache courte est autorisée). Ensuite, l’utilisateur doit être testé avec ce respirateur par un professionnel qualifié pour déterminer si le respirateur fournit à l’utilisateur un joint étanche à l’air – une exigence pour tout masque respiratoire.

C. Masques N95 – N pour non résistant aux particules d’huile, 95 pour le pourcentage de protection – le niveau le plus bas de tous les masques respiratoires

Ces masques, même lorsqu’ils sont correctement dimensionnés et ajustés, ne protègent pas contre l’exposition aux virus, mais ils sont capables d’une protection adéquate contre les particules plus grosses telles que les squames d’animaux, le pollen et la sciure de bois.

Masques chirurgicaux (ceux en papier qui s’enroulent autour des oreilles) – ne scellent pas le visage et ne filtrent rien.

Les masques non médicaux et / ou faits maison sont dangereux car:

● Non conçu pour les exigences efficaces mais protectrices d’une inhalation facile et d’une purge efficace du dioxyde de carbone expiré

● Peut entraîner une carence en oxygène pour l’utilisateur

● Cela pourrait provoquer une accumulation de dioxyde de carbone pour l’utilisateur

● Ne doit en aucun cas être recommandé

D. Ils augmentent la température corporelle et le stress physique – pourraient provoquer une alerte de température élevée sur un pistolet thermomètre

E. Ils entravent la communication verbale

F. N95, les masques chirurgicaux et non médicaux peuvent créer à eux seuls des infections et des maladies possibles en provoquant une accumulation d’air chaud et humide exhalé sur le matériau intérieur du masque, juste devant la bouche et le nez de l’utilisateur, ce qui est l’environnement parfait pour les bactéries se forment, se développent et se multiplient. C’est pourquoi le N95 et les autres masques jetables n’ont été conçus que pour une courte durée, une utilisation spécifique et ensuite immédiatement jetés.

Donc, si les masques ne sont pas efficaces pour prévenir la maladie, qu’est-ce que c’est? Que diriez-vous de la méthode essayé, testé et méthode prouvé de protéger notre santé avec une alimentation saine, de l’eau propre, en évitant les aliments transformés, de la malbouffe et des fast-foods, beaucoup d’air frais, le soleil, l’exercice modéré, un sommeil réparateur adéquat et l’évitement du stress ?

Nous avons tous un système immunitaire qui peut combattre et surmonter toute menace COVID-19 s’il est sain et si nous le nourrissons.

Merci d’avoir lu cette lettre ouverte et de m’avoir permis de partager mon expertise. Je vous demande de partager cela avec le public via une déclaration aux médias, car nous sommes tous déterminés à promouvoir une bonne santé pour tous les Albertains. Si vous ou un membre du public souhaitez me contacter pour une question ou un commentaire, j’aimerais avoir de vos nouvelles. Je peux être contacté au chris@safecom-inc.com.

Cordialement,

Chris Schaefer
Directeur SafeCom Training Services Inc.

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L’École Ivoirienne désespérée

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Tue, 21 Jul 2020 10:00:24 +0000

L’École Ivoirienne désespérée

Vétusté des infrastructures et surcharge dans les bas quartiers

Parler de l’école ivoirienne aujourd hui, c ‘est poser une Équation à double inconnus: ;a Formation au rabais des formateurs, les infrastructures vétustes dans les quartiers précaires et la cherté des ouvrages scolaires dans les nombreux villages et les bidonvilles à ciel ouvert qui jonchent les grandes agglomérations que sont Abidjan, Bouake, San Pedro , Gagnoa etc.

L’école pour tous est le Slogan du Gouvernement du Président Alassane Ouattara mais à y voir de Près , ce Slogan n’ est pas effectif dans des Milieux Ruraux et certains quartiers des Banlieues , comme cités plus haut. DES fois, les Enseignants et leurs élevés se contentent , comme sur ces photos en illustration, de classes de fortune à la merci des intempéries dans des Milieux Ruraux. Quand existent des Classes un peu aux normes , elles sont vétustes et l’absence de commodité appropriée , ne favorise pas un Encadrement scolaire de premier choix. Dans ce Décor insalubre, ces classes surchargées peuvent voir des Effectifs de quatre vingt dix à cent élèves par classe dans des lycées de Treichville, Abobo , port bouet, Yopougon pour ne citer que ces Cas, à Abidjan, en pleine capitale Économique.

