Les souverainistes et les armes à feu

Les souverainistes et les armes à feu

Chronique d’Alexandre Cormier-Denis

Les souverainistes québécois obnubilés par le modèle républicain français jacobin, dévirilisés par la Révolution tranquille, incapables de réfléchir la question de la violence politique – et donc de l’épineuse question du peuple en armes – ne veulent pas vraiment d’État souverain. Ils souhaitent une social-démocratie molle, féministe, progressiste et laïcarde, reproduisant pratiquement tous les travers de cette horrible France post-gaullienne meurtrie par les coups combinés du poison gauchiste et de l’immigration extra-européenne.

On peut reprocher bien des choses aux Américains, mais leur volonté de puissance – intimement liée à leur culte de l’auto-défense personnelle – fait en sorte qu’ils ne se laisseront pas abattre comme des lapins par des hordes d’islamistes. Le culte des armes à feu a du bon : il responsabilise le citoyen face à la possibilité de la violence, que celle-ci émane de l’État central ou de la racaille locale.

Par ailleurs, rappelons l’évidence. Si le Bataclan avait été au Texas, il n’y aurait probablement pas eu 90 victimes du côté occidental, les islamistes auraient été abattus bien avant de terminer leur massacre. Si les Catalans avaient été armés, les choses ne se seraient sans doute pas passées de la même manière lors de leur pitoyable déclaration d’indépendance sans effectivité et leur répression par Madrid sous l’œil froid des démocraties libérales européennes.

S’ils étaient sérieux dans leur démarche de fonder un État souverain, les indépendantistes seraient les premiers à se scandaliser des tentatives d’Ottawa d’interdire les armes d’assaut. Ce sont ces mêmes armes qui pourraient servir à constituer une milice patriotique se transformant en Ga rde nationale dont la vocation serait de remplacer les Forces armées canadiennes sur le sol québécois.

Mais, bien évidemment, les souverainistes préfèrent voir le retrait du crucifix de l’Assemblée nationale comme une grande victoire « nationaliste » plutôt que de réfléchir aux questions qui fâchent, comme celle de la mise en place concrète des pouvoirs régaliens de l’État québécois.

Tant qu’ils ne retrouveront pas le courage politique d’assumer pleinement la radicalité du projet politique souverainiste – qui est celui d’une rupture avec l’ordre établi canadien – en le confondant avec la social-démocratie suédoise, française ou pourquoi pas canadienne (sic), ils n’iront nulle part.

D’ici là, le souverainisme québécois n’est qu’un hochet pour un électorat naïf qui n’a pas encore compris qu’on le mène en bateau de loi 101 faiblarde en référendums inutiles jusqu’à la marginalisation démographique des Canadiens français au nom d’une immigration « francophone ».

S’ils souhaitent vraiment faire du Québec un État indépendant, les souverainistes doivent extirper le poison gauchiste de leurs veines qui les empêche de faire face au réel.

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