Inception : c’est le début

Inception : c’est le début

Par Ben Hunt − Le 14 avril 2020 − Source Epsilon Theory

Tu as infecté mon esprit. Tu m’as trahi. Mais tu peux te racheter.

Si vous voulez créer, il vous faut la version la plus simple de l’idée – celle qui se développera naturellement dans l’esprit du sujet.

Tu ne dois pas avoir peur de rêver un peu plus grand, chéri.

Inception (2010)

Nous allons changer le monde, vous savez… vous et moi.

Cela n’arrivera pas comme vous le pensez, parce que vous pensez que quelqu’un va vous diriger. Vous pensez que quelqu’un va vous organiser. Vous pensez que quelqu’un va vous donner une réponse politique de haut en bas, sous la forme d’une marche ou d’un vote, un certain « isme » qui requiert votre allégeance et votre attention.

Tu ne dois pas avoir peur de rêver un peu plus grand, chéri.

Je ne vous donnerai pas plus de réponse que je ne vous infecterai avec un virus. Parce que c’est ainsi que toute Réponse politique vient du haut, c’est un virus contagieux qui attaque l’esprit plutôt que le corps. Un virus contagieux qui paralyse la volonté et l’autonomie de l’homme. Un virus contagieux qui vous transforme en rhinocéros.

Une Réponse n’est pas la solution. Une Réponse est le problème. Une Réponse est la maladie.

Vous donner une Réponse, c’est ce qu’ils font. C’est ce que font tous les sociopathes et les entrepreneurs politiques de haut niveau qui contrôlent la myriade d’institutions sociales qui nous ont trahis.

Les contrats à terme viennent de recevoir un coup de pouce consécutif à l'annonce que la Fed va maintenant acheter la dette à haut risque des grandes entreprise via des achats d'ETF [actions indicielles].

Rien n'a d'importance.

- Ben Hunt (@EpsilonTheory) 9 avril 2020
"Une infirmière a acheté des fournitures de protection pour ses collègues en utilisant GoFundMe. L'hôpital l'a suspendue".

Un jour, et bientôt, justice sera faite https://t.co/KUnJdlix3H

- Ben Hunt (@EpsilonTheory) 8 avril 2020
Le ruissellement de milliers de milliards de dollars de la Fed.

Le ruissellement de masques N95 de la FEMA.

Un jour, et bientôt, il y aura un règlement de comptes.

Brûler toute cette merde. pic.twitter.com/sd4xnREzcA

- Ben Hunt (@EpsilonTheory) 10 avril 2020

Oui, trahi.

C’est exactement ce qui s’est passé avec l’attaque du vrai virus. C’est ce qu’écrit Rusty dans First the People. Les derniers mois ne sont pas une litanie d’erreurs et de maladresses commises par les institutions que nous avons chargées de nous protéger contre la maladie et la ruine. Ils sont une litanie de trahisons, et leurs Réponses – leurs Infox – ont été révélées comme des mensonges.

Nous allons d’abord nous vacciner contre leurs Réponses, contre leurs Infox, pour que nous puissions à nouveau penser par nous-mêmes. Sans cela, nous retomberons inévitablement dans les schémas du capitalisme de copinage et de la financiarisation obscène qui nous ont amenés ici depuis le début.

C’est un vaccin dont nous ne voulons plus… une décision intentionnelle des sociopathes et des entrepreneurs politiques qui nous dirigent, bien sûr. Comme tous les vaccins efficaces, il imite le virus lui-même dans sa capacité à déclencher une réponse physiologique en nous. Ils veulent vous pousser à faire allégeance à une politique, à un vote ou à un parti. Nous voulons vous pousser à l’indépendance d’esprit et de pensée. Ils veulent vous infecter avec une Réponse. Nous voulons vous inoculer un Processus.

Le Processus fait partie des Vieilles Histoires. C’est, en fait, la Plus Vieille Histoire de ce qui fait qu’une société humaine est bonne et juste. C’est une histoire qui a directement motivé des centaines de millions de personnes à s’organiser sous des milliers de formes sociales bénéfiques, petites et grandes, pendant des milliers d’années.