Les ouvrages , on en parle pas. Très Souvent des Élèves de milieux défavorisés se retrouvent sans manuels scolaires durant toute l’année scolaire. Le Gouvernement , décidé à y remédier préfère poser des actes de propagande devant les caméras de la Télévision publique , tous les soirs , dans le journal parlé de 20 heures. L’inquiétude des Parents d’élèves en ce moment de Covid 19 , est plus préoccupante. Puisqu’après les Examens de Fin d’année dans le Primaire et le secondaire, il faut retourner dès Septembre sur les bancs des Ecoles municipales et des Milieux Ruraux.

Que faire pour protéger les enfants de Pauvres? A quand leur formation dans les meilleures conditions comme ceux de parents nantis financièrement? Même si le Gouvernement procède par la Double Vacation dans bon nombre de lycées publics ,qui donne la possibilité de scinder les classes en deux Goupes à des heures différentes, les maux qui minent cette institution restent en vigueur.Et le Covid19, est là, palpable.

Par Célestin Bernard N’ Dri

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Directement de militants afghans

https://les7duquebec.net/archives/256474 https://les7duquebec.net/archives/256474#respond

Tue, 21 Jul 2020 04:15:42 +0000

Directement de militants afghans

ETERAZ (French-English)

Complete articles are available in afghan and Farsi on this webmagazine here:
Eteraz-7pub (3)

Volume 7, juillet 2020

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Contenu:

1- Éditorial (Les mamans et les enfants de Kaboul, au milieu de la mort et de l’oubli)

(À propos d’une attaque brutale contre une maternité dans la ville de Kaboul, où des dizaines de mères et de nouveau-nés ont perdu la vie)

2- Le paradoxe de la paix avec les talibans et la préservation des valeurs démocratiques

(Il analyse les pourparlers de paix entre les talibans, les États-Unis et le gouvernement afghan, où, avec les négociations de paix, l’arrière-plan sombre des talibans et d’autres criminels de guerre ignore les droits humains, les droits des femmes, les valeurs démocratiques sont sacrifiés)

Par Salih

3- Les travailleurs n’ont pas de pays

(Les impérialistes font la guerre aux droits des travailleurs, des immigrants et des réfugiés dans le monde)

Par Jawad Taib

4- La souffrance silencieuse des journalistes et des partisans trompeurs de la liberté d’expression

Le gouvernement afghan tente d’imposer des restrictions aux médias et aux médias sociaux en modifiant les lois. Il maintient leur diffusion dans la limite où il ne critique pas le gouvernement et expose le visage et la nature criminels et exploiteurs de l’État capitaliste.

Par Bashir Yawari

5- Un regard sur la vie et l’œuvre du camarade Sharifi

Le camarade Esmatullah Sharifi est décédé le 07 juin 2020 à l’âge de 66 ans. Il vivait dans une pauvreté aiguë et un manque d’accès aux soins de santé qui ont finalement causé sa mort. Mais la pauvreté et la maladie ne l’ont jamais arrêté de son chemin de lutte pour le socialisme, de sensibilisation des travailleurs, de mobilisation des travailleurs. Jusqu’à sa dernière minute, il est resté un activiste marxiste et a combattu l’occupation de l’Afghanistan par les États-Unis / l’OTAN et le capitalisme et les extrémistes nationalistes et religieux.

Il a rejoint la gauche et les organisations progressistes en Afghanistan depuis son lycée et a participé à des grèves de travailleurs dans le nord de l’Afghanistan en 1960 et 1970. Il a participé à la guerre contre l’agression soviétique contre l’Afghanistan en 1979-1989. Il a été le fondateur de « l’Afghan Workers Social Association » qui comprenait des travailleurs des télécommunications, des mines et de la construction et il a lui-même travaillé dans une entreprise de télécommunications en tant que travailleur. Il a été rédacteur en chef d’un Bulletin des travailleurs KARGAR (WORKER) qui a été imprimé et publié 23 numéros entre 2009 et 2013.

