Katyn, russophobie et verité

Katyn, russophobie et verité

par Marc Barnovi. 

Les attaques tous azimuts contre la Russie se poursuivent, sur la foi de nos célèbres Défenseurs du Monde Libre (DML). Nos DML s’agrippent à leurs scénarios orwelliens de bien pitre qualité pour tenter de mordre la Russie sur ses côtés politiques, économiques et commerciaux, culturels, religieux. La farce des Skripals, les bombardements aux armes chimiques en Syrie, le coup d’État néo-nazi en Ukraine, les Russia et Ukrainegates aux États-Unis… .

Dans la famille Dalton, le rôle du frère vil et hargneux autant qu’intelligent, le petit Joe, revient sans grande hésitation à Mike Pompeo[1] qui parcourt en partie le monde qu’il croît son monde pour exiger et menacer, démocratie aidant. Averell, aussi grand que naïf, serait joué par Mike Pence[2]. Récemment, ce dernier, à la cérémonie du 75ème anniversaire de la libération du camp nazi d’Auschwitz tenue à Jérusalem le 23 janvier 2020, s’est félicité de la libération de ce camp d’extermination par les troupes libératrices, et non pas par les troupes soviétiques, et a surtout insisté sur le danger actuel de l’Iran devant un auditoire souvent directement concerné par la Shoah, s’éloignant ainsi sans grande honte du sujet de la cérémonie. Enfin, il s’agit d’Averell, que faire…

L’Union Européenne s’allie aux frères Dalton pour décider récemment de l’interprétation historique de la Seconde Guerre Mondiale à avoir et à léguer à nos enfants. Notre liberté est sévèrement formatée. Les deux totalitarismes, allemand et russe, sont de la même façon les deux grands méchants de cette guerre. De nombreuses personnes en Occident déclarent avec entrain que c’est le pacte Molotov-Ribbentrop[3] qui en est le déclencheur. Silence sur les accords de Munich de 1938. Grossièreté intellectuelle que seul un lobotomisé pourra sans coup férir avaler.

Tout cela nous amène à notre sujet du jour, à savoir, à l’affaire des massacres de Katyn[4] dans le contexte de la réécriture de l’histoire menée par l’Euro-Amérique pour l’oubli collectif chez l’homo consumeris à l’échelle globale.

Sur fond de pandémie du coronavirus, de Defender Europe 2020[5], des simagrées turques dans la région syrienne d’Idleb, du développement positif des Nouvelles Routes de la Soie…, les esprits sont accaparés. Il y a danger ! Vieille recette de la grand-mère Dalton pour ne pas penser, ni voir la vérité.

Cette peur peut se nourrir quasiment sans limite grâce aux grossièretés affichées par nos subtils spécialistes de salon dépassés, comme on a déjà pu en juger avec notre article https://reseauinternational.net/le-mouvement-de-la-marche-des-immortels-et-linvention-perfide-du-regiment-immortel/.

Dans ce contexte trouble, peu honnête, souvent hystérique, certains Russes continuent, bon an mal an, de vouloir rechercher la vérité, et « c’est (leur) moindre défaut ». Attention ! Vous aurez certainement déjà entendu parler de l’affaire du massacre de Katyn pendant la Seconde Guerre Mondiale où ont été retrouvés par les troupes nazies dans la région russe de Smolensk les corps de nombreux officiers polonais enterrés. Les coupables seraient les troupes et services soviétiques. En fait, encore aujourd’hui, nous n’en connaîtrions pas les réels responsables. L’Occident tant éclairé et nos serviteurs de la secte des DML se résignent à leur interprétation les yeux fermés[6]. Aujourd’hui, le 5 mars 2020, est publié un article sur le site russe RIA Novosti qui semble mettre certaines pendules à l’heure (comme a déjà commencé à le faire il n’y a pas longtemps Vladimir Poutine par l’étude des archives soviétiques portant sur la Seconde Guerre Mondiale). Voici ci-après notre traduction de l’article.

« Hitler a permis le massacre de Katyn. Qui a, en fait, tué les officiers polonais ?

(L’article est publié le 05 mars 2020 sur le site RIA Novosti auquel on peut se référer comme source russe (https://ria.ru/20200305/1568164675.html).)

Monument érigé à la mémoire des massacres de Katyn en Pologne

C’est Adolf Hitler lui-même qui a avalisé l’opération de propagande nommée « l’Affaire de Katyn ». Le Conseiller d’État de la Fédération de Russie en fonction, publiciste et politologue, auteur du livre « Katyn », Vladimir Chved, l’affirme. Il effectue des recherches sur le sujet depuis de nombreuses années.

