9500 personnes absentes du réseau de la santé québécois

9500 personnes absentes du réseau de la santé québécois

(Québec) Le gouvernement Legault déplore que 9500 travailleurs soient désormais absents du réseau de la santé, un nombre en constante augmentation, alors que 800 personnes de plus se sont ajoutées à cette longue liste d’absentéisme dans la journée de mercredi seulement.

Alors que le Québec déplore jeudi 109 nouveaux décès, portant le bilan des morts causées par la pandémie de COVID-19 à 1243, le premier ministre François Legault a demandé au personnel soignant qui s’absente du réseau de la santé, par crainte de contracter le coronavirus, de revenir le plus rapidement possible.

Le réseau ne peut pas bien fonctionner avec toutes ces absences, a-t-il dit, même si le gouvernement fédéral a confirmé jeudi qu’il enverrait, comme le demande Québec, 1000 soldats en renfort dans les CHSLD.

Selon le plus récent bilan, 21 838 Québécois ont désormais reçu la confirmation qu’ils avaient contracté la COVID-19, en augmentation de 873 en 24 heures. 1411 personnes sont présentement hospitalisées, en augmentation de 133 depuis la veille, dont 207 reposent aux soins intensifs.

« Compte tenu des 9500 personnes qu’il nous manque dans le réseau de la santé, on commence à chercher surtout des bras, a dit le premier ministre. On est en train d’appeler aussi beaucoup de gens qui se sont portés volontaires » sur le site Je contribue.

Ouvrir l’économie et bâtir une immunité collective

Québec a malgré tout réitéré jeudi qu’il déposera la semaine prochaine un plan de réouverture graduelle des écoles et des entreprises, car « le risque qu’on a si on gardait tout le monde confiné pendant encore des mois […], on pourrait imaginer une [deuxième] vague à l’automne qui serait plus grande que la [première] vague qu’on a connue », a dit M. Legault.

Le premier ministre a rappelé qu’un vaccin pourrait se faire attendre pendant près de deux ans avant d’être élaboré puis commercialisé. Entre-temps, a-t-il dit, « il faut qu’il y ait une immunité qui se développe dans les prochains mois ».


« Je ne pense pas que, si on faisait un grand sondage ou un référendum, que les Québécois [diraient qu’ils] ont le goût de rester [confinés] pendant deux ans. Et ça pourrait être ça [le temps qu’il faut avant] d’avoir un vaccin. Donc, il faut, oui, une immunité [collective], mais très graduelle et en protégeant les plus vulnérables », a dit M. Legault.

Le directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, a précisé qu’il faudrait qu’entre 60% et 80% des Québécois développent des anticorps à la COVID-19, en contractant la maladie, pour avoir une « certaine immunité de masse » avant l’arrivée d’un vaccin.

Port du masque

Québec déposera sous peu des recommandations quant au port du masque dans l’espace public. Dr Arruda a confirmé jeudi que le masque sera fortement suggéré dans les transports en commun, mais qu’il n’y aurait pas une obligation juridique de le porter, entre autres parce que son efficacité pour freiner le virus n’est pas assez élevée.

Chose certaine, a-t-il ajouté, les Québécois qui ont des symptômes liés à la COVID-19 ont certainement l’obligation morale ces prochains mois de s’isoler préventivement plutôt que de prendre le risque de contaminer d’autres personnes plus vulnérables dans la société.


 


 


 


 

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