Bay Jawad Taib

6- Un appel à la création d’une organisation de solidarité pour la défense des

dignités et droits des travailleurs et des immigrants afghans

Par un groupe de militants ouvriers (afghans et iraniens)

7- Crise migratoire, causes et troubles

L’intervention de la guerre et des impérialistes provoque des migrations et des refuges dans le monde entier, et les migrants et les réfugiés risquent la mort, la torture, la violence, le racisme et l’injustice dans les pays d’accueil.

Par Nasir Loyand

8- Une femme qui n’a pas eu de maternité

L’histoire d’une mère qui a accouché mais qui a rapidement été tuée par des terroristes lors d’une attaque contre une maternité de Kaboul. Son nouveau bébé a été gravement blessé mais a survécu. Le bébé n’a pas pu profiter des câlins de sa mère, mais la mère n’a jamais entendu les pleurs de son nouveau-né blessé.

Kubra Sultani


Eteraz  Eteraz-7pub (3)

Volume 7th, July 2020

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Contents:

1- Editorial (The mohters and Children of Kabul, in the midst of  death and oblivion)

(About a brutal attack on maternaty hosptil in Kabul city where tens of mothers and new born children lost their lives)

2- The paradox of peace with the Taliban and the preservation of democratic values

(It analysis the peace talks among the Taliban, US and Afghan government, where withing the peace negociations the dark background of Taliban and other war criminals are ignorese and human rights, women rights, democratic valuses are sacrificed)

By Salih

3- The workers have no country

(Imperialists war and bout the rights of workers, immigrants, refugees around the world)

By Jawad Taib

4- The silent suffering of journalists and the deceiver supporters of the freedom of expression

Afghan government attempting to impose restriction on media and social media by modifying  the  laws. It keeps the freedom to the limit where it does not criticise the goverment and expose the criminal and exploitive face and nature of the capitalist state)

By Bashir Yawari

5- A glance to the life and work of comrade Sharifi

Comrade Esmatullah Sharifi died on June 07, 2020  with age of 66. He lived in acute poverty and lack of access to health care which finally caused his death. But the poverty and desease never stopped him from his path of struggling for socialism, awareness raising of workers, moblizing of workers. He until his last minute of his life remained a Marxist activists and fought against occupation of Afghansitan by US/Nato and capitalism and the nationalist and religious extremists.

He joined the Left and progressive organizations in Afghanistan since his high school and participated in workers strikes in the north of Afghanistan in 1960 and 1970. He participated in war against Soviet Union agression on Afghanistan in 1979-1989. He was the founder of « Afghan Workers Social Association » that comprised of workers of telecommuncation, mines and construction and he himselfe worked in a Telecommunication company as a worker. He was the chief editor of a worker Bulletin KARGAR (WORKER) which was printed and published 23 issues between 2009 to 2013.

Bay Jawad Taib

6-  A call for the establishment of a solidarity organization in defense of

dignity and rights of Afghan workers and immigrants

By a Group of Worker Activists (Afghan and Iranian)

7- Migration crisis, causes and troubles

The war and imperialists intervention cause migration and refuge around the world, and the migrants and refugees face death, torture, violence, racism and injustice in hosted countries.

By Nasir Loyand

8- A woman who did not enjoy a motherhood

A story of a mother who delivered a child but soon was killed by terrorists in an attack on a maternaty hospital in Kabul city. Her new baby was seriouly injured but survived. The baby was deprived of enjoying the hug of her mother, but the mother never heard the crying of her new born injured baby.

Kubra Sultani

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Témoignages de Palestine au temps de la pandémie du Covid 19

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Tue, 21 Jul 2020 04:00:56 +0000

Témoignages de Palestine au temps de la pandémie du Covid 19

RENÉ NABA — Ce texte est publié en partenariat avec www.madaniya.info.

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Article de José Luis Moragues
Par Campagne BDS France Montpellier (Boycott, Désinvestissement, Sanctions).

Ne Laissons pas le virus masquer l’Apartheid

Les regards se portent de nos jours vers la Bande de Gaza sont dans l’attente anxieuse des effets catastrophiques d’une extension fulgurante du codiv.19, au sein du mouvement de solidarité à la Palestine, et au-delà.

La population de l’enclave est confrontée depuis bientôt 14 ans à une des modalités les plus meurtrières de l’apartheid israélien: l’enfermement et la privation de la liberté de circulation des humains comme des marchandises.