En 1949, non loin du village de Katyn, qui se situe à 14 kilomètres à l’Ouest de Smolensk, au lieu dit Kozelski (« les Montagnes aux Chèvres) a été mise à la lumière une fosse collective regroupant les corps de prisonniers de guerre polonais qui ont été fusillés. Cette histoire tragique n’a toujours pas été parfaitement élucidée. Cette année, la Pologne s’apprête à mener une nouvelle campagne russophobe le 13 avril 2020 consacrée aux 80 ans du crime de Katyn.

Dans l’interview menée par l’agence russe RIA Novosti, Vladislav Chved rapporte toute une série de faits qui, comme il l’affirme, montrent que Katyn est une affaire qui a été menée par les nazis et non par la direction stalinienne des services du NKVD[7]. La version qu’il donne des faits se vérifie dans l’essentiel par la décision du Tribunal au procès de Nuremberg[8].

« L’affaire » de Goebbels[9]

Nous savons que Hitler s’est rendu à Smolensk alors occupée par les nazis le 13 mars 1943. Comme le rapporte Chved, le Führer a alors rencontré le Chef du service de propagande de la Wehrmacht, le Colonel Hasso von Wedel, dont les officiers préparaient alors le matériel concernant « l’Affaire de Katyn ». L’affaire fut mise ensuite à exécution sous le contrôle personnel du Ministre de la Propagande impériale Joseph Goebbels.

« Au printemps 1943, les nazis avaient subi la défaite de Stalingrad et avaient pris conscience que la guerre avec l’URSS serait intense et de longue durée. Compter simplement sur la puissance militaire devenait dangereux. Ils décidèrent de recourir à une sorte de provocation susceptible d’entraîner la scission au sein de la coalition anti-hitlérienne.

C’est ainsi qu’a pris forme « l’Affaire de Katyn, devenue symbole de l’atrocité du NKVD soviétique. Les nazis auraient ainsi découvert par hasard le tombeau d’officiers polonais fusillés », constate Chved.

Officiers polonais suivis de leur bataillon en 1940
La version nazie de Katyn

Radio Berlin annonça la « découverte » le 13 avril 1943.

Le même jour, le principal journal nazi, le Volkische Beobachter (la Rédaction du Peuple) titrait son éditorial « CPU-Mord an 12 000 polnischen Offizieren » (la GPU[10] et le meurtre de 12 000 officiers polonais).

« Par la suite, les nazis ont monté un show de propagande avec l’exhumation des corps des Polonais à Katyn, sur les « Montagnes aux Chèvres » à Kozelki. On invita sur le lieu de nombreuses délégations venues de divers pays européens afin qu’ils se rendent compte par eux-mêmes des atrocités commises par la police politique soviétique (en 1922-1923, la GPU, Direction politique étatique dépendante du NKVD. Elle est nommée NKVD de l’URSS à partir de 1934) », poursuit le politologue.

Selon lui, les corps ont été exhumés à Katyn en mars-juin 1943 par les services du médecin légiste principal d’Allemagne, Gerhard Buhtz, Chef du laboratoire de médecine légale des Armées allemandes, « Le Centre », « et Colonel de la Schutzstaffel (SS).

« Récemment, on a su qu’à ce moment, les nazis étaient en contact étroit avec les représentants du gouvernement polonais en exil. Le Docteur en Histoire Vladimir Lota, Colonel du KGB de l’URSS à la retraite, raconte cela dans le livre « CSA » (le Club des Services Secrets Alliés). Il se réfère aux rapports archivés émanant de Rado Sandor, un des agents de l’étranger les plus efficaces de l’espionnage militaire soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale », nous explique Chved.

Dans le livre de Lota, il est fait mention de ce que, de par l’exigence insistante des Allemands, l’Ambassade de Pologne à Berne a rédigé le texte de la requête concernant le « massacre de Katyn » adressée au Croissant Rouge International en même temps que le faisait l’Ambassade d’Allemagne… ». « Pour ce faire, on a donné à l’Ambassade trois heures car les Allemands voulaient que la requête polonaise arrive en même temps que celle émise par les Allemands. On se passe de tout commentaire, comme on dit », ajoute le politologue.