Nous allons utiliser ce Processus pour brûler ces systèmes iniques de l’intérieur et de l’extérieur. Nous allons utiliser ce Processus pour construire quelque chose de mieux ensemble, en tant que frères et sœurs exerçant notre droit de naissance – notre indépendance d’esprit.

Je vais vous dire exactement comment nous allons développer des millions et des millions de doses du vaccin Vieille Histoire, et je vais vous dire exactement comment nous allons les administrer et exactement comment nous allons changer le monde de l’intérieur et d’en bas.

Et vous ne me croirez pas.

Je veux dire que cela arrive tout le temps. Je vais m’asseoir avec quelqu’un et lui expliquer tout le plan… comment nous développons la science de ce qu’Isaac Asimov a appelé la « psycho-histoire », comment cela nous donne la capacité non seulement de mesurer les récits de contrôle social que les institutions oligarchiques diffusent mais aussi de concevoir des récits de brouillage efficaces de notre propre chef, comment nous créons une communauté épistémique décentralisée reposant sur la confiance donnée et sur le soutien mutuel que nous appelons la Meute, comment nous brûlons ces institutions oligarchiques par le bas en brouillant leurs réponses et de l’intérieur en remplaçant le leadership sociopathique actuel par des membres de la Meute… et c’est littéralement comme si un interrupteur s’éteignait dans leur tête et que leurs yeux s’éteignaient. Mais alors je dirai « vade retro, Trump » ou « vade retro, Biden » ou « vade retro, la Fed » ou « vade retro, Bitcoin » et ils se redresseront !

Oui, il y avait de grands mots dans ce dernier paragraphe. Mais ce n’est pas ce qui coupe l’herbe sous le pied des gens. C’est le virus de la Réponse politique descendante – même si elle est endommagée, même si elle est dévoilée – qui fait cela. C’est le virus de la Réponse qui ferme la partie de notre cerveau où nous exerçons l’autonomie de notre volonté et notre imagination sociale. C’est le virus de la Réponse qui augmente notre dépendance neuronale vis-à-vis des autres émotions comme la jalousie et la « Schadenfreude«  [la « joie malsaine » selon Freud, repris par Nietzsche, NdT]. C’est le virus de la Réponse qui domine toutes les petites économies de dopamine qui régissent notre monde. C’est le virus de la Réponse que nous allons éradiquer, et il possède un mécanisme de défense intrinsèque qui empêche ses hôtes d’entendre les idées qui le menaceraient.

Mais honnêtement, c’est très bien si vous ne me croyez pas. C’est probablement mieux, en fait, si vous ne vous rendez pas compte que vous êtes vacciné, si la Vieille Histoire vous prend en charge et vous guérit à votre insu.

La deuxième fondation se cache à la vue de tous.

Alors voilà… cinq projections du Radiant… cinq aspects de la façon dont nous allons changer le monde ensemble. Que vous le sachiez déjà ou non.

C’est la voie à suivre

C’est le slogan de The Mandalorian, et c’est un bon exemple de la façon de mettre une Vieille Histoire dans un nouveau mème, une nouvelle enveloppe d’engrammes qui lui permet de prendre racine dans votre cerveau.

Qu’est-ce que le Mandalorian Way ? C’est leur credo. C’est la façon dont ils traitent leurs proches et le traitement qu’ils s’attendent à recevoir de leurs proches. Bien sûr, il y a un étrange fétichisme à mettre des casques et à ne jamais les enlever, mais au cœur de la voie mandalorienne se trouve ceci :

Faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils vous fassent.

