Coup d’État planétaire ourdi par l’oligarchie financière conspirationniste?

Coup d’État planétaire ourdi par l’oligarchie financière conspirationniste?

Par Khider Mesloub.

« Chaque nation crèverait, qui cesserait de travailler, je ne veux pas dire pendant un an, mais pendant quelques semaines, chaque enfant le sait ». Karl Marx, lettre à Ludwig Kugelmann, 11 juillet 1868.

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4.05.2020Mesloub-English-Italiano-Spanish

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Comment les dirigeants les plus éminents, formés dans les plus grandes universités, ont-ils répudier ce truisme ? Quelles sont les véritables motivations de la tactique politique du confinement massif apparemment préjudiciable à leurs intérêts économiques, à leurs profits ? Aujourd’hui, il est clairement établi, eu égard aux conséquences catastrophiques provoquées par la décision d’arrêter la production (dans plusieurs secteurs industriels) et la commercialisation (secteurs tertiaire et quaternaire), et de confiner des centaines de millions de travailleurs – producteurs de valeur -, qu’il sagit d’un véritable sabordage de l’économie manigancé par quelques factions du capital financier aux intérêts menacés d’implosion, consécutivement à la fragilisation de la sphère monétaire et boursière spéculative. Plus fondamentalement, ce sabordage de l’économie capitaliste répond à une réaction mécanique du système provoquant une décision apparemment irrationnelle de la part des larbins politiciens, ces gouvernants censés défendre l’intérêt national chauvin et censé protéger les populations des calamités économiques et sanitaires, mais en réalité entièrement soumis aux lois d’une économie financiarisée désemparée. À première vue, les intérêts ayant présidé à la tactique du confinement meurtrier semble  opposés aux intérêts vitaux des bourgeoisies nationales et être conformes aux intérêts du grand capital international. C’est ce que nous allons examiné.

Une chose est certaine : le cataclysme économique actuel ne doit rien au hasard. Ce désordre, ce soi-disant « chaos » apparent s’inscrit dans la stratégie de la théorie du «chaos constructif» (!) ou de la «destruction créatrice» (!) selon l’expression de l’intellectuel Joseph Schumpeter visant la mise en œuvre accélérée de la gouvernance mondiale du capital financier, dominé par la finance occidentale selon les prévisions de Schumpeter et les espérances de Donald Trump. Faut-il mentionner que le camp sino-russe ne l’entend pas de cette oreille. À cet égard, dans un contexte de crise économique aiguë et de menace d’éclatement imminent de la «bulle financière», la pandémie a constitué, pour la ploutocratie, une opportunité inespérée pour accélérer le processus de purgation et de concentration de la propriété des moyens de production et de commercialisation et de gouvernance mondialisée assurée par les banques centrales désormais seules institutions capables de « renflouer » les trésors publics des États surendettés. En effet, ces dernières années, le différentiel entre l’économie réelle anémiée et la sphère financière artificiellement gonflée menaçait d’éclatement boursier, 2008 étant une avant-première.

Par cette opération de purge des actifs surfaits, exécutée à la faveur du confinement meurtrier où la populace est mise à la disette, et les entreprises sont subventionnées, le capital financier escompte purger-éliminer des milliers de canards boiteux, concentrer la propriété monopolisée, instaurer l’économie de guerre afin de réprimer toute velléité de résistance populaire, et relancer après d’immenses sacrifices l’économie mondialisée à son profit.

C’est dans cette perspective qu’il faut inscrire cette ultime tentative de sauvetage du capital opérée par les factions «modernistes» et « innovatrices » de la finance mondiale pendant que l’on distrait la population à débattre de masques, de gants, de gel, de respirateurs et de hydroxychloroquine (sic). Cette arnaque économique a pour dessein la concentration monopolistique des moyens de production et de commercialisation et la destruction simultanée du « superflus » (comme lors des deux Guerres mondiales précédentes).

De manière générale, le processus de financiarisation du capitalisme ne résulte pas d’un dévoiement politique opéré par des États malveillants ou par des investisseurs avides d’argent facile, mais procède de la chute de la rentabilité des investissements «productifs» de valeur, autrement dit du secteur de l’économie réelle productrice de plus-value. Cette baisse drastique de la rentabilité dans l’économie réelle est due à l’augmentation exponentielle de la productivité du travail, obtenue grâce à l’accroissement considérable de l’automatisation des entreprises et de l’extension de la robotisation. Cette augmentation de la productivité entraîne inévitablement la réduction des besoins de main-d’œuvre et, corrélativement, la diminution du capital variable distribué dans le circuit de la consommation via les salaires désormais réduits à la portion congrue, détruisant ainsi la dynamique de croissance du cycle production-commercialisation-consommation-investissement.

Aussi, faute d’une relance durable de l’économie capitaliste, devenue impossible dans le cadre du fonctionnement actuel de ce système sclérosé, les factions les plus «modernistes» du capital financier, se sont-elles résolues à œuvrer à la refondation d’un soi-disant Nouvel Ordre mondial – appellation revampée de la vieille recette capitaliste délurée.