L’exhumation germano-polonaise et l’identification des corps
Exhumation à Katyn

Officiellement, l’exhumation et l’identification des corps à Katyn ont été réalisées du 29 mars au 7 juin 1943. Néanmoins, comme l’affirment des témoins, les nazis étaient à Katyn et ont travaillé dans « les Montagnes aux Chèvres » de février à août et étaient activement aidés par des spécialistes de la Commission technique du Croissant Rouge polonais.

On retrouve les résultats de l’exhumation et de l’identification des corps dans le « Document officiel portant sur le meurtre en masse de Katyn » (Amtliches Material zum Massenmord von Katyn) publié en 1943 à Berlin.

Selon les propos tenus par Chved, il est indiqué dans le document qu’en mars-juin 1943 ont été exhumés de la fosse de Katyn 4 143 corps, parmi lesquels 2 815 (soit 67,9%) ont été identifiés. Selon la liste officielle des victimes identifiées de Katyn publiée par la partie polonaise en 1944 à Genève, sur les 4 243 corps exhumés ont été identifiés 2 636 corps, soit 62,1%.

« Cette divergence témoigne de ce que les Polonais ont été obligés de retirer de leurs listes les noms de 179 officiers polonais exhumés et identifiés dans les « Montagnes aux Chèvres » car ils étaient en réalité vivants. Cela confirme indirectement la falsification opérée par les nazis de l’identification des restes des victimes de Katyn », indique Chved.

En ce qui concerne les résultats du travail d’identification mené par les nazis, ceux-ci sont invraisemblables au regard de la pratique mondiale. Le politologue rappelle que l’exhumation en 1988 dans les Kourapaty[11] biélorusses des restes des victimes des répressions staliniennes n’a permis d’identifier que 4 corps (0,06%) sur les 6 500. De même, on n’a pu identifier aucun corps des « ennemis du peuple » fusillés à Boutovo, à côté de Moscou, quand bien même on connaissait certains noms.

Falsification

En 1945, tous les « documents venant confirmer » la responsabilité du NKVD dans la fusillade de Katyn rassemblés par la commission de Buhtz ont été brûlés sur ordre de Berlin. Josef Mackiewicz, journaliste polonais et premier enquêteur sur le crime de Katyn, en parle dans son livre « Katyn ».

« Cela confirme clairement que les documents étaient faux et que le NKVD n’était aucunement lié à la fusillade de Katyn », présume Chved.

Dans la période post-soviétique, les Polonais ont rajouté des « faits » douteux avec la complaisance évidente de la partie soviétique, puis de la partie russe, et ont obtenu la reconnaissance internationale de la version allemande.

L’échec de la version polono-nazie

Sur ordre du Procureur de Cracovie, Roman Martini, qui a initié l’affaire pénale liée à la mort des officiers polonais à l’automne 1945, les médecins légistes les plus renommés de Pologne, les professeurs Yan Olbrykht et Sergeusz Sengalevitch ont préparé la référence au « Document officiel portant sur le meurtre de masse de Katyn ».

Ce document était supposé être présenté au Tribunal militaire international de Nuremberg. « Nous considérons que suffisamment de failles, d’erreurs et d’imprécisions ont été montrées pour reconnaître que les affirmations données par les Allemands dans la publication « Amtliches Material zum Massemmord von Katyn » ne répondent à la critique scientifique et, par là, nous qualifions ce document de pièce de propagande », indique le politologue en citant un extrait faisant suite à l’appel polonais.

Malheureusement, un imprévu est survenu. « Le 30 mars 1946 était assassiné le Procureur Martini. La partie soviétique ne se montra pas intéressée par l’appel d’Olbrikht et de Sengalevitch car elle considérait comme prioritaire de présenter à Nuremberg des témoignages indiquant la responsabilité des nazis allemands dans la fusillade de Katyn. C’est pourquoi l’opinion des professeurs polonais n’a pas été entendue au Tribunal international de Nuremberg », explique Chved.

Cependant, selon ses dires, il existe d’autres indices et témoignages indiscutables venant confirmer la responsabilité des nazis dans la fusillade des officiers polonais dans les « Montagnes aux Chèvres » (Kozelki).

Le diable dans les détails

Dans le rapport de Buhtz sus-mentionné qui dirigeait l’exhumation et l’identification des corps enterrés à Katyn, il est indiqué que la plupart des corps exhumés étaient vêtus d’uniformes polonais. « Outre des décorations et autres distinctions, des objets personnels, des papiers d’identité, des souvenirs, des lettres, des calepins, il y avait sur les corps beaucoup d’équipements militaires… On trouvait également sur les uniformes des fusillés des distinctions pour bravoure », indique Chved en citant Buhtz.

