Cas probable dans une résidence pour aînés : des employés informés deux jours plus tard

Cas probable dans une résidence pour aînés : des employés informés deux jours plus tard

«  Les résidences pour aînés constituent le pire foyer d’éclosion. »

Des employés de résidences pour aînés demandent aux propriétaires d’être transparents en ces temps de coronavirus. Il aurait fallu deux jours pour que les travailleurs d’une résidence de Côte-Saint-Luc soient mis au courant qu’une personne avait été transportée à l’hôpital après avoir présenté des symptômes de la COVID-19. Depuis, un deuxième résident a été déclaré positif.

« Les résidences pour aînés constituent le pire foyer d’éclosion ; si lespropriétaires ne communiquent pas l’information, les conséquences peuvent être dramatiques », souligne Sylvie Nelson, présidente du Syndicat québécois des employées et employés de service.

Ce n’est que deux jours après la manifestation d’un cas de COVID-19 que les gestionnaires de la résidence Le King David, située dans Côte-Saint-Luc, ont prévenu leur personnel.

« Le Syndicat a posé des questions aux propriétaires, et on s’est fait dire qu’ils ont mandaté un avocat pour nous répondre. Ça n’a aucun sens de se faire répondre ça en pleine pandémie », déplore Mme Nelson.

La direction du King David explique ne pas avoir partagé l’information sur-le-champ puisque la personne avait subi un malaise et ne présentait « pas tous les symptômes liés à la COVID-19 ».

Le Syndicat a posé des questions aux propriétaires, et on s’est fait dire qu’ils ont mandaté un avocat pour nous répondre

 « Dès qu’on a eu la confirmation qu’elle avait le virus, deux jours après son entrée à l’hôpital, on a avisé le personnel et contacté les membres des familles des résidents », souligne Jean Maurice Duddin, porte-parole de la résidence Le King David. Il ne s’est toutefois pas prononcé sur le recours à un avocat pour donner suite aux interrogations syndicales de ses travailleurs.

Il a confirmé qu’un deuxième résident avait été déclaré positif lundi.

Le syndicat s’inquiète puisque deux foyers d’éclosion ont envahi des résidences pour aînés. Les quatre premières victimes québécoises de la COVID-19 habitaient toutes à la résidence EVA.

Au moins huit cas du coronavirus ont été aussi recensés au Manoir de Sherbrooke.

Bloquer l’entrée

Lundi, le premier ministre François Legault a annoncé qu’il est désormais interdit aux aînés en résidence de sortir. « Il faut tout faire pour ne pas que le virus entre dans les résidences pour personnes âgées […] Je sais que c’est une mesure qui est dure, mais elle est nécessaire », a-t-il martelé, précisant qu’il pourrait y avoir des sorties supervisées.

Les nouvelles consignes de Québec étaient devenues essentielles, selon le représentant du syndicat du secteur des centres d’hébergement privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« On n’avait pas attendu les mesures du gouvernement pour commencer à sensibiliser les propriétaires pour s’assurer du déploiement de mesure ; bien entendu, c’est à géométrie variable », mentionne Gilles Gagné, qui représente les employés du Manoir de Sherbrooke.

Jusqu’à présent, la collaboration avec la direction de la résidence où huit personnes sont atteintes de la COVID-19 est efficace, assure-t-il.

« Nous avons une bonne communication, on a même des employés qui nous ont demandé s’il était possible d’être désormais hébergés à la résidence pour éviter le déplacement vers leur domicile », raconte-t-il.

Avec Annabelle Caillou

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