Célébrations du 6 juin 1944 : entre mémoire sélective et culture de l’oubli

Célébrations du 6 juin 1944 : entre mémoire sélective et culture de l’oubli

  1. Campagne de dons – Juin 2020

    Chers amis lecteurs, Au début de cette année, nous écrivions que 2020 serait une année de bouleversements à l’échelle mondiale. Elle a pleinement tenu ses promesses, et ce n’est apparemment que le début de quelque chose de plus grandiose encore, et dont la principale caractéristique est une tentative de prise de contrôle total de l’information. C’est même l’essence de toutes les guerres livrées contre les peuples depuis quelques décennies. Plus que jamais, il est nécessaire que des sites comme le nôtre se multiplient pour contrer toutes les tentatives de monopoliser l’information à des fins de manipulation. Grâce à votre fidélité, vos encouragements et votre aide, nous avons réussi à surmonter toutes les pressions et contourner les divers obstacles destinés à nous faire disparaitre ou à nous intimider. Nous comptons à nouveau sur vous pour nous aider dans notre combat, et nous permettre de continuer à vous fournir un travail de qualité et une vision juste et équilibrée du monde. Merci pour votre soutien. Avic

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par Vincent Gouysse.

Un petit texte écrit il y a quelques années, mais c’est intemporel…

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Alors que le monde politico-médiatique bourgeois occidental célèbre aujourd’hui en grandes pompes le 70ème anniversaire du débarquement américain en Normandie, il n’est pas superflu de rappeler que cette offensive ne fût pas la bataille la plus décisive de cette époque, et surtout de souligner ce qui se cachait réellement derrière ce déploiement de forces de dernière minute. Pour comprendre tout cela, il est nécessaire de remonter quelques années en arrière.

Au lendemain même du déclenchement de la guerre d’extermination menée par l’impérialisme allemand contre l’Union Soviétique, un sénateur américain influent prénommé Harry S. Truman, qui allait accéder à la présidence américaine à la mort de Roosevelt en 1945, déclara sans ambages :

« Si nous voyons l’Allemagne gagner, nous devrions aider la Russie et, si la Russie est en train de gagner, nous devrions aider l’Allemagne, pour que le plus grand nombre possible périsse des deux côtés ».1

Une ligne réaffirmée à la veille de l’attaque japonaise de Pearl Harbour, au début du mois de décembre 1941, par le Chicago Tribune qui estimait que le scénario idéal pour la civilisation (américaine) serait de voir les deux belligérants « se détruire l’un l’autre ». Après avoir soumis une grande partie de l’Europe occidentale, l’impérialisme allemand représentait en effet le concurrent le plus dangereux. Quant-à l’URSS, phare du socialisme et de la révolution mondiale, patrie des exploités du monde entier, elle représentait la promesse de l’extinction du capitalisme et donc une menace mortelle pour l’ensemble des pays bourgeois.

Au sein de la grande bourgeoisie américaine, ces paroles n’étaient pas une simple vue de l’esprit : l’impérialisme américain rêvait de tirer les marrons du feu de la lutte à mort que se livraient le fascisme et le socialisme sur le Front de l’Est. Peu importe qui gagnerait, il s’agirait de les aider à s’épuiser mutuellement au maximum, suffisamment en tout cas pour que l’impérialisme américain puisse ensuite se soumettre (ou liquider) le « vainqueur »… Mais en attendant, la guerre en Europe représentait déjà une juteuse affaire qui avait sorti du marasme économique l’impérialisme américain et résorbé son chômage infiniment plus efficacement que le New Deal