Des bombardements massifs presque tous les deux ans causant des milliers de mort-e-s et des dizaines de milliers de blessé-e-s dans la population civile confortent le constat d’un génocide progressif. Dans ce contexte il ne fait aucun doute que l’arrivée du virus dans une population épuisée par une crise humanitaire et dont la densité est de 5 400 ha au Km2 (117 en France) ouvre des probabilités effrayantes de catastrophe.

Comment aborder cette situation? Que peut-on attendre d’Israël et de l’Union Européenne ? Que peut le mouvement de solidarité à la Palestine face à une telle situation? Quelles actions de solidarité et avec qui? Aujourd’hui et dans l’après virus ?

Nous ne prétendons pas pouvoir répondre seul.e.s et en une seule fois à toutes ces interrogations mais nous souhaitons ouvrir, localement au moins, le débat sur ces questions qui concernent l’ensemble des mouvements sociaux de la société civile. Nous le ferons à partir des repères fournis par le cadre stratégique de la Campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) sous-direction palestinienne dont BDS France Montpellier est membre via BDS France.

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Se dégager de la fascination paralysante de la catastrophe

Essayons d’aborder l’ensemble du problème à la lumière du modèle de décryptage qu‘opère Said Bouamama dans «Le Corona Virus comme analyseur : Autopsie de la vulnérabilité systémique de la mondialisation capitaliste». L’auteur explique qu’entre les «aléas» c’est à dire les éléments extérieurs perturbateurs (ici le virus) et la «catastrophe» (les conséquences du virus) il y a la «vulnérabilité» c’est à dire les conditions qui ont plus ou moins contribué à produire ou non la «catastrophe». Il compare « les effets du cyclone Ivan qui touche Cuba en septembre 2004 et ceux du cyclone  Katrina qui s’abat sur la Floride, la Louisiane et le Mississipi un an après (…) Tous deux de catégories 5 c’est-à-dire avec des vitesses de vent dépassant 249 km/h, les deux cyclones se soldent pourtant par des bilans humains aux antipodes: aucun décès à Cuba ; 1836 morts et 135 disparus aux USA.»

Et l’auteur constate: «Des aléas similaires débouchent ainsi sur des conséquences diamétralement opposées». Ainsi la «vulnérabilité (qui) désigne pour sa part les effets prévisibles d’un aléa sur l’homme dépendant eux-mêmes d’un certain nombre de facteurs: densité de population des zones à risque, capacité de prévention, état des infrastructures permettant de réagir efficacement et rapidement, etc.» va en quelque sorte déterminer la gravité des conséquences des «aléas».

Le centrage médiatique sur la «catastrophe» (ce que font généralement les gouvernements) est destiné à masquer les éléments de vulnérabilité et donc les décisions et choix politiques responsables de la vulnérabilité face aux aléas.

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Cerner les causes de la vulnérabilité dans la bande de gaza.

L’état des lieux de la «vulnérabilité» de la population de la Bande de Gaza est accablant.

Près de 2,5 millions d’habitant-e-s sur 360 km2 (5 400 ha au Km2). Près de 1,8 millions de réfugié-e-s (près de 80% de la population de la Bande de Gaza) entassé-e-s dans 8 camps. L’ONU prévoyait en 2012 une crise humanitaire pour 2020. Nous y sommes, la crise humanitaire est là.

Après 14 ans de blocus : 44% de chômeurs dont 61% chez les jeunes. 80% de la population dépend d’une aide étrangère. 10% des enfants ont un retard de croissance dû à la malnutrition. Un taux de pauvreté de 53 %, un taux de mortalité infantile de 10,5 décès pour 1 000 naissances vivantes.

97% de l’eau est non potable et les problèmes d’assainissement sont énormes. 800 produits de consommation courante ou destinés aux entreprises selon une liste (changeante) établie par Israël, sont interdits d’entrée à Gaza.

«L’offre de soins de santé est en déclin constant. Selon l’ONG Medical Aid for Palestinians, depuis l’an 2000 « il y a eu une baisse du nombre de lits d’hôpitaux (de 1,8 à 1,58 pour mille), de médecins (1,68 à 1,42 pour mille) et d’infirmières (2,09 à 1,98 pour mille), avec un surpeuplement et une réduction de la qualité des services». L’interdiction imposée par Israël à l’importation de technologies susceptibles d’être «à double usage» a restreint l’achat d’équipements, tels que les scanners à rayons X et les radioscopes médicaux.

