Appliquer la loi 21 aux services de garde ?

L’historien Frédéric Bastien persiste et signe.

Après avoir démontré que des juges amenés à se prononcer sur la viabilité de la loi 21 entretenaient des liens avec un organisme qui luttait activement contre la dite loi (bonjour l’objectivité), le candidat à la chefferie du PQ a dévoilé plus tôt aujourd’hui des documents qui, dit-il, démontrent que des jeunes filles musulmanes auraient subi des pressions de la part d’éducatrices voilées travaillant en service de garde dans des écoles de Hochelaga-Maisonneuve et de Montréal-Nord.

FILLETTES SOUS INFLUENCE

Dans des déclarations sous serment déposés le 27 février à la Cour Supérieure du Québec (mais pas encore validées par le tribunal), des parents musulmans se plaignent que leurs fillettes se sont fait faire des remontrances par des éducatrices portant le hijab.

L’une, car elle ne portait pas le voile. L’autre, parce qu’elle mangeait du porc et de la viande non halal, et qu’elle ne remerciait pas Allah à la fin de son repas. 

Voici des extraits du premier affidavit :

« Je suis originaire de Tunisie, de confession musulmane et je suis arrivée ici en 2014.

« J’ai quitté la Tunisie pour que ma fille puisse grandir dans un milieu respectueux de ses choix et décisions, un milieu qui respecte les droits des femmes à décider pour elles-mêmes.

« Or, c’est en fréquentant l’école publique de mon quartier que ma fille subit des pressions de se comporter comme ̋une bonne musulmane ̋.

« Je suis musulmane et je n’accepte pas les pratiques discriminatoires. J’ai besoin que l’État me supporte en offrant un service éducatif neutre à ma fille, en lui montrant qu’il est possible de vivre sa religion sans porter le voile.

« À la suite de mes expériences difficiles à cette école, j’ai la forte impression que le port d’un signe religieux par des personnes en position d’autorité influence les comportements de ma fille… »

PRINCIPE DE PRÉCAUTION

Et des extraits du deuxième affidavit :

« Je suis de culture musulmane, originaire d’Algérie et mon mari et moi élevons nos enfants dans respect de l’égalité entre les femmes et les hommes. 

« L’éducatrice en garderie a demandé à ma fille quand elle commencerait à mettre le voile. 

« Il est primordial pour moi que l’école interdise le port de signes religieux afin de montrer à mes filles qu’un choix réel est possible et les aider à se considérer à l’égale des hommes… »

Pour Frédéric Bastien, ces deux situations démontrent l’importance d’étendre la loi 21 aux services de garde et aux écoles privées qui reçoivent des subventions du gouvernement.

Ça ne veut pas dire que toutes les éducatrices en garderie ou toutes les enseignantes portant le voile effectuent ce genre de pression auprès des fillettes.

Mais il faut s’assurer que les jeunes filles du Québec puissent être protégées de ce genre de pression. Et la meilleure façon de le faire est encore d’interdire le port de signes religieux (quelle que soit la religion de la personne) par les enseignant(e)s et les éducateurs et éducatrices en garderie.

Je parlais hier du principe de précaution en environnement. 

Ne serait-ce pas un principe de précaution d’interdire les signes religieux dans les écoles privées subventionnées et les services de garde, afin de s’assurer que la liberté de conscience des enfants soit respectée et protégée ?

 

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