C’est ainsi que l’impérialisme américain aida à sa manière chacun des deux belligérants, recueillant au passage des profits sonnants et trébuchants. A l’instar de l’impérialisme britannique, quoique dans des proportions qui n’excédèrent jamais 5 % de sa production de guerre, l’URSS bénéficia de la loi prêt-bail. Cette aide matérielle américaine ne devint significative qu’en 1942, c’est-à-dire après que l’URSS ait eu à affronter et seule le choc de l’invasion allemande et à la stopper nette aux portes de Moscou et de Léningrad. Même à partir de 1942, cette aide matérielle américaine (essentiellement logistique) fût une bien maigre compensation à l’ouverture d’un second Front en Europe de l’Ouest, que demandait avec insistance l’Union Soviétique pour ne plus avoir à affronter seule l’impérialisme allemand. Pourtant promise par Roosevelt avant la fin de l’année 1942, l’ouverture de ce second Front sera reporté deux ans durant… et permit effectivement d’épuiser au maximum les deux belligérants principaux pendant que l’impérialisme américain préféraient chasser les quelques troupes italo-allemandes d’Afrique du Nord (novembre 1942) pour prendre le contrôle de cette région riche en pétrole, puis en Sicile (juillet 1943) pour éviter que la chute imminente du Duce ne laisse à terme le champ libre aux communistes…

Jusqu’en 1943, l’impérialisme allemand concentra ainsi habituellement autour de 260 divisions sur le Front de l’Est, contre au maximum une petite vingtaine sur les Fronts secondaires ouverts par les troupes anglo-américaines…

Quant à l’impérialisme allemand, outre le fait qu’il pût concentrer l’essentiel de ses forces sur le Front de l’Est, il bénéficia très tôt des exportations américaines de produits pétroliers (transitant notamment via l’Espagne franquiste), ainsi que de la production de guerre des filiales allemandes d’IBM, ITT, Ford et General Motors, même après la déclaration de guerre de l’Allemagne nazie à l’égard des USA. Ainsi, la part américaine dans les importations allemandes d’huile à moteurs passa de 44 à 94 % entre juillet et septembre 1941. Comme le soulignent les historiens consciencieux :

« Les chars allemands n’auraient jamais pu atteindre la banlieue de Moscou sans les produits pétroliers fournis par les trusts américains. En fait, selon Tobias Jersak, un historien allemand expert dans la question des livraisons américaines de pétrole à l’Allemagne nazie, ni l’attaque allemande contre l’Union soviétique ni les autres grandes opérations militaires de l’Allemagne en 1940 et 1941 n’auraient été possibles sans les  produits pétroliers provenant des États-Unis ».2

En dépit de la politique de double-jeu et des calculs intéressés permanents de l’impérialisme américain, l’Union Soviétique tînt bon. Ses peuples surmontèrent avec abnégation les innombrables sacrifices et souffrances imposées par l’occupation fasciste. Dans ces épreuves, on doit noter deux tournants majeurs dont témoignent les cartes ci-après.3

Le premier tournant est constitué par la bataille de Moscou (décembre 1941). Au cours de cette première vaste contre-offensive soviétique, l’ennemi fût rejeté loin de la Capitale. A l’Etat-major allemand, certains comprirent déjà que la guerre ne pourrait plus être gagnée. Cette première grande victoire de l’Armée Rouge démontra que l’impérialisme allemand n’avait non seulement rien d’invincible, mais n’avait également plus la force de poursuivre l’offensive sur toute la longueur du Front.

Il faut dire qu’à la fin de l’année 1941, la baisse de la production industrielle soviétique induite par l’évacuation des usines plus à l’est avait pris fin et la réorganisation de la production avançait rapidement. Les usines soviétiques qui avaient produit moins de 280 chars moyens et lourds en octobre 1941 (contre 480 en juillet 1941), en produisirent ainsi 520 en décembre 1941 et plus de 1 300 en mai 1942 ! Alors qu’en 1941, l’URSS produisit un peu moins de 4 900 chars (dont 58 % de chars moyens et lourds), elle en produisit 24 500 en 1942 (dont 62 % de chars moyens et lourds), et 19 800 en 1943 (dont 83 % de chars moyens et lourds).

Le deuxième tournant majeur du conflit fût la bataille de Stalingrad. Au cours de l’été 1942, l’impérialisme allemand concentra ses forces sur le Caucase et Stalingrad, l’objectif était autant un choc psychologique et symbolique (la prise de la puissante ville industrielle qui portait le nom honni du dirigeant de l’URSS), que militaire (conquérir les champs pétrolifères de la région de Grozny, vitaux pour assurer sur le long terme l’approvisionnement de la Wehrmacht).