Des coupures de courant régulières menacent la vie de milliers de patients qui dépendent d’appareils médicaux, avec parmi eux des bébés dans des incubateurs. Les hôpitaux manquent d’environ 40% des médicaments considérés essentiels, et les quantités de fournitures médicales de base, comme les seringues et la gaze, sont insuffisantes.»

Le bilan des Grandes marches du retour (du 30 mars 2018 à début 2020) est lourd, 301 mort-e-s dont 61 enfants de moins de 16 ans, 27 000 blessé-e-s, 130 amputé-e-s. Déjà les hôpitaux ont eu du mal à faire face à cet afflux de blessé-e-s.

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Et les 5000 prisonniers palestiniens …

5.000 prisonniers politiques palestiniens sont détenus par Israël dont 180 mineurs. «Notre inquiétude croissante pour les prisonniers et détenus palestiniens pendant l’évolution de la pandémie de COVID-19 vient de la négligence médicale systématique et quotidienne dans les centres de détention et d’interrogatoire israéliens», a dit mardi Addameer, l’association de défense des droits des prisonniers. L’association mène une campagne internationale pour demander la libération de tous les prisonniers.

Au prétexte de l’épidémie, Israël depuis début mars, multiplie les brimades, renforce l’isolement et viole les droits des prisonniers. Interdictions des visites des familles et des avocats. Refus d’installer des téléphones fixes pour permettre aux prisonniers de parler à leurs familles – comme cela avait été promis auparavant.

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Dénoncer les responsabilités criminelles de l’état d’apartheid.

Ceci n’est qu’un aperçu sommaire et incomplet de la situation dans la Bande de Gaza dont la responsabilité incombe entièrement à l’État d’Israël qui dès sa création a provoqué l’exode des réfugiés dans des camps, colonisé et occupé l’enclave, puis imposé depuis 14 ans le blocus, mené des bombardements massifs réguliers, des bombardements ponctuels, des assassinats ciblés, des vols permanents de drones, des arrestations arbitraires etc.

La catastrophe, la Nakba comme disent les Palestiniens, se perpétue depuis 1948. Colonisation de peuplement et nettoyage ethnique dans toute la Palestine dont Jérusalem et génocide progressif dans la Bande de Gaza, sans oublier les Palestiniens de 48 soumis à l’apartheid.

Israël devra de ce fait être tenu pour directement responsable des mort-e-s et des dégâts humains et matériels qui pourraient advenir du fait du Covid.19 dans la Bande de Gaza.

A l’occasion de l’épidémie du corona virus israël s’attaque à toutes les composantes du peuple palestinien

Sans doute l’extrême gravité de ce qui se passe à Gaza en fait un symbole et appelle notre solidarité active. A la fois, en raison de la politique génocidaire menée à l’encontre de sa population mais également en raison de la résistance exemplaire de cette même population. N’a-t-elle pas, après 12 ans de blocus et d’attaques aériennes massives et meurtrières réussi à lancer et maintenir pendant 2 ans, chaque vendredi, les grandes Marches du Retour, pour le Retour des réfugiés et la levée du blocus sous les tirs meurtriers des snippers israélien ? Mais l’attaque de l’occupant est généralisée contre l’ensemble des palestinien.e.s où qu’ils.elles se trouvent.

Dès la création de l’État d’Israël, par un découpage et des assignations géographiques spécifiques doublées de statuts juridiques différents, Israël a fait éclater l’unité du peuple Palestinien. Les palestinien-ne-s de Cisjordanie et de Gaza, de Jérusalem ou d’Israël sont soumis-e-s à des juridictions israéliennes différentes. La puissance stratégique de l’appel BDS Palestinien de 2005, en posant comme objectif l’autodétermination du peuple palestinien fixe comme condition préalable à une réelle autodétermination la satisfaction de trois revendications, chacune répondant au problème majeur de chacune des composantes du peuple palestinien. La fin de la colonisation (Cisjordanie et Gaza), retour des réfugiés dans leurs maisons (de tous-tes les Réfugié-e-s, extérieurs et intérieurs, Résolution. 194-ONU) et égalité absolue pour les palestiniens d’Israël (Palestiniens de 48). Cette stratégie refonde et reconstruit l’unité du peuple palestinien, condition première pour mettre fin à l’apartheid.