C’est la preuve irréfutable que ce sont précisément les nazis qui ont fusillé les victimes, souligne le politologue. En effet, selon « la disposition envers les prisonniers de guerre » adoptée par ordonnance du Comité Central de l’Union Soviétique et par le Conseil des Commissaires du Peuple d’URSS du 19 mars 1931, « il (était) permis en URSS de porter ses uniformes mais sans signe distinctif conférant à un grade ou une fonction ». On sait très bien qu’au NKVD, les dispositions du Comité Central et du Conseil des Commissaires du Peuple de l’URSS étaient rigoureusement observées.

Auschwitz

Chved a attiré l’attention sur le fait que de la fosse no 1 remplie de cadavres sur 9-12 étages, les exhumateurs nazis avaient été capables d’extraire en premier lieu les restes des Généraux polonais Mieczyslaw Smorawinski et Bronislaw Bohaterewicz. « Cependant, en se fondant sur les listes d’injonctions du NKVD que les experts de Katyn présentent comme preuves de la culpabilité inéluctable des organes policiers staliniens, les restes de Smorawinski et de Bohaterewicz auraient du se trouver au niveau de la 8ème ou de la 9ème couche de cadavres en comptant à partir de la strate supérieure. Seuls ceux qui ont participé à la tuerie pouvaient savoir où se trouvaient les corps des Généraux polonais, à savoir les nazis », indique l’interlocuteur de RIA Novosti.

Il cite ensuite un télégramme de l’Ambassadeur de Grande-Bretagne en République de Pologne, Owen O’Malley, envoyé le 15 mai 1943 au Ministre des Affaires Étrangères de Grande-Bretagne, Anthony Eden : « Au pied de la colline se trouve un tombeau de masse en forme de « L » (la fosse no 1) qui est entièrement exhumé. Ses dimensions sont de 16 m x 26 m x 6 m. Les corps des tués sont soigneusement étalés en rangs de 9 à 12 hommes, les uns sur les autres, la tête de chacun tournée à l’opposé de celle de l’autre… ».

« Supposer que le personnel du NKVD soit descendu dans une fosse profonde de 3-4 mètres pour y empiler avec soin en rangs des fusillés est du domaine de l’impossible. Nous avons ici affaire à une démarche minutieuse typiquement allemande, à savoir, celle de garantir l’occupation la plus efficace de la fosse », ajoute Chved.

Nous passons à un autre argument. Buhtz rappelle dans son rapport « les nombreuses munitions et cartouches » retrouvées dans le fossé. « Nous savons que dans les années 1994-1995, des experts polonais ont retrouvé pendant les fouilles menées à Katyn 241 douilles dont 79 présentaient des traces de corrosion à tel point qu’on ne pouvait discerner leur marque. C’est une trace habituelle laissée par les nazis », fait remarquer le politologue.

Il explique que les cartouches des pistolets Geco 7,65 D (Gustav Genschow & Co) avec des douilles en laiton non-oxydable n’ont été produites en Allemagne que jusque la fin de 1940. En 1941, en raison de la pénurie en métaux non-ferreux, les Allemands sont passés à des cartouches en acier cuivré puis à des cartouches purement en acier recouvertes de peinture laquée gris-vert. Dans le sol, des douilles en cuivre recouvertes de peinture laquée rouillent rapidement.

On a, de plus, retrouvé dans la forêt de Katyn des coupures de deux zloty imprimées le 1er mars 1940, ce qu’a indiqué, après s’être rendu sur les lieux de la fosse à Katyn, Josef Mankiewicz dont on a parlé plus haut.

« Dans le Gouvernement général de Pologne, les coupures de deux zloty d’avant-guerre ont été remplacées par les coupures « cracoviennes » entre le 8 et le 20 mai 1940. La première incarcération d’officiers polonais dans le camp du NKVD de Kozelski a été effectuée à Smolensk le 3 avril 1940, la dernière a été achevée le 10 mai 1940. Ainsi, si les prisonniers de guerre polonais ont été fusillés en avril-mai 1940, ils ne pouvaient posséder de coupures de 2 zloty « cracoviennes » au sein du camp du NKVD de Kozelski », souligne Chved.

Repensons l’histoire pour le Bien

Les officiers polonais ne pouvaient posséder ces coupures que si la fusillade avait été opérée par les nazis en 1941.

