La campagne contre la candidature du Canada au Conseil de sécurité de l’ONU va bon train

L’Institut canadien de politique étrangère a remis aujourd’hui une lettre ouverte signée par plus de 2 500 personnes et par plus de 30 organisations à tous les ambassadeurs des Nations Unies, les exhortant de voter contre la candidature du Canada à un siège au Conseil de sécurité.

Depuis sa première publication dans le Toronto Star le 19 mai, la lettre a fait l’objet d’une couverture internationale par le Washington Post, Telesur, Sputnik, Redaction Politics, Common Dreams ainsi que le Téléjournal de Radio-Canada, Global News, la Presse canadienne / Canadian Press et une douzaine d’autres médias canadiens.

Justin Trudeau a également été contraint de répondre à la lettre lors d’une conférence de presse.

En l’appui à la campagne, le fondateur de Pink Floyd, Roger Waters, a réalisé une video exprimant son opposition à la candidature du Canada à un siège au Conseil de sécurité du Canada.  La vidéo a été visionnée plus de 110 000 fois. La campagne a également produit des articles et des vidéos destinés spécifiquement au public caribéen et africain.

«Si vous vous opposez au déversement par les pays riches de leurs déchets dans les pays pauvres et si vous appuyez le désarmement nucléaire et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, vous devriez vous opposer à la candidature du Canada à un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies», a déclaré Bianca Mugyenyi, coordonnatrice nationale de l’Institut canadien de politique étrangère et membre du comité d’organisation de la pétition.

«Même si l’on se base sur les critères présentés dans le site Web du gouvernement afin de promouvoir la candidature du Canada au Conseil de sécurité, l’Irlande et la Norvège méritent davantage des sièges au Conseil de sécurité», a expliqué Mugyenyi, auteure de «10 Reasons to Support Ireland and Norway over Canada for the UN Security Council seat » (10 raisons pour appuyer l’Irlande et la Norvège plutôt que le Canada pour le siège du Conseil de sécurité des Nations Unies).

Dans ce qui semble être une réponse à la large diffusion du hashtag de la campagne (#NoUNSC4Canada) diffusée par Twitter, Affaires mondiales Canada a récemment mis en branle son vaste appareil diplomatique international pour promouvoir #CanadaUNSC.  La semaine dernière, Trudeau a également été interrogé sur la question de savoir si le Canada servirait de «cheval de Troie» pour les États-Unis s’il remportait un siège au Conseil de sécurité.

«Même si l’on ne sait pas exactement le rôle que jouerait le Canada s’il remportait un siège au Conseil de sécurité, ses antécédents historiques semblent indiquer qu’il voterait de concert avec Washington», a souligné Mugyenyi.

Avant le vote du 17 juin, la campagne # NoUNSC4Canada organise une campagne de messages par Twitter ciblant 20 ambassadeurs de l’ONU choisis stratégiquement et coordonnera l’envoi d’un message de courriel aux représentants de tous les États membres de l’ONU.

La lettre initiale a été signée par une liste impressionnante de militants, d’artistes et d’universitaires, dont David Suzuki, Noam Chomsky, Roger Waters et Pam Palmater.  Cette liste s’est allongée depuis le lancement de la campagne par l’ajout des noms de nombreux groupes et des personnalités de premier plan, d’Yvon Deschamps et de Gabor Mate au lauréat du prix Nobel de la paix 2017 et survivant d’Hiroshima, Setsuko Thurlow.

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