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Palestinien.ne.s de 1948

Nous manquons (à ce jour) d’informations sur les discriminations et les inégalités subies par les palestiniens d’Israël dans les prises en charge sanitaires face à l’épidémie. Elles sont inévitables au regard de la nature officiellement raciste de l’État d’Israël. La loi fondamentale récemment votée déclarant qu’Israël est l’État nation du peuple juif officialise l’apartheid en faisant des 20% des palestiniens d’Israël des citoyens de seconde catégorie.

Dans le désert du Neguev, à la mi-mars, les autorités israéliennes ont détruit les plantations de centaines d’ha de terres agricoles dans deux communautés bédouines.

Alors que ces mêmes autorités appelaient à réductions d’activités et interdisaient les rassemblements de plus de 10 personnes, la police, une douzaine de tracteurs «protégés par des membres de la Patrouille verte, une force paramilitaire appartenant à l’Autorité foncière israélienne qui se concentre sur les problèmes d’application de la loi dans le Néguev, se sont présentés à la périphérie de Wadi al-Na’am, le matin, avec des tracteurs. Ils ont ensuite détruit systématiquement une grande partie des cultures, retournant du nord au sud une vaste étendue de terre où se trouvaient des stocks de blé et d’orge, utilisés pour nourrir les moutons et les vaches.»

Depuis des dizaines d’années Israël tente chasser les bédouins de leurs terres ancestrales, les confiner dans des «réserves» et de s’emparer de leurs terres.

Des tracteurs arrivent à Tel Arad pour raser les récoltes mercredi 18 mars (MEE/Me’eqel Al Hawashla)

Palestinien.ne.s de Cisjordanie

Par contre nous avons les premiers éléments des réactions israéliennes à l’apparition du virus en Israël où viennent travailler de nombreux ouvriers frontaliers palestiniens, du sabotage des installations palestiniennes de soins et des inquiétudes des réfugiés du camp de Suhafat (Jérusalem-est) quant à l’accès aux soins.

L’épisode d’un ouvrier palestinien fiévreux et très mal, jeté à même le sol par les force de polices israéliennes du côté palestinien d’un check-point israélien à la périphérie du village de Beit Sira, à l’ouest de Ramallah a fait le tour des réseaux sociaux. Sans même attendre les résultats du test qu’il avait passé son patron l’a fait expulser par la police.

3 autres cas identiques ont été signalés et gageons que ce n’est que le début : «C’est le vrai visage de l’occupation israélienne», affirme le jeune homme qui a secouru le malade au sol «Ils nous tuent tous les jours, donc ce n’est pas différent pour eux.» «C’est comme si nous étions leurs esclaves», poursuit-il. «Ils nous utilisent quand ils ont besoin de nous, et quand ils ont fini, ils se débarrassent de nous comme des ordures.»

L’association des droits humains B‘Tselem dénonce l’intervention de l’armée israélienne du 26 mars dans la communauté palestinienne de Khirbet Ibziq, dans le nord de la vallée du Jourdain. Avec bulldozer et deux camions à plateau avec grues, l’armée a confisqué deux tentes destinées à une clinique de campagne contre le virus.

Les soldats ont également confisqué (volé) une cabane en tôle en place depuis plus de deux ans, ainsi qu’un générateur d’électricité et des sacs de sable et de ciment. Quatre palettes de parpaings destinées aux planchers des tentes ont été emportées et quatre autres démolies.

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Palestinien.ne.s de Jérusalem

Les Réfugiés du Camp de Suafat, en périphérie de Jérusalem-est ont le statut de résident de Jérusalem et relèvent de la juridiction israélienne. Ils sont très inquiets des barrages et obstacles israéliens dans leur accès aux soins.

«Le camp n’a qu’une clinique, aucun hôpital», détaille à MEE une porte-parole de l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme Association for Civil Rights in Israel. Les hôpitaux les plus proches sont tous israéliens.