C’est la Règle d’Or. C’est la Plus Vieille Histoire de l’éthique humaine fondamentale. Vous pouvez la trouver dans les anciennes histoires égyptiennes, conservées dans les papyrus de l’Empire du Milieu. Vous pouvez la trouver dans l’ancienne épopée sanskrite « Mahabarata », comme la façon dont le dharma se manifeste dans les affaires humaines. On le trouve dans les écrits grecs anciens de Thalès et de Pythagore. Vous pouvez le trouver dans les anciens textes persans de Zoroastre. Mais voici mon préféré :

Un Gentil s’est présenté devant deux maîtres, Shammai le strict et Hillel le tolérant, et a dit à chacun son tour : « Je me convertirai au judaïsme si tu peux m’enseigner toute la Torah en me tenant sur un pied. » Shammai l’a chassé. Mais Hillel dit au païen : « Ce qui est odieux pour toi, ne le fais pas à ton voisin. C’est toute la Torah, le reste n’est que commentaire. Maintenant, va l’apprendre. »

Le reste est un commentaire.

La Règle d’Or est tout ce qu’il faut savoir pour organiser une société bonne et juste.

Tout le reste, toutes les règles et les principes, les livres, les mots et les lois qui nous entourent… tout cela… n’est que commentaire.

La Règle d’Or est le vaccin. Elle est la forme la plus simple et la plus puissante de l’idée de réciprocité, prête et première à être appliquée par tout rêveur humain. La Règle d’Or est la description formelle de l’empathie. Elle est la seule loi de la meute. Elle est le fondement d’une vision totale : Les yeux bien ouverts, hauts les cœurs, nous ne pouvons pas perdre.

La Règle d’Or est le mème que nous allons injecter de manière massive et personnalisée dans les veines de chacun avec la Machine Narrative.

Et ensuite VOUS allez brûler le système actuel d’iniquité oligarchique de l’intérieur et de l’extérieur. Et puis VOUS allez changer le monde.

Tout seul. Sans organisation centralisée et sans Réponse imposée d’en haut.

Comment cela fonctionne-t-il ? Je vais vous montrer – bien que ce soit le moment où le mécanisme de défense du virus Réponse commence à endormir beaucoup de cerveaux. Je commencerai par vous montrer comment un mème d’empathie et de réciprocité personnalisé en masse est créé et distribué.

Le libre arbitre n’est pas libre

C’est le slogan de la saison actuelle de la série Westworld, que j’aime encore plus que l’ancien slogan, grâce à Roméo et Juliette : « Ces désirs violents ont des fins violentes ». La série entière, comme The Mandalorian, est un excellent exemple d’emballage de Vieilles histoires dans une nouvelle enveloppe mémétique.

Le thème de la saison trois est l’histoire d’un gigantesque programme informatique appelé The System, qui simule la vie de chaque être humain et utilise cette information pour favoriser les humains prometteurs et ignorer les personnes imparfaites. Il ne prédit pas ce que feront les humains en tant que groupe. Il ne fonctionne pas sur un modèle descendant de la façon dont les humains se comportent. Non, il calcule ce que chaque individu fera en réponse à différents stimuli, puis il observe le résultat simulé de ces actions individuelles.

Il s’agit d’un modèle et d’un système orienté à grande échelle vers les acteurs, et j’ai écrit sur son application potentielle au marché il y a un an et demi.

Nous faisons fausse route

Je veux suggérer une façon différente de penser les marchés, un modèle non anthropomorphique qui fonctionne AVEC l’invention révolutionnaire de l’IA et du Big Compute.

Le marché n’est pas une machine à remonter le temps.

Le marché est un feu de joie.

Aucun être humain ne peut PRÉDIRE de façon algorithmique comment un feu va brûler. Un ordinateur non plus. Quelle que soit la puissance de calcul que l’on jette sur un feu de joie, il n’existe tout simplement pas de solution fermée pour un macro-système comme celui-ci.