Au cours de cette bataille acharnée de Stalingrad qui dura six mois, la Wehrmacht et l’Armée Rouge mobilisèrent chacune plus d’un million d’hommes. Alors que la Wehrmacht avait pénétré profondément dans la ville, son encerclement par l’Armée Rouge (en novembre 1942) se solda par 300 000 soldats allemands pris dans un piège dont ils ne parviendront pas à se libérer.

A ce moment là, il était devenu évident pour les milieux impérialistes américains que c’est l’URSS qui l’emporterait. La Wehrmacht ne parvint jamais à se remettre de ces pertes, échouant à mener de nouvelles offensives. Bien équipée et aguerrie au combat, l’Armée Rouge conserva l’avantage tout le reste du conflit. Ceci détermina sans aucun doute l’impérialisme américain à en faire le moins possible sur le théâtre européen, conformément à la doctrine énoncée par Truman. La contribution soviétique dans l’écrasement des troupes nazies était alors publiquement reconnue et saluée comme décisive par les plus hauts représentants des nations impérialistes « alliées ».

« … l’ampleur et la grandeur de l’effort (russe) s’inscrivent comme les plus grands faits militaires de toute l’Histoire »4, déclarait ainsi lucidement le général américain Douglas MacArthur à un moment où l’Armée Rouge n’avait pourtant encore fait que mettre un coup d’arrêt aux vastes offensives de la Wehrmacht.

Comme on le voit, la contre-offensive soviétique de Koursk (été 1943), suivie immédiatement de la seconde bataille de Smolensk et de la bataille du Dniepr, forcèrent la Wehrmacht à reculer en profondeur et à battre en retraite sur un large front, une tendance inexorable qui se confirma au début de l’année 1944.

Ci-contre : Production de chars T-34 (76) dans l’usine de char « Kirov » de Tcheliabinsk (1943).

Située à plus d’un millier de kilomètres à l’est de Moscou, cette ville était l’un des nouveaux grands centres industriels qui avaient surgi au cours de l’industrialisation socialiste. Elle vit sa population quadrupler durant la période 1926-1939, date à laquelle elle approchait 300 000 habitants. Souvent surnommée « tankograd » par les Soviétiques, ses usines livrèrent à l’Armée Rouge plus de 7 200 chars lourds KV et JS ainsi que plus de 5 000 chars moyens T-34 (76), sans oublier de grandes quantités d’autres armements.

A titre de comparaison, l’impérialisme allemand ne produisit qu’à peine plus de 1 800 chars Tigre I et II de 1942 à 1945 et 6 000 chars moyens Panthers (à partir de 1943), le seul surclassant le T-34 en termes d’armement et de blindage. Conçu en 1940, le T-34 (76) surclassait les chars moyens allemands (Panzer III et IV) en termes de blindage, de vitesse, d’armement et de qualités tout-terrain. Le T-34 fût produit à plus de 50 000 exemplaires au cours du conflit dans ses différentes variantes. Ses qualités lui valurent le qualificatif de « meilleur char du monde » par le général allemand Ewald Von Kleist.

Ainsi, de toute évidence, l’impérialisme américain profita de conditions (très) favorables pour le déclenchement de l’opération Overlord. Incapable de résister à la pression des offensives soviétiques, la Wehrmacht voyait régulièrement ses effectifs être saignés à blanc. Alors que durant les années 1941-1943 ses effectifs oscillaient autour de 3,9 millions d’hommes, ils n’étaient plus que de 3,4 millions d’hommes en juin 1944 et de 2,3 millions d’hommes en janvier 1945.

Surtout, même après le débarquement en Normandie, l’impérialisme allemand conservait l’essentiel de ses effectifs militaires sur le Front de l’Est (60 % en janvier 1945) qui resta donc le Front décisif sur lequel l’Allemagne nazie enregistrait ses plus lourdes pertes, comme en témoigne l’infographie ci-contre.