La liste des fusillés 

Selon les dires de Chved, il est aujourd’hui clairement établi que les exhumateurs nazis de Katyn (dans les Montagnes aux Chèvres) disposaient de listes d’officiers polonais tenues par l’Administration des affaires liées aux prisonniers de guerre du NKVD d’URSS dans le camp Kozelski. L’administration du camp devait transférer les prisonniers de guerre polonais à la direction du NKVD de la région de Smolensk.

C’est ce qu’a analysé le Professeur de l’Université d’État de Moscou (MGU), le Docteur en Histoire Vladimir Sakharov dans les archives de la correspondance du Ministère de la Propagande du Reich avec le Croissant Rouge allemand. « Les nazis ont récupéré les listes des officiers polonais dans le bâtiment administratif du NKVD de la région de Smolensk en juillet 1941 », précise Chved.

Le Professeur Sakharov a également découvert une autre falsification importante. Les nazis prétendaient avoir trouvé sur les corps et dans les fosses 3 300 lettres et cartes postales grâce auxquelles ils ont pu atteindre un taux si élevé d’identification des victimes.

En analysant les adresses où devaient être expédiées les lettres et les cartes depuis Katyn, Sakharov a découvert que la plupart des villes et des rues polonaises mentionnées dans les adresses avaient déjà été germanisées. « On sait que la germanisation des territoires polonais occupés par l’Allemagne en septembre 1939 s’est faite avec beaucoup de difficultés. Néanmoins, l’incohérence est ici frappante », précise Chved.

L’erreur de calcul de la direction soviétique

Il aurait été possible de juguler depuis longtemps la falsification de « l’affaire de Katyn » si la direction de l’URSS, puis celle de la Russie, avaient pris pour cela les mesures appropriées, estime Vladislav Chved. « Mais les dirigeants soviétiques étaient convaincus que personne n’oserait remettre en question la version soviétique de Katyn et ont ainsi empêcher la vérité de vaincre comme il se doit. Cependant, le Tribunal militaire international de Nuremberg a accusé du crime de Katyn Hermann Göring, le no 2 nazi, et Alfred Jodl qui exerçait la fonction de Commandant en Chef de la Wehrmacht. Ce sont des faits que viennent confirmer les documents existants », conclut le politologue. »

On s’approche un peu de la vérité !? Quelques petits points importants qui nous permettent de mieux comprendre la structure du grand puzzle ?

Maintenant, c’est vrai. La vérité peut être lourde. Il est tellement plus facile de s’adonner aux mensonges des narratives simplistes qui amputent notre mémoire … qui obstruent nos synapses … qui éteignent nos sens … qui nous retirent toute responsabilité. C’est si avantageux, si léger !

Cela dit, on peut être heureux que certaines personnes continuent de « se prendre la tête » pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, comme l’auteur de l’article traduit que vous venez de lire.

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[1] Mike Pompeo : Secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique depuis le 26 avril 2018.

[2] Mike Pence : Vice-Président des États-Unis d’Amérique depuis le 20 janvier 2017.

[3] Pacte Molotov-Ribbentrop : pacte germano-soviétique, officiellement, traité de non-agression entre l’Allemagne nazie et l’Union Soviétique signé le 23 août 1939 par les Ministres des Affaires Étrangères allemand, Joachim von Ribbentrop, et soviétique, Viatcheslav Molotov.

[4] Katyn : ville russe de la région de Smolensk.

[5] Defender Europe 2020 : les plus grosses manœuvres de l’OTAN organisées en Europe depuis 25 ans à la frontière avec la Russie.

[6] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Katyn

[7] NKVD : Commissariat du Peuple aux Affaires Intérieures, équivalent d’un Ministère Soviétique des Affaires Intérieures de 1934 à 1946. Ancêtre du KGB puis, aujourd’hui, du FSB.

[8] Procès de Nuremberg : intenté par les puissances alliées contre les principaux responsables du IIIème Reich accusés de complot, de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Tenu du 20/11/1945 au 01/10/1946 à Nuremberg, Bavière, Allemagne.

[9] Joseph Goebbels : proche d’Adolf Hitler, a été avec Hermann Göring et Heinrich Himmler l’un des dirigeants les plus puissants et les plus influents du régime nazi.

[10] GPU (Gossoudarstvennoïe Polititcheskoïe Oupravlenie) : Police politique soviétiques.

[11] Kourapaty : zone forestière des environs de Minsk en Biélorussie où de nombreuses exécutions furent perpétrées par le régime soviétique de 1937 à 1941.

envoyé par Bertrand Hardouin

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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