Mais un ordinateur vraiment puissant peut CALCULER la façon dont un feu va brûler. Un ordinateur vraiment puissant peut SIMULER la façon dont un feu va brûler. Pas en cherchant des modèles historiques dans le feu. Ni en effectuant des régressions économétriques. Pas en trouvant la « formule secrète » qui « explique » un macro phénomène comme un feu de joie. C’est la façon humaine de voir le monde, et si vous utilisez votre puissance de calcul pour en faire plus, vous perdez votre temps et votre argent. Non, un ordinateur vraiment puissant peut percevoir le monde différemment. Il peut « voir » chaque petit morceau de bois, chaque petit volume d’oxygène et chaque petit erg d’énergie. Il « connaît » les règles de l’interaction entre le bois, l’oxygène et la chaleur. Plus important encore – et plus différent de l’homme – cet ordinateur vraiment puissant peut « voir » tous ces petits morceaux et « connaître » toutes ces petites interactions en même temps. Il peut prendre un instantané de TOUT cela au temps T et calculer à quoi ressemble TOUT cela au temps T+1, puis refaire ce calcul pour déterminer à quoi ressemble TOUT cela au temps T+2.

Vous voulez deviner qui dépense le plus d’argent en Big Compute que tous les autres dans le monde réunis ?

C’est le gouvernement américain, par le biais du ministère de la défense et du ministère de l’énergie.

Vous savez pourquoi ils ont dépensé des MILLIARDS de dollars pour les supercalculateurs les plus avancés au monde ?

Pour calculer le feu.

Je veux donc aussi calculer le feu, et cela ne coûte plus des milliards pour obtenir l’énorme puissance de traitement informatique dont nous avons besoin pour le faire. Mais le calcul de l’incendie que je veux n’est pas la simulation d’une explosion nucléaire. Le calcul de l’incendie que je veux est la simulation d’une explosion narrative.

Notre modèle comportemental orienté vers les acteurs – l’équivalent des lois de la physique atomique – est le jeu de la Connaissance Commune (CC). Notre technologie d’observation et de simulation – l’équivalent d’une bombe réelle ou simulée – est le Traitement du Langage Naturel (TLN). Rassemblez-les et vous obtenez la Machine Narrative. Voilà, je viens de vous dire le secret le plus important que je connaisse.

Que pouvons-nous faire avec ce secret ? Aujourd’hui, nous pouvons observer la façon dont certains récits infectent beaucoup de gens et d’autres pas, la façon dont les récits naissent, vivent et meurent. Demain, nous pouvons simuler le cycle de vie de récits hypothétiques et nous pouvons utiliser ces connaissances pour agir dans le monde des récits, à la fois pour bloquer les Réponses des systèmes oligarchiques qui tuent l’autonomie et pour promouvoir l’empathie et la réciprocité – une Vieille Histoire de la Règle d’Or.

En voici un exemple.

Il se nomme Robert Paulson

C’est l’un des titres d’appel de Fight Club, qui est probablement l’œuvre de fiction la plus citée du site Epsilon Theory. Après Le Parrain et 1984, bien sûr. Fight Club, comme The Mandalorian et Westworld, est un autre excellent exemple d’emballage de Vieilles Histoires dans une nouvelle enveloppe mémétique.

Robert Paulson, joué par Meat Loaf dans la version cinématographique, est un moins que rien tant qu’il fait partie du gang de Fight Club, dans le cadre du projet Chaos. Comme tous ses camarades, il n’a littéralement aucun nom au sein du groupe. Mais une cascade tourne mal, et Robert Paulson est tué. Dans la mort, son nom est restauré. Dans la mort, son nom est Robert Paulson.

Vous vous souvenez des nécrologies du 11 septembre publiées par le New York Times ?

Je parie que oui. Si vous les connaissez, il est impossible de les oublier. Si vous les lisez, il est impossible de ne pas pleurer.


Donner un nom aux morts et raconter leur histoire individuelle est l’une des techniques narratives les plus puissantes pour induire un mème d’empathie et de réciprocité. S’ils le voulaient, c’est ainsi que les médias et les institutions oligarchiques qu’ils représentent pourraient dépolitiser COVID-19. S’ils le voulaient, donner un nom aux morts de COVID-19 et raconter leur histoire transformerait immédiatement bon nombre de vos attitudes envers la crise et les politiques de réponse institutionnelle.

Ils ne le veulent pas.

Nous le ferons donc.