C’est ainsi dans les combats contre l’Armée Rouge que l’Allemagne enregistra plus des trois quarts de ses soldats tués au combat en 1945. Sur l’ensemble de la Guerre, ce sont pas moins de 88 % des 4,9 millions de soldats allemands tués au cours des combats qui le furent sur le Front de l’Est.

Même si l’on considère exclusivement le milieu de l’année 1944, il est impossible de considérer sérieusement l’opération Overlord comme la plus grande opération militaire de cette période. Le 22 juin 1944, l’Armée Rouge commémora à sa manière le troisième anniversaire de l’opération Barbarossa avortée en déclenchant l’opération Bagration qui visait à libérer les territoires de Biélorussie et des Etats Baltes.

Une vaste offensive soviétique était alors attendue par l’Etat-major allemand, mais plus au sud via la Pologne, afin de marcher au plus vite vers Berlin. Du côté soviétique, le transfert des troupes et du matériel qui précéda le lancement de cette opération s’opéra dans la plus grande discrétion (de nuit, à couvert, et tous feux éteints). Au cours de cette bataille décisive, l’URSS mobilisa plus de 2,3 millions d’hommes, 24 000 canons, ainsi que plus de 4 000 blindés et 6 000 avions. L’Armée Rouge surclassait alors de manière écrasante les forces allemandes qui disposaient de près de trois fois moins d’hommes et d’artillerie ainsi que de huit fois moins de blindés et d’aviation. Le résultat fût sans appel : près de 300 000 soldats allemands tués et 150 000 autres capturés, 3 groupes d’armées de la Wehrmacht complètement anéantis. En moins de deux mois, l’Armée Rouge avança jusqu’à plus de 400 km de profondeur sur un front large d’un millier de kilomètres. Au cours de la même période, l’offensive anglo-américaine en Normandie mobilisa au maximum 2 millions d’hommes. Ceux-ci faisaient face à moins de 400 000 soldats allemands dont seuls 50 000 furent tués et 200 000 autres furent faits prisonniers.

Aujourd’hui, la bourgeoisie internationale célèbre en grandes pompes son D-Day. Pour elle, le débarquement anglo-américain fût l’ultime chance de sauver les apparences et de ne pas perdre la face, en apportant une (bien modeste) contribution à l’effondrement final de l’impérialisme allemand. Si pour la bourgeoisie, c’est une « victoire », il ne peut s’agir que d’une victoire contre « l’allié » soviétique qui avait supporté les plus durs combats et affronté les troupes les plus aguerries et les mieux équipées de la Wehrmacht. Pour l’impérialisme américain, il était essentiel de sauver l’Europe de l’Ouest du péril rouge menaçant, de soutenir les cliques bourgeoises collaboratrices dont la légitimité avait été durement éprouvée alors même que les communistes avaient la plupart du temps joué un rôle moteur, voir dirigeant, dans la résistance armée contre l’occupant fasciste. Malgré une situation militaire très favorable pour les troupes anglo-américaines, ce fût l’Armée Rouge qui fit tomber Berlin et scella le sort de l’impérialisme allemand.

Le 17 juillet 1944, 57 000 soldats et officiers allemands faits prisonniers au cours de l’opération Bagration alors en cours défilent dans les rues de Moscou. Après leur passage, la voirie sera copieusement aspergée d’eau pour être « nettoyée »… Contrairement aux bruits répandus en occident, les prisonniers de guerre allemands furent plutôt bien traités au regard des crimes qu’ils avaient commis. Seuls 11 % de ces 3,3 millions d’hommes moururent au cours de leur détention. Le sort réservé aux prisonniers de guerre soviétiques ne fut pas le même : 69 % des 5,2 millions des soldats soviétiques capturés moururent dans les bagnes capitalistes allemands et ne revirent jamais le sol de leur patrie libérée…

Les travailleurs et les opprimés du monde entier, eux, n’ont pas à célébrer l’opération Overlord comme une « victoire ».

Les seules victoires qu’ils puissent célébrer, ce sont celles arrachées de haute lutte par les combattant héroïques de l’Union Soviétique, par ses troupes régulières comme par ses partisans qui versèrent sang et larmes, et dont le sacrifice et les souffrances sont en grande partie imputables aux grandes démocraties « occidentales » d’Amérique, de France et d’Angleterre qui firent tout leur possible dans les années 1935-1939 pour lancer la bête fasciste contre l’Union Soviétique.

