Erdogan veut dynamiter l’Union Européenne

Erdogan veut dynamiter l’Union Européenne

par Jean Goychman.

Le grand « lâcher de migrants » fait par par le président Turc hors des frontières turques à l’intérieur desquelles ils restaient jusqu’à présent est sans aucun doute une attaque frontale contre l’Union Européenne.

Un marché qui ne pouvait être que de dupes.

L’affaire commence lorsque le flot des migrants réputés provenir de Syrie. En mars 2016, un accord est conclu entre l’Union Européenne et la Turquie pour que cette dernière retienne sur son territoire les migrants provenant de sa frontière avec la Syrie. La contre-partie était purement financière et elle devait servir à financer les dépenses engagées par la Turquie pour ces millions de migrants. En principe, leur nombre a été fixé à 3,5 millions, mais il apparaît difficile d’avoir le chiffre exact. C’est, du moins, la façon dont les autorités turques interprétaient cet accord. Cependant, les règlements européens imposent d’agir différemment et les sommes n’ont pas été versées directement à la Turquie, mais à des intermédiaires agissant pour le compte de différentes organisations internationales.

Dans la réalité, les autorités européennes ont donné à la Turquie une arme qui risque de révéler létale pour l’Union Européenne.

Pourquoi les dirigeants de l’UE ont été si naïfs ?

Probablement parce qu’il n’y avait aucune solution. Les frontières entre l’UE et le reste du monde n’ont jamais été véritablement étanches. Cela tient peut-être au fait que, depuis des décennies, personne n’a osé délimiter son territoire. Cet objet international qui n’est ni une nation, ni un empire,   a voulu se comporter comme une sorte de « trou noir », amalgamant tout ce qui pouvait se trouver dans sa zone périphérique. Cette absence de frontières n’était certes pas innocente et tout porte à croire que, derrière le projet européen, se dessinait un projet beaucoup plus vaste, établi à l’échelle mondiale,  qui consistait à faire disparaître toutes les frontières de proche en proche. Il est remarquable de noter que, pour beaucoup de pays, notamment les anciens « satellites » de l’URSS, la phase préliminaire à été l’entrée dans l’OTAN.

Une telle « perméabilité «  des limites extérieures ne pouvait que favoriser les phénomènes migratoires, ce qui s’est naturellement produit. La montée des « populismes », comme aime appeler l’élite euro-mondialiste, a été la réponse des peuples qui ne veulent pas perdre leur identité. Cette élite voit, tout comme Georges Soros, dans ces mouvements migratoires le moyen de dissoudre les peuples et les nations, comme il est dit dans l’article « valeurs actuelles » paru le 09 juillet 2018. Faisant mine de faire marche arrière pour ne pas être submergés lors des futures élections, les dirigeants de l’UE entamèrent les pourparlers avec le président Erdogan. La solution du « stockage » des populations migrantes en Turquie offrait bien des avantages à l’époque, pour un prix, certes important, mais payé de toutes façons par les contribuables des pays européens, y compris ceux qui refusaient ces mouvements migratoires.

Cela ne pouvait que mal finir et c’est ce qui est en train d’arriver.

Le tournant de la Syrie

Après le retrait des troupes américaines du Nord de la Syrie, l’armée turque a eu le champ libre pour intervenir contre les troupes d’origine kurdes qui s’étaient battues contre les islamistes. Il se trouve que la position de l’UE était très compliquée, car elle était opposé au maintien de Bachar El Assad et soutenait les kurdes, François Hollande ayant même reconnu une dette envers eux, en raison de leur attitude face aux islamistes.

En toute logique, l’UE aurait donc dû intervenir pour les aider.face à la Turquie. Emmanuel Macron, constatant l’impuissance de l’UE, préférant s’en prendre à l’OTAN, qu’il accusait d’être en état de « mort cérébrale ». Il faut dire que la situation devenait ubuesque. La Turquie étant membre de l’OTAN, au cas où elle serait attaquée, il aurait fallu que les autres membres de l’OTAN viennent à son secours, selon les dispositions de l’article 5 du traité de l’Atlantique-Nord, qui avait intégré les attaques terroristes.

Il ne pouvait bien évidemment être question d’une quelconque action militaire contre la Turquie et le président Erdogan le savait. Il détenait donc, avec les migrants hébergés dans son pays, d’un moyen de pression qu’il ne tenait qu’à lui d’exercer au moment où il le choisirait.

Poutine est maître du jeu depuis le départ de Trump

Vladimir Poutine soutenant depuis le début Bachar El Assad, ses relations avec Erdogan, qui souhaite le départ de ce dernier, ne sont pas au « beau fixe » En théorie, ses alliés de l’OTAN qui sont dans l’UE devraient l’aider. Seulement voilà, il y a la Russie, et personne n’a envie d’entrer en guerre avec elle. D’où l’ouverture aux migrants de la frontière gréco-turque pour faire réagir l’Union Européenne, ce qu’elle est naturellement incapable de faire car trop divisée sur le sujet de l’immigration. Bien sûr, le prétexte pris par Erdogan est que ces migrants lui coûtent beaucoup plus que ce qu’il perçoit de la part de l’UE.

Or, derrière tout cela, il y a probablement une alliance objective pour couler l’Union Européenne. C’est le point sur lequel Vladimir Poutine et Donald Trump semblent d’accord. Il ne faut donc pas s’étonner du soutien indirect apporté par Donald Trump  au président Turc.

 La Grèce en première ligne

Erdogan a naturellement choisi la frontière commune avec la Grèce pour mettre sa menace à exécution. Il sait parfaitement que les dirigeants européens vont s’entre-déchirer sur ce sujet et qu’en définitive, il n’en sortira rien, si ce n’est qu’une fois de plus, l’Union Européenne ne peut que manifester sa fragilité.

La Grèce ne peut pas, à elle-seule, servir de rempart pour l’ensemble de l’UE et la situation peut devenir totalement hors de contrôle. Ne se sentant guère soutenus par l’UE, les populations grecques ont peur et la situation peut dégénérer rapidement. Il y a déjà eu des tirs à balles réelles et c’est un très mauvais signe. On comprend alors mieux la véritable stratégie qui est derrière tout cela et qui risque de fragiliser un peu plus une Union Européenne déjà en survie.

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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