Je ne sais pas trop comment. Nous ne savons pas quand. Nous ne savons pas à quel public ni dans quel format mémétique. Mais nous le ferons. Et partout où ce mème prendra racine, les comportements politiques et sociaux commenceront à changer de manière spécifique et imprévisible, mais de manière générale et bénéfique.

Ce n’est pas une Réponse. C’est un vaccin d’empathie et de réciprocité livré de manière mémétique.

Je me souviens de la première fois où j’ai été vacciné.

Pardonnez. Mais n’oubliez jamais.


C’est le slogan du Mémorial des Martyrs de la Déportation, le plus puissant artefact du souvenir que j’ai jamais connu.

Il s’agit d’un mémorial à la mémoire des 200 000 citoyens français qui ont été déportés de la France de Vichy vers les camps de concentration nazis. Il est construit sur la pointe de l’île de la Cité à Paris, littéralement dans l’ombre de Notre Dame. Il est aussi littéralement construit sur le site d’une ancienne morgue. Sous terre, à l’intérieur de l’unique chambre claustrophobe du couloir, se trouvent 200 000 minuscules cristaux de verre éclairés de l’intérieur, un pour chaque vie éteinte. Lorsque vous quittez le couloir pour retourner chez les vivants, vous voyez l’inscription : Pardonnez, mais n’oubliez jamais.

Pas une personne sur mille a entendu parler du Mémorial des Martyrs de la Déportation, et encore moins visité. Mon père m’y a emmené quand j’avais 12 ans. Il m’a lu l’inscription, m’a dit ce qu’elle signifiait. Il m’a vacciné pour le reste de ma vie. Merci, papa.

Pardonnez… haut les cœurs.

N’oubliez jamais… les yeux grand ouverts.

Les yeux bien ouverts, hauts les cœurs, nous ne pouvons pas perdre – Peter Berg, Friday Night Lights (2006)

C’est le slogan de « Friday Night Lights »… un grand livre, un bon film, et une grande série télévisée… un incroyable trio de ré-emballage mémétique par Buzz Bissinger et Peter Berg. Il s’agit d’un livre sur le football au lycée d’Odessa, au Texas. C’est-à-dire qu’il s’agit de savoir comment faire son chemin dans un monde déchu.

Quel est le secret de la vie, de l’univers et de tout le reste ? Les yeux bien ouverts, hauts les cœurs, nous ne pouvons pas perdre.

Ce n’est pas une réponse. C’est un processus.

Certains absorberont ce vaccin mémétique par une série de tweets. Certains absorberont ce vaccin mémétique par le biais d’un blog. D’autres l’absorberont par le biais d’un film ou d’une série télévisée. D’autres, comme moi, absorberont ce vaccin dans un obscur mémorial parisien.

La machine narrative nous montrera ce qui fonctionne, et pour qui. Et c’est là que nous serons. Nous soutiendrons cela. Amplifierons cela. Envelopperons cela. Et avec le temps, au cours des cinq prochaines années… dix ans… vingt ans… TOUT cela va changer.

« Laissez-moi écrire les chansons d’une nation, et je ne me soucie pas de qui écrit ses lois. »

Andrew Fletcher, patriote écossais

Ces chants de réciprocité et d’empathie vont se répandre, comme des fractales. Nous les chanterons d’abord en tant qu’individus. Ensuite, nous les chanterons en groupe. Ensuite, nous les chanterons en tant que communautés, tant géographiques qu’épistémiques. Ensuite, nous les chanterons en tant que nation.

La révolution ne sera pas télévisée. La révolution se fera de manière invisible, dans une masse critique de nos cœurs individuels. Comme toutes les vraies révolutions.

Vous savez quand j’ai finalement compris cela ? Quand Jeffrey Epstein est mort en prison.

#BITFD


#BITFD est le hashtag personnel pour mon appellation : Brûler toute cette merde.