Ce sont bien les peuples de l’Union Soviétique avec le PCUS(b) à leur tête qui infligèrent à la Wehrmacht les coups décisifs alors que les armées bourgeoises anglo-américaines attendaient patiemment que l’un des deux colosses vacille avant d’intervenir.

le sniper Roza Shanina (1944). Elle fût l’une des 400 000 femmes soviétiques à prendre les armes pour en découdre avec l’occupant fasciste.

Voilà les faits que la bourgeoisie cherche sans cesse à rayer de l’Histoire et c’est dans cette démarche que s’inscrivent les traditionnelles célébrations du débarquement américain en Normandie. Pourtant, même en célébrant la farouche résistance opposée au cours des sièges des grandes villes soviétiques comme Léningrad (assiégée deux ans et demi durant), au cours des offensives et des contre-offensives de Moscou, Stalingrad, Koursk ou de l’opération Bagration et de la bataille de Berlin, il est essentiel de ne pas oublier les lourds tributs ─ directs ou indirects ─, qu’eurent à payer les peuples de l’Union Soviétique.

C’est d’abord le sacrifice des vies de 10 millions de militaires (dont 7 millions morts au combat), de près d’un demi-million de partisans et d’une quinzaine de millions de civils, morts pour la plupart des suites des terribles conditions de vie que leur imposèrent l’invasion nazie (bombardements, famines, maladies). Ce sont ensuite des destructions matérielles sans précédent : plus de 1 700 villes et 70 000 villages et hameaux détruits partiellement ou en totalité par l’occupant, avec à la clef 25 millions de sans-abris ; des dizaines de milliers d’écoles et d’hôpitaux détruits, des dizaines de milliers de kolkhozes et d’établissements industriels ayant subi le même sort, des dizaines de millions de têtes de bétail perdues. Voilà quelques-uns des lourds tributs directs payés. Quant aux tributs indirects ─ encore plus lourds ─, on peut les résumer comme suit : plus d’une décennie davantage occupée à préparer, mener et panser les plaies d’une guerre d’extermination au lieu de poursuivre la marche en avant de la société socialiste, facteur décisif de la révolution socialiste mondiale ; la perte d’un capital humain  irremplaçable : la vie de millions de soviétiques parmi les plus dévoués à la cause du communisme ; la mise en sommeil des mécanismes de contrôle populaire et de la vie normale du PCUS(b), c’est-à-dire autant d’éléments capitaux qui rendirent possible le triomphe de la contre-révolution bourgeoise-révisionniste au cours de la première décennie d’après-guerre. Quant aux répercussions mondiales de cette contre-révolution, il est superflu de s’étendre longuement dessus tant elles se font encore sentir aujourd’hui par la complète dégénérescence du mouvement communiste international et le non moins complet désarmement du prolétariat international et sa totale soumission au démocratisme et au réformisme bourgeois.

Aujourd’hui, les communistes ne peuvent célébrer qu’une chose : l’esprit combatif qui animait les valeureux défenseurs de l’Union Soviétique, et prendre exemple sur lui dans les luttes contemporaines pour la renaissance du mouvement communiste international, préalable nécessaire à l’abolition de l’esclavage salarié.

Vincent Gouysse, pour l’OCF, le 06/06/2014

Notes :

1 Jacques R. Pauwels, Le mythe de la bonne guerre – Les Etats-Unis et la Deuxième Guerre mondiale, Editions Aden (2005), p. 77 ─ La vidéo d’une conférence de présentation de ce livre remarquable se trouve sur notre site internet www.marxisme.fr

2 Ibidem, p. 79 •

3 L’ensemble des cartes ainsi que l’infographie relative aux pertes militaires proviennent du très documenté dossier Eastern Front (World War II) – Source : en.wikipedia.org

4 Why we fight – The battle of Russia, USA (1943) – Ce film documentaire américain d’époque est disponible sur notre site internet en téléchargement.

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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