«Nous payons nos taxes, nous demandons donc aux autorités israéliennes qu’elles s’occupent de nous avec le même soin avec lequel elles s’occupent de n’importe quel autre citoyen israélien. En tant qu’État occupant, Israël a le devoir de nous prendre en charge. Car où peut-on aller ? Vers qui peut-on se tourner ?», déplore Khaled al-Sheikh.

«Nous sommes seuls, nous n’avons aucun appui officiel », insiste-il. Pas de respirateur artificiel, pas de véhicule dédié pour le transport d’éventuels patients infectés par le coronavirus, ni de bâtiment officiel pour placer les cas suspects en quarantaine…

Même scénario dramatique pour les habitants de Kufr Aqab de l’autre côté du mur mais officiellement rattaché à la municipalité de Jérusalem. «Dans cette zone où s’entassent 70 000 Palestiniens, trois personnes infectées ont été éloignées la semaine dernière par les habitants, qui se sont organisés pour qu’elles soient tenues à l’écart du quartier, rapporte Mounir Zgheir, à la tête du comité qui représente les habitants.»

«Israël veut depuis des années se débarrasser de ces zones et de leurs habitants. Israël n’a pas construit la barrière de séparation de cette manière sans raison : il voulait couper ces zones de Jérusalem », poursuit le chercheur. En 2015, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait d’ailleurs évoqué la possibilité de révoquer le statut de résident des habitants de ces quartiers.

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Palestinien.ne.s – réfugié-e-s de la Bande De Gaza

Comme toujours Gaza bénéficie d’un régime spécial de répression. Le vendredi 27 mars en soirée trois raids de l’armée de l’air israélienne ont bombardé le nord de la Bande de Gaza où se trouve le camp de réfugiés de Jabalia.

Qu’attendre d’Israël et de l’Union Européenne ?

De la part de l’État israélien et son gouvernement raciste rien de bon, cela est évident. Le pire est déjà là et il ne peut qu’empirer. Les bombardements ci-dessus et les quelques exemples cités en ce début d’épidémie montrent qu’Israël fera tout pour tirer partie de l’épidémie au profit de son nettoyage ethnique et du vol des terres palestiniennes. Quand à l’union européenne, la complicité est flagrante et dans cette période où «sauver le capitalisme» sera sa priorité absolue, il n’y en a rien à attendre non plus.

Mais ce constat ne date pas d’aujourd’hui. C’est ce constat qui a donné jour à l’appel BDS palestinien de 2005, qui constatant la complicité de la «communauté internationale» s’est tourné vers les sociétés civiles de la planète les appelant:

« Nous, représentants de la Société Civile Palestinienne, invitons les organisations des sociétés civiles internationales et les gens de conscience du monde entier à imposer de larges boycotts et à mettre en application des initiatives de retrait d’investissement contre Israël tels que ceux appliqués à l’Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid.

Nous faisons appel à vous pour faire pression sur vos états respectifs pour qu’ils appliquent des embargos et des sanctions contre Israël.

Nous invitons également les Israéliens honnêtes à soutenir cet appel, dans l’intérêt de la justice et d’une véritable paix.

Ces mesures punitives non-violentes devraient être maintenues jusqu’à ce qu’Israël honore son obligation de reconnaître le droit inaliénable des Palestiniens à l’autodétermination et respecte entièrement les préceptes du droit international en :

  • 1. Mettant fin à son occupation et à sa colonisation de tous les terres Arabes et en démantelant le Mur
  • 2. Reconnaissant les droits fondamentaux des citoyens Arabo-Palestiniens d’Israël à une égalité absolue et
  • 3. Respectant, protégeant et favorisant les droits des réfugiés palestiniens à revenir dans leurs maisons et propriétés comme stipulé dans la résolution 194 de l’ONU
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ALLONS-NOUS RÉPONDRE À CET APPEL ? COMMENT AUJOURD’HUI ? COMMENT DANS L’APRÈS VIRUS ET AVEC QUI ?

Pour aller plus loin sur ce thème :

ILLUSTRATION

Palestinian painters draw graffitis to draw attention to the coronavirus (COVID-19) pandemic in Khan Yunis, Gaza on 28 March 2020 [Mustafa Hassona/Anadolu Agency]

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