Je l’ai utilisé pour la première fois dans un tweet pour exprimer mes sentiments après que Jeffrey Epstein, montré ici dans l’un de ses nombreux sweat-shirts de Harvard, a été découvert mort par asphyxie dans sa cellule de prison.

Je suis un homme superstitieux

Je suis un homme superstitieux, et si un accident malheureux devait lui arriver – s’il se faisait tirer dans la tête par un officier de police, ou s’il se pendait dans sa cellule de prison, ou s’il était frappé par un éclair – alors je blâmerais certaines personnes dans cette salle. – Vito Corleone

Était-ce un meurtre ? Est-ce un suicide ?

Je suis un homme superstitieux. Je m’en moque. Je blâme les gens dans la pièce de toute façon.

Quelle pièce ?

La pièce de la violence faite aux enfants en toute impunité par les puissants et les riches. La salle de l’État corrompu. La salle du capitalisme de copinage et de la financiarisation obscène, soutenue par les apparatchiks et les croulants et les « journalistes » du District 1.

La mort d’Epstein m’a fait ressentir la même chose qu’en octobre 2008, lorsque le Trésor américain a mis toute la foi et le crédit des États-Unis derrière la dette non garantie de Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan et Bank of America, lorsque la belle peau de « Ouais, démocratie ! » a été arrachée pour révéler les nerfs et les tendons nus du pouvoir qui manipulait dessous.

C’est ce que je ressens aujourd’hui, en avril 2020.

Lorsque Jeffrey Epstein est mort dans cette cellule de prison, j’ai réalisé que les personnes qui se trouvaient dans ces lieux de violence, de pouvoir et de richesse ne seront jamais défaites sur une seule évidence de trahison comme un témoignage lors d’un procès. Ou comme la faillite d’AIG. Ou comme l’élection de novembre dernier.

Ce n’est pas que l’élection de novembre n’ait pas d’importance. Bien sûr qu’elle compte. C’est juste que cela n’a pas d’importance dans un sens qui changera le système de sauvetage des banques et les trahisons institutionnelles de Jeffrey Epstein et de COVID-19. Le système de l’oligarchie sociopathe survivra à chaque confrontation ciblée, à chaque échec potentiel. C’est A CELA que servent leurs Réponses toutes faites. C’est ce que FONT les oligarques sociopathes.

Alors que faisons-NOUS ?

Nous FAISONS aux autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous.

Et ce faisant, nous créons un million de lieux d’échec pour le système de l’oligarchie sociopathe – un lieu par individu. Nous créons des lieux d’échec INNOMBRABLES.

Comment faisons-nous CELA ?

Luther sur les portes de l’église de Wittenberg

Et bien, je vous ai dit ce que Rusty et moi faisons. Nous faisons tout le truc de la psycho-histoire, de la Machine Narrative, de l’IA/du Big Data/du Big Compute afin de vacciner le monde contre la sociopathie. Vous pouvez nous aider directement si vous le souhaitez, en vous joignant à notre Meute et en apportant vos propres mots et idées sur les portes de l’église de Wittenberg le site d’Epsilon Theory. Vous pouvez faire passer le message d’une nouvelle Réforme laïque à tous ceux qui vous écouteront. Tout le monde ne le fera pas, et c’est bien ainsi. Nous finirons par les atteindre eux aussi, grâce à de Vieilles Histoires d’empathie et de réciprocité livrées avec l’aide de la presse à imprimer Machine Narrative.

Ou vous pouvez faire ce que vous voulez. Les deux fonctionneront. Les deux convergeront. Les deux fixeront le monde au fil du temps. Je veux dire, le point essentiel de notre philosophie est que nous ne contrôlons pas cela du haut vers le bas. Ce n’est pas une Réponse. C’est un Processus basé sur l’autonomie et la réciprocité. C’est un Processus qui embrasse la liberté et la justice pour tous. Vous savez… ces mots auxquels nous avons prêté allégeance quand nous étions enfants.

Voici donc ce que vous pouvez FAIRE par vous-même.

