Le Droit humanitaire en Palestine

Le Droit humanitaire en Palestine

  1. Campagne de dons – Juin 2020

    Chers amis lecteurs, Au début de cette année, nous écrivions que 2020 serait une année de bouleversements à l’échelle mondiale. Elle a pleinement tenu ses promesses, et ce n’est apparemment que le début de quelque chose de plus grandiose encore, et dont la principale caractéristique est une tentative de prise de contrôle total de l’information. C’est même l’essence de toutes les guerres livrées contre les peuples depuis quelques décennies. Plus que jamais, il est nécessaire que des sites comme le nôtre se multiplient pour contrer toutes les tentatives de monopoliser l’information à des fins de manipulation. Grâce à votre fidélité, vos encouragements et votre aide, nous avons réussi à surmonter toutes les pressions et contourner les divers obstacles destinés à nous faire disparaitre ou à nous intimider. Nous comptons à nouveau sur vous pour nous aider dans notre combat, et nous permettre de continuer à vous fournir un travail de qualité et une vision juste et équilibrée du monde. Merci pour votre soutien. Avic

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par Christophe Oberlin.

Mettre un terme à l’extension coloniale israélienne en terres palestiniennes, cela implique la reconnaissance par les instances juridiques internationales de la violation par Israël du droit international et la mise en place de sanctions correspondant à ce manquement. Ces instances juridiques s’appuient nécessairement sur des éléments de preuve fournies par l’accusation. Or, il fut démontré par de maints exemples que les défenseurs de la cause palestinienne sont nombreux et peinent à composer les uns avec les autres, à former une entité unie et organisée. La société civile palestinienne a donc pris le relais avec l’espoir de faire triompher le respect du droit international.

Les Marches du retour sont des manifestations de protestation de la population de Gaza contre le siège israélo-égyptien. Débutées fin 2017, elles regroupent tous les vendredis plusieurs dizaines de milliers de personnes tout au long de la frontière israélienne. Initialement spontané, le mouvement est aujourd’hui contrôlé par un comité composé de représentants de tous les groupes politiques de la Bande de Gaza à l’exception du Fatah.

Du 30 mars 2018 au 14 mai 2019, 305 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne en territoire gazaoui, dont 59 enfants et dix femmes, tandis que 15 000 étaient blessés. Le type de blessures (7069 tirs à balles réelles, 3165 impacts sur la tête ou le tronc) témoignent dans de nombreux cas de la volonté de tuer, les 8306 impacts sur les membres inférieurs de celle de provoquer un handicap définitif. L’utilisation notamment de balles explosives (soft-nose bullets), interdites contre les êtres humains (même en pratique militaire) est responsable de 136 amputations. À noter également les 680 blessés parmi le personnel médical et paramédical (3 morts), 118 tirs sur ambulance, 365 tirs sur des journalistes (2 morts), toutes indications qui témoignent d’une politique délibérée.

Depuis 2009, la société civile palestinienne tient le rôle de leader dans la défense des droits des Palestiniens, et se tourne vers la Cour Pénale Internationale qui est sa juridiction naturelle.

Le recueil de données :

La Cour Pénale Internationale est une instance professionnelle qui requiert pour ses jugements des victimes identifiées et des preuves qui lui parviennent par l’intermédiaire d’avocats accrédités.

Depuis 2014 une équipe palestinienne (forensic team) a entrepris un travail professionnel de recueil de données médico-légales selon les standards internationaux : identification des victimes, recueil de témoignage (oral, photo, vidéo, films, rapports d’autopsie, prélèvements sur les victimes, mandats nominaux, traduction en anglais, classification des données, etc.) afin de pouvoir apporter au tribunal les chaînes de preuves nécessaires le jour venu. Des prélèvements sont également effectués pour analyse sur les victimes d’intoxication aux gaz neurotoxiques (2458).

L’objectif est d’obtenir l’ouverture d’une enquête par le Procureur de la Cour Pénale Internationale.

Pour parvenir à la constitution de cette équipe et amorcer le recueil de données légales, cette dernière décennie a vu se succéder des tentatives de recours juridiques parmi lesquels ont figuré de nombreux échecs. La chronologie des initiatives légales palestiniennes est la suivante :

En janvier 2009, suite à la guerre de l’hiver 2008-2009 entre Israël et Gaza, une plainte posant notamment la question des soldats israéliens binationaux, citoyens de pays ayant ratifié le Statut de Rome a été déposée.

En juillet 2014, une plainte a été déposée par le Ministre de la Justice de Palestine et le Procureur général de Gaza. Mais elle fut gelée quelques jours plus tard par le Ministre des Affaires étrangères de Palestine.

En janvier 2015, l’État de Palestine a adhéré au Statut de Rome, mais aucune plainte n’a été déposée.

En juillet 2017, 40 associations et syndicats de Gaza déposent une plainte pour crime de siège contre l’État d’Israël.

En décembre la même année, débutent les Marches du retour à la suite du transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Débute également la préparation d’une plainte par les victimes de cette marche, sans le soutien de l’État de Palestine.

Le 22 mai 2018, l’article 14[1] est saisi par l’État de Palestine (suite au massacre du 14 mai faisant 59 victimes). Débute alors la phase de recours judiciaires auprès de la Chambre préliminaire 1 de la Cour Pénale Internationale.

En juillet, un registre des victimes est ouvert par cette chambre préliminaire.

Près d’un an plus tard, le 26 mai 2019, une plainte collective regroupant 750 victimes des agressions israéliennes sur le territoire de Gaza durant les Marches du retour est déposée auprès de la Cour.

Le recours à la voie juridique est peu médiatisé mais inquiète les responsables israéliens. La principale cause du retard dans l’ouverture d’une enquête par la Cour Pénale Internationale réside dans les choix politiques du gouvernement palestinien. Son absence de coopération pourrait aboutir à une répétition du cas afghan. Autrement dit, la Cour estimant ses moyens d’investigation trop faibles et en l’absence de coopération de l’État concerné, jugerait impossible le déroulement d’une enquête sur l’objet des plaintes déposées. Toutefois, demeure une différence de taille : les dossiers constitués par les victimes de Gaza sont parfaitement documentés et sont entre les mains de la Cour Pénale Internationale.

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[1] du Pacte international relatif aux droits civils et politiques établi par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (https://www.ohchr.org/fr/professionalinterest/pages/ccpr.aspx)

source : http://www.academiedegeopolitiquedeparis.com

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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