Aujourd’hui, l’imposition du confinement meurtrier à l’encontre de milliards d’individus innocents et bien portants, au prétexte de les sauver du Covid-19 au prix de leur vie s’avère à posteriori moins dramatique en matière de mortalité que les prévisions catastrophistes annoncées par les médias inféodés aux puissances financières (l’Impérial Collège annonçait des millions de morts, au début de la pandémie surfaite, pour créer un climat de psychose légitimant les mesures de confinement et de paralysie de l’économie capitaliste).

Tout s’est passé comme si toutes les conditions avaient été délibérément réunies pour favoriser la stratégie du confinement meurtrier avec son corollaire l’arrêt de l’économie. Ces «défaillances» sanitaires programmées, illustrées notamment par les carences en matière d’urgence médicale et l’absence d’équipements médicaux, laissent subodorées une « stratégie du chaos planifié »  fomentée par les différents gouvernements inféodés aux puissances d’argent. L’absence d’adoption de mesures sanitaires précoces, telles que les contrôles aux frontières et aux aéroports, la défaillance des masques, tests, gants, gels hydro alcooliques, respirateurs, les campagnes de dénigrement à l’encontre du professeur Didier Raoult, https://les7duquebec.net/archives/253577 semblent des preuves irréfutables de la volonté des pouvoirs occultes de saborder délibérément la «santé» économique et sanitaire du monde capitaliste. C’est ce que crois les complotistes. Nous nous pensons que ce n’est pas la main invisible de « Big brother le comploteur » qui coordonne le monde du capital, mais la main invisible du marché, et de la valorisation-profitabilité du capital, et ses lois implacables qui ordonnent le monde du capital. https://les7duquebec.net/archives/254133

La pandémie a offert un prétexte opportun à la mise en œuvre d’une politique de sabordage économique, opérée «au nom du sauvetage sanitaire» qui a totalement échoué. Il suffit de comparer la mortalité Covid-19 de la Suède, de la Biélorussie, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, et de l’Espagne pour constater que la tactique du confinement meurtrier n’a aucune incidence sur la mortalité virale. Or, d’un point de vue purement comptable, cette stratégie de confinement meurtrier est dramatiquement coûteuse. Si l’on met en balance le coût de fabrication ou d’achat des matériels sanitaires et médicaux, et de construction d’établissements de soins complémentaires, même réalisés dans l’urgence, et le coût économique d’un arrêt de la production avec ses désolations collatérales en matière de chômage pandémique et de faillite d’entreprises, et de famines appréhendées et autres mortalité collatérales, on constate que la première option d’investissement urgente est plus rationnellement adaptée aux intérêts des pays contaminés, tant au niveau sanitaire qu’au niveau économique. Et que dire des pays sous-développés et/ou émergents même pas contaminés et qui d’ici un an verront des millions de leurs commettants périr de la famine !?… Aucune « main invisible de complotistes internationalistes » ne sauraient imposées de telles politiques apparemment contraires aux intérêts vitaux des États et des bourgeoisies nationalistes chauvines. Seule l’action imprescriptible de la « main invisible du marché, de la concurrence, de la valorisation du capital » peut expliquer ces politiques en apparence incompréhensibles.

Lentement mais sûrement, le pouvoir de l’oligarchie financière – qui accompagne l’hégémonie du capital financier –  étend sa domination sur tous les pays, y compris contre une grande partie de la petite et moyenne bourgeoisie, aujourd’hui précarisée, paupérisée, prolétarisée, désespérée mais néanmoins pleine d’illusions sur la « refondation » du capitalisme national (sic).

Qui a dit que le prolétariat avait disparu ? N’est-ce pas plutôt à la disparition définitive des «classes petite et moyenne bourgeoises» que nous assistons. À leur prolétarisation rampante, à leur précipitation irréversible dans la misère et la mendicité. Aujourd’hui, Marx a gagné contre ses détracteurs qui encensaient le capitalisme triomphant, assurant éternellement bonheur et prospérité, élévation constante du niveau de vie, ascension sociale, disparition de la paupérisation, le triomphe irréversible des classes moyennes, signant la fin de l’histoire, etc (sic). Aujourd’hui ne subsiste sur la scène historique que deux classes antagoniques : la bourgeoisie et le prolétariat. La première nous mène vers l’hécatombe. Le second doit empêcher cette perspective et s’atteler à remplir sa mission historique d’émancipation de l’humanité, autrement dit la fin de la société de classe.

Le confinement militaire offre aux prolétaires l’opportunité de prendre ses distances de l’État fétiche adulé par la petite-bourgeoisie. Il faut cesser de s’appuyer sur l’État fétiche des riches. Il faut le déconstruire et ainsi désarmer les ploutocrates, détruire leur assignation et abolir leur fonction. Après ceci, tout un monde sera à construire, non pas un pseudo Nouvel ordre mondial fondé sur les mêmes lois du capital… mais un Nouveau Monde sans capital. https://les7duquebec.net/archives/254305

 

 

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