Une fois dans une vie

D’abord, trouvez votre sac. Trouvez vos partenaires. Trouvez les personnes qui vous traiteront comme un être humain autonome, digne de respect et d’empathie, et non comme un moyen d’arriver à une fin. Il n’y a pas de chose plus importante qu’un être humain puisse faire pour créer une vie qui vaille la peine d’être vécue, que de trouver sa Meute.

Faire, Protéger, Enseigner

Ensuite – et c’est là que tous les virus Réponse passent vraiment à la vitesse supérieure en endormant les cerveaux – consacrez-vous à une vie de fabrication, de protection et d’enseignement au sein et autour de votre Meute. Voyez-vous avec des yeux grand ouverts à travers ces lentilles, à travers le FAIRE de Faire, Protéger, Enseigner, et regardez comment votre monde commence à changer.

Je ne dis pas qu’il faut devenir moine. Je ne dis pas qu’on ne peut pas réussir dans le monde tel qu’il est. Après tout, comme le dirait Don Barzini, nous ne sommes pas communistes. Mais ne vous laissez pas avoir par le plus vieux truc du livre de l’oligarchie sociopathe. Ne confondez pas les outils de César et les objectifs de César avec votre identité. Vous voulez prendre l’argent de César ? Vous voulez utiliser les outils de César pour créer une vie meilleure pour votre famille et votre Meute ? Eh bien, allez-y. Mais au moment où vous commencez à vous identifier à César, au moment où vous donnez à César votre cœur parce que le virus Réponse dont il vous a infecté vous fait croire que vous comptez pour sa puissante cause… eh bien, c’est le moment où vous devenez de la chair à canon pour cette cause. Et tôt ou tard, vous serez sacrifié.

Et je ne dis pas que vous ne pouvez pas être politiquement actif dans le monde tel qu’il est. Je ne dis pas que vous ne pouvez pas ou ne devriez pas vous soucier de savoir qui sera élu à tel poste en novembre. Bien sûr, vous devriez vous en soucier. Bien sûr que vous devez voter, surtout si vous pouvez voter POUR des candidats qui représentent les valeurs de Faire, Protéger et Enseigner dans leur propre vie, si vous pouvez voter POUR des candidats qui ne sont pas des politiciens professionnels ou des oligarques professionnels, qui sont tous deux les voies les plus sûres vers la sociopathie que je connaisse. Il n’y a pas beaucoup de ces candidats non sociopathes pour lesquels voter en ce moment. Mais il y en aura. En attendant, ne tombez pas dans le piège de la deuxième plus vieille astuce du livre sur l’oligarchie sociopathe. Ne confondez pas la partie la plus simple de votre participation politique – votre vote – avec la somme totale de votre participation politique. Être citoyen, c’est bien plus que voter une fois tous les deux ans ! Être citoyen, c’est FAIRE.

Alors, allez-y et faites.

Tout le reste n’est que commentaire.

Qu’est-ce que vous attendez ? Que quelqu’un vous donne la permission ? Que quelqu’un vous donne une cause qui mérite d’être défendue ? Quelqu’un pour vous organiser ? Pffft. C’est le virus Réponse qui vous parle à l’oreille. Chacun d’entre vous sait parfaitement ce qu’il peut faire. Chacun d’entre vous sait parfaitement que vous pouvez en faire plus.

« Espoir a deux belles filles ; elles s’appellent Colère et Courage. Colère face à la situation actuelle et Courage pour réaliser qu’elles ne restent pas comme elles sont. »Saint-Augustin

Nous sommes tous en colère en ce moment. Il y a de quoi faire. Ce qui manque de nos jours, c’est le courage. Le courage de glisser un minuscule grain de sable dans le système de l’oligarchie sociopathe. Le courage de faire aux autres ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous.

Vous pouvez penser que votre acte individuel de FAIRE est une petite chose. Je vous dis que c’est la seule chose à faire.

Nous allons changer le monde, vous savez… vous et moi.

Ben Hunt

Traduit par Michel, relu par Hervé et Marcel pour le Saker Francophone

Source: Lire l'article complet de Le